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OLEG

de Juris Jursietis ***

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Avec Valentin Novoposkij, Dawid Ogrodnik, Anna Prochniak

Oleg quitte la Lettonie pour Bruxelles, où il espère travailler contre un salaire décent. Trahi par un collègue, son expérience tourne court. Oleg est alors recueilli par un criminel polonais, avant de tomber sous son emprise mafieuse.

Ce film est un cauchemar sans espoir, désespérant, désespéré qui débute par une scène d'une grande beauté. La caméra en surplomb s'approche peu à peu d'un jeune homme étendu sur une immensité enneigée. De sinistres craquements se font entendre, la neige fond et la glace en dessous se rompt. Le lac absorbe le jeune homme, Oleg, qui ne trouve plus le moyen se sortir de l'eau. Dès lors, on est asphyxié et ce qui va suivre n'offrira jamais la moindre lueur d'espoir à Oleg qui s'enfonce inexorablement dans une spirale de malheurs. Il va connaître tout ce qu'un migrant peut endurer de pire. Malgré son courage, il va être accusé de façon mensongère, connaître le chômage, la faim, vivre à la rue.

C'est une véritable épreuve de suivre le parcours d'Oleg, jeune homme doux comme un agneau qui se demande pourquoi Dieu s'acharne ainsi sur lui. "Dieu a-t-il décidé de me sacrifier" se demande-t-il ? Une chose est sûre, c'est qu'Il regarde ailleurs et ne se préoccupe nullement du sort de sa brebis égarée en terre inconnue.

Nous apprenons également qu'Oleg est un "non citoyen" qui ne possède ni la nationalité russe ni la nationalité lettone. Cette non existence est inscrite sur son passeport, un passeport d'alien. Dès lors qu'il tombe entre les pattes d'un psychopathe polonais (interprété de façon sidérante et avec un naturel dérangeant par Dawid Ogrodnik), le cauchemar se fait plus âpre encore. Contraint de travailler sans être payé, de voler pour que son tortionnaire puisse boire, privé de passeport, Oleg se plie aux exigences de son bourreau qui menace de s'en prendre à la grand-mère qu'Oleg appelle régulièrement pour tenter de la rassurer.

On a du mal à imaginer que cet esclavagisme nouvelle tendance a lieu à Bruxelles et le réalisateur nous enferme avec son doux héros, sa triste victime dans des lieux souvent sinistres où la lumière terne et grise est oppressante et provoque une sensation tenace de claustrophobie.

La fin inattendue accentue l'impression de spirale infernale.

Commentaires

  • Pas sûr que nous sommes prêtes à nous plonger dans ce désespoir !
    Mais le film, est-il réussi dans son genre ?

  • Bizarre, je n'en ai pas du tout entendu parler, du moins ça ne me dit rien. Ton avis m'intrigue beaucoup !

  • La belle affiche doit bien trainer dans le métro.
    Mais c'est d'une tristesse !!!

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