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LA TERRE DES HOMMES

de Naël Marandin ***

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Avec Diane Rouxel, Finnegan Oldfield, Olivier Gourmet, Jalil Lespert

Constance et Bruno son futur mari espèrent reprendre l'exploitation du père de Constance. L'entreprise est au bord de la faillite mais les deux jeunes gens ont des idées novatrices économiquement et éthiquement audacieuses qui pourraient la sauver.

Ils doivent présenter un dossier au puissant syndicat des éleveurs et pour cela ont besoin d'appuis. Justement le Président, Sylvain Rousseau est un ami et semble croire au projet. Sauf qu'un soir alors que Constance vient lui faire part de difficultés relatives au dossier, irrésistiblement attiré par la jeune femme il la viole. D'abord sidérée, Constance se tait puis décide de parler tout en continuant à se battre pour faire avancer son dossier.

Mieux traité que Slalom qui évoquait également l'abus de pouvoir d'une sorte de supérieur hiérarchique, La terre des hommes place une nouvelle fois son intrigue, après les excellents Petit paysan et Au nom de la terre, dans le milieu agricole. Et c'est immédiatement prenant. Dans une sorte d'arène, des bovins sont présentés aux éleveurs qui font monter les enchères. Tout le monde se côtoie, les petits comme les gros, l'éleveur modeste et la grande distribution. Une fois encore on découvre que les plus modestes sont au bord de la détresse, surendettés et soumis aux cours des prix à la hausse ou à la baisse selon les spéculateurs.

Au milieu de ce monde presqu'exclusivement masculin Constance doit s'imposer. Rien ne l'effraie. Petite brindille au milieu des costauds, elle tient sa place et affronte les plus puissants avec audace, même si elle récolte parfois quelques réponses ou regards condescendants. S'ajoute évidemment à l'Everest de problèmes que constitue le fait d'être une femme dans un monde macho, celui de faire admettre qu'elle a été violée. D'autant que le viol, s'il est odieux et répugnant, n'est pas accompagné de violences. Mais encore une fois, il est étrange et incroyable de constater qu'un garçon à qui on dit "non, arrête", comprend "oui, continue".

Le "sujet" est traité avec subtilité. La victime étant parfois ambiguë et le bourreau parfois désarmant dans leur façon de relater les faits.

Bien entourée de garçons formidables (Jalil Lespert, Olivier Gourmet, Finnegan Oldfield) le réalisateur est néanmoins totalement fasciné par son actrice principale qu'il ne quitte pas des yeux. Diane Rouxel est épatante.

Commentaires

  • La vie est bien faite, le cinéma n'est pas obligatoire.

  • Belle rencontre en effet que cette jeune femme combattante. Un peu sceptique de la façon dont est traité le côté judiciaire du viol ( réaction de J. Lespert et de son épouse), mais on s'attache vite à l'ensemble des personnages (O Gourmet en tête)!
    Oui j'aime vraiment quand le cinéma m'éloigne de mon quotidien et me fait découvrir des mondes que je ne connais. Et souvent c'est loin d'être déprimant !

  • J'aime aussi les films et documentaires en milieu rural.
    J'ai d'abord trouvé que tous les personnages (y compris Finnegan Oldfield) réagissaient étrangement, ensuite je me suis dit que c'était intelligent.

  • J'en ai entendu parler en bien et ta chronique va dans ce sens. Cela dit, il ne me fait que moyennement envie. Je le rattraperai sans doute sur Arte dans quelques années...

    Pour l'heure, je vise quelques séances de rattrapage autour de films que j'ai ratés au début du mois. Surtout que j'ai l'impression qu'il y aura pas mal de bonnes choses à voir en septembre.

  • La télé lui ira très bien.
    ça va recommencer à se bousculer...

  • Rebonjour Pascale, on a en effet l'impression que le réalisateur est amoureux de l'actrice principale, elle est de tous les plans. Un film de très bonne tenue. Bonne après-midi.

  • Rebonjour Dasola,
    Oui un film et des acteurs qui ont de la tenue.

  • Le sujet de la femme abusée dans un univers masculin et ultra macho me tente bien. Hélas le milieu des éleveurs, ce n'est pas mon truc. Je passe donc.

  • Oh que oui...
    Les bêtes sont bien traitées. Et moi j'aime aller chez les paysans.

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