Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PROXIMA

d'Alice Winocour ***

5898677_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Eva Green, Zélie Boulant-Lemesle, Matt Dillon

Sarah est une astronaute française qui s'apprête à quitter la terre pour une mission d'un an, Proxima. Alors qu'elle suit l'entraînement rigoureux imposé aux astronautes, seule femme au milieu d'hommes, elle se prépare surtout à la séparation avec sa fille de 8 ans

Approuvé par notre héros national, Thomas Pesquet, qui fait une jolie apparition, ce film nous plonge dans le quotidien et l'entraînement rigoureux, implacables imposés aux astronautes avant un départ vers le silence éternel des espaces infinis qui fait tant rêver ou au moins s'interroger chaque microbe terrestre que nous sommes.

Sauf que cette fois, pour une fois, l'objet de toute notre attention se tourne vers une femme. Une femme astronaute comme il y en a peu et dont on connaît rarement le nom et le visage sauf peut-être ceux de Claudie Haigneré. Notre Sarah de l'histoire est habitée par son désir de partir au-delà des étoiles, "elle est conçue pour ça" dira son ex-mari, et déchirée de devoir laisser sa fille adorée pendant toute une année. Une enfant de cet âge a tellement besoin de sa maman. De son papa aussi. Mais les deux, astrophysiciens, alors que dysléxique, dysorthographique, dyscaculique, elle peine beaucoup en maths, sont séparés. Il est allemand, elle est française. La petite est parfaitement bilingue. On suit les dernières semaines de l'une et l'autre, avant le départ.

C'est donc au niveau de l'humain et de l'intime qu'Alice Winocour (son Augustine ne m'avait guère convaincue) place sa caméra, mais pas seulement. L'entraînement, la préparation suivis par Sarah (et Eva Green) est impressionnant, elle court allongée, se noie, subit des accélérations de folie dans des engins de torture et doit en prime faire face dignement et avec le sourire, à la misogynie ambiante. L'astronaute américain en la personne de Matt Dillon (excellent) s'y entend comme personne pour faire ses petites remarques sur l'importance d'avoir une femme française dans l'espace, car c'est connu, les françaises s'y entendent en cuisine (qu'il vienne chez moi.pour voir...). Qu'il est drôle ! Evidemment, au contact de la vaillante Sarah, il évoluera. Les scènes d'entraînement, de quarantaine sont absolument passionnantes. On apprend plein de choses, comme jamais. Tout ce que ces préparatifs et le fait de vivre un an dans l'espace ont de conséquences sur le métabolisme sont parfaitement et pédagogiquement expliquées. J'ai trouvé tous ces moments instructifs sans jamais être ennuyeux. On sent tout le soin que la réalisatrice a mis pour que les considérations techniques soient réalistes sans jamais être assommantes. Et ici, on parle français, anglais, allemand, russe comme le font tous les astronautes de la terre paraît-il.

A une seule scène invraisemblable près (une astronaute peut-elle s'échapper de la quarantaine où elle est placée la veille du décollage pour tenir une promesse et quelle promesse... ?) Alice Winocour réussit la prouesse de faire un film très documenté dont la part romanesque et mélodramatique ne plombe pas le sujet et au contraire le pare d'une touche humaine.

Eva Green, magnifique, de toutes les scènes, s'est livrée physiquement à l'entreprise. Amaigrie et athlétique, elle a dû subir un entraînement impressionnant. Elle est tout aussi crédible dans son rôle de mère si douce qui ne renonce jamais à son objectif malgré le lien fusionnel qui l'unit à sa fille.

La scène du décollage vécu par la mère et la fille est magnifique.

Ne ratez pas cet ovni.

Commentaires

  • Vu aussi. D'accord avec toi en tous points.
    J'ai adoré Eva, bien sûr. Mais j'ai bien aimé ce casting international, aussi.

  • Son traitement n'est pas ordinaire. Plutôt sensible et pas quelques scènes qui montrent la famille au sol, regard tourné vers les étoiles. Et la petite, j'ai oublié de le mentionner s'appelle Stella.

  • Ta critique semble encore plus enthousiaste que ta note. LA BA ne me dit rien et pourtant les notes et avis sont très bons !

  • Parfois on peut se fier aux avis. A part la scène invraisemblable, c'est vraiment bon, et Eva ❤❤❤

  • Comme Aifelle, ce n'est pas forcément le genre d'histoire que j'apprécie mais pourquoi pas?
    Bonne journée.

  • Bonjour dasola. Il y a tant à voir actuellement.

  • Pas évident de trouver ce film en VO, on cherche et on cherche...

  • C'est un film français... mais tous les étrangers parlent dans leur langue.

  • ça m'a l'air d'être une très belle mission. Une question me taraude néanmoins :
    Est-ce qu'elle croise Ryan Gosling, Brad Pitt et George Clooney dans les étoiles ?

  • Evidemment mais nous suivrons leurs aventures sur Proxima II.

  • Pas vu passer les 2 heures
    donc c'est plutot bon signe
    eva green au top
    thomas Pesquet au top :-) Bon je l'adore Cet homme brillant est d'une humilité qui inspire le respect
    Et je trouve que la petite apporte vraiment bcp dans le film
    cette part d'insouciance de l'enfance m'a bcp touché
    c'est le père qui pleure quand la fusée décolle et la petite fille Même pas peur

  • Pas vu passer les deux heures Donc c'est plutot bon signe
    Eva green au top
    Thomas Pesquet au top :-) Cet homme brillant est d'une humilité qui force le respect
    Et je trouve que la petite apporte bcp au film
    Cette part d'insouciance de l'enfance J'adore
    C'est le père qui pleure quand la fusée décolle Et la petite fille Même pas peur

  • J'ai bégayé
    car j'ai cru que ça n'avait pas marché la première fois :-(

  • Oui tout ce que tu dis est vrai.
    Le temps passe vite avec Eva.
    Il est bien ce papa.

  • J'ai aussi beaucoup aimé le film, même si je trouve que le trait est un peu appuyé, et que la scène d'escapade est invraisemblable... mais elle permet de voir ensuite la spationaute se désinfecter soigneusement le corps...

    L'aspect documentaire est très intéressant mais, pour moi, les deux points forts du film sont le savoir-faire de la réalisatrice (qui sait placer sa caméra, construire un plan) et l'aura de l'actrice principale, qui même en lisant l'annuaire téléphonique habillée d'un sac à patates, resterait fascinante...

  • Les multiples scènes de nudité n'ont aucun intérêt comme souvent sauf à avoir la confirmation qu'Eva Green est sublime.
    Et une merveilleuse actrice. Je suis fan.

Écrire un commentaire

Optionnel