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FESTIVAL EFFERVESCENCE MÂCON 2019

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Les Misérables de Ladj Ly (sortie le 20 novembre) ****

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Avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga

Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…

Je vous reparlerai de ce film à sa sortie fin novembre. J'ai bien l'intention de le revoir.

J'hésitais : encore un film de banlieue ! Sauf que celui-ci est un véritable uppercut qui maintient en haleine d'un bout à l'autre. Une immersion totale du côté des flics qui se confondent avec les (petits) truands qu'ils traquent et dont ils se servent. Une journée en banlieue est une succession d'affrontements verbaux et physiques. La "bavure" n'est jamais loin. Et Gavroche s'invite dans la partie.

Si je peux tenter une comparaison je parlerais de La Haine de Kassovitz qui avait été un phénomène à son époque jusqu'à devenir culte. Ces Misérables démarrent avec l'harmonie nationale, éphémère et artificielle, qui naît d'une victoire à la coupe du Monde de Football...

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Haut les filles de François Armanet ***

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En France, la révolution rock du jour se joue au féminin pluriel. Face aux clichés virils du rap et du rock, les femmes iconoclastes réinventent le corps, le désir, l’apparence, à rebours de tous les codes sur la beauté, le vêtement, la décence, le genre. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Le rock usé, pour renaître, avait besoin d’une mue, de changer de rythme, de peau, de langue, de sexe. Le nouveau commando des filles a pris le pas, la parole, et joue la nouvelle manche. Au micro, sur scène ou dans la vie, dix chanteuses charismatiques tournent les pages de soixante ans de rock français.

Que ce synopsis est pompeux et alambiqué !

Ce documentaire épatant aurait pu, aurait dû durer bien plus longtemps. A peine 1 h 19 pour faire défiler au micro, en confidences et sur scène, des chanteuses françaises qui ont su s'imposer et énergiser le rock avec leur singularité.

Etrangement il démarre avec Edith Piaf et son déchirant gospel Mon Dieu dédié à son amour disparu Marcel Cerdan. De Françoise Hardy, Brigitte Fontaine ou Catherine Ringer, Elie Medeiros les plus "anciennes", suivies par Vanessa Paradis, Charlotte Gainsbourg, Imany, Lou Doillon jusqu'aux plus jeunes Chris, Jeanne Added, Camelia Jordana, Jehnny Beth, les rockeuses nous font parcourir des décennies en chansons et en confessions.

Catherine Ringer surprend son intervieweuse avec des réponses qu'elle n'attend pas, Vanessa Paradis émeut avec l'évocation des insultes et menaces dont elle a été victime lors de la sortie de Joe le Taxi, Brigitte Fontaine est toujours drôle et rebelle. Ce sont toutes de sacrées bonne femmes, mais celle qui m'a fait la plus forte impression est Imany, forte, féministe, engagée (notamment par son implication sur l'information à propos de l'endométriose) elle force le respect. J'espère pouvoir entendre en concert sa voix d'ogre devenue sexy au fil du temps.

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Mon chien stupide d'Yvan Attal (sortie le 30 octobre) ***

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Avec Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg, Eric Ruf

Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Les responsables de ses échecs, de son manque de libido et de son mal de dos ? Sa femme et ses quatre enfants, évidemment ! A l’heure où il fait le bilan critique de sa vie, de toutes les femmes qu’il n’aura plus, des voitures qu’il ne conduira pas, un énorme chien mal élevé et obsédé sexuel, décide de s’installer dans la maison, pour son plus grand bonheur mais au grand dam du reste de la famille et surtout de Cécile, sa femme dont l’amour indéfectible commence à se fissurer.

Troisième film d'une trilogie, ce Chien stupide clôt le décorticage du couple entrepris par Yvan Attal en 2001 avec Ma femme est une actrice suivi en 2003 par Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Et si l'on rit encore beaucoup ici, l'ambiance est beaucoup plus amère voire franchement cafardeuse par moments. Après l'amour et le mariage, voici le temps de la routine voire du désamour auquel  le personnage d'Yvan Attal, Henri, choisit de remédier en adoptant ce chiant puant, bavant, envahissant qu'il a trouvé dans son jardin.

Les trois enfants d'Henri le méprisent en partie pour n'avoir été l'auteur que d'un seul succès littéraire auquel il s'accroche. De son côté, il tient ses enfants pour responsables de la page désormais blanche. Et l'on assiste avec étonnement avec quel détachement ou plutôt satisfaction Henri accueille le départ de ses enfants un à un. Ces départs successifs ne changent rien à la situation, la dépression guette et Charlotte est fatiguée de soutenir son mari.

Le film se construit comme un livre aux chapitres successifs. Certains moments sont très théâtraux avec couloirs et portes qui claquent ou plus intimes (la belle soirée où le couple se retrouve) et le couple à la ville comme à l'écran démontre une complicité touchante et enviable. L'humour peut être sombre, mordant et pourtant on rit pas mal. Mais la petite musique qui se fait entendre est plutôt morose.

Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg (capable de sortir de ses gongs) sont parfaits.

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Chanson douce de Lucie Borleteau (sortie 27 novembre) *

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Avec Karin Viard, Leïla Bekhti, Antoine Reinartz

Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, pour que Myriam puisse reprendre le travail. Louise se montre dévouée, consciencieuse, volontaire, au point que sa présence occupe une place centrale dans la famille. Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes.

Ce film est tiré du roman éponyme de Leïla Slimani lui-même inspiré d'une histoire vraie. Sordide, épouvantable. Si le livre commence par la fin et se transforme en un immense flash-back, le film suit de manière chronologique les évènements.

Et dès le départ, ça a coincé pour moi. La mère, ex avocate, n'en peut plus de s'occuper de ses deux enfants, une petite fille de 5 ans et un bébé de quelques mois. Les propos qu'elle tient à son mari : "j'ai besoin de parler d'autre chose que de couches" sont tellement convenus qu'ils donnent envie de rire ! Myriam décide de reprendre le travail. Paul est facilement convaincu même s'il se satisfaisait de la situation, la femme à la maison avec les enfants. Il faut donc trouver une nounou. Le "casting" est lui aussi bien convenu jusqu'à ce qu'apparaisse Mary-Poppins en la personne de Louise. Et il faut voir le regard ébloui des parents lorsque celle qui sera l'élue s'adresse aux enfants en leur parlant comme à des débiles mentaux ! Bref, chez moi, ça ne passe pas.

La suite. Pas mieux. Rapidement, Louise se fait envahissante (pire que le Chien Stupide) et s'accapare les enfants au point de les sortir le soir dans un endroit glauquissime par exemple avec l'accord des parents. Ces derniers s'aperçoivent que le comportement de Louise n'est pas catholique mais ils ne font rien. Ils se moquent en douce de Louise et pourtant l'emmènent en vacances. Bref, rien ne tient.

Evidemment, on tremble pour les enfants. Mais pour moi le fond est atteint lorsque Paul reçoit un avis à tiers détenteur et se met dans une rage folle. On ne voit pas pourquoi le fait que son employée n'ait pas payé ses impôts puisse le mettre dans un tel état. Qu'à cela ne tienne, il se fâche tout rouge, mais Louise reste dans la place, laisse une carcasse de poulet savamment nettoyée sur la table de la cuisine, s'introduit dans l'appartement quand le couple n'y est pas etc...

La réalisatrice nous épargne l'horreur gore mais ça ne suffit pas.

Evidemment, il y a Karin Viard qui fait merveille dans ce rôle inquiétant où elle passe de la mièvrerie à la colère sans transition. Sans limites, elle domine le film mais ne le sauve pas.

Commentaires

  • Jolie critique des misérables. Hate de le voir. Dommage que chanson douce ne t ai pas plus. Je l attendais avec impatience !

  • Les misérables devraient cartonner.

    Moi aussi. La BA m'avait plu.

  • J'irai peut-être voir ce chien stupide... Pour avant tout le roman de John Fante, grand moment jubilatoire de littérature américaine... Un livre que je conseille, même s'il est dans un autre registre que la production génialissime de Fante...

  • Il faudrait que je m'intéresse à ce roman. Ce doit être assez cruel et drôle et réaliste sur la dépression.

  • "Au réveil, ma première pensée a été pour le chien et je suis sorti du lit d’un pas chancelant. J’ai éclaboussé d’eau mon visage et regardé vers le sud par la fenêtre. La journée s’annonçait splendide. L’orage avait lavé puis astiqué le monde. La mer était une immense tarte aux mûres et le ciel brillait comme le manteau de la madone. L’air sentait les pins et le sel, et je distinguais les îles de Santa Barbara distantes de quarante miles, à cheval sur l’horizon comme une bande de baleines bleues. C’était le genre de journée qui torturait un écrivain, si belle qu’il savait d’avance qu’elle lui volerait toute son ambition, étoufferait la moindre idée née de son cerveau."
    Mon chien stupide. John Fante.

  • Comme j'ai été voir Mon Chien Stupide, et que j'ai bien aimé... Faut dire, y'a du Fante dedans, y'a aussi un peu de Bukowski, tu as le droit à un second extrait de John Fante et de Rommel :
    " Alors Stupide a révélé son but incroyable : il a dégainé son glaive orange en bondissant sur le dos de Rommel ; tel un ours, il a immobilisé Rommel de ses quatre pattes puissantes, puis entrepris de mettre son glaive au chaud. Quelle finesse ! Quelle astuce ! J’étais enchanté. Quel dieu, ce chien ! "

  • Comme j'ai été voir Mon Chien Stupide, et que j'ai bien aimé... Faut dire, y'a du Fante dedans, y'a aussi un peu de Bukowski, tu as le droit à un second extrait de John Fante et de Rommel :
    " Alors Stupide a révélé son but incroyable : il a dégainé son glaive orange en bondissant sur le dos de Rommel ; tel un ours, il a immobilisé Rommel de ses quatre pattes puissantes, puis entrepris de mettre son glaive au chaud. Quelle finesse ! Quelle astuce ! J’étais enchanté. Quel dieu, ce chien ! "

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