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DEUX COUPLES

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Pas beaucoup de courage et d'envie d'écrire ces temps-ci, j'évoquerai donc brièvement ces deux beaux couples de cinéma.

L'ombre d'un mensonge de Bouli Lanners ***

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Avec Michelle Failey, Bouli Lanners

Synopsis : Phil s’est exilé dans une petite communauté presbytérienne sur l'Île de Lewis, au nord de l'Ecosse. Une nuit, il est victime d'un AVC qui lui fait perdre provisoirement la mémoire. A sa sortie de l'hôpital, il retrouve Millie, une femme de la communauté qui s'occupe de lui. Alors qu’il cherche à retrouver ses souvenirs, elle prétend qu'ils s'aimaient en secret avant son accident.

Pour ce nouveau film de l'acteur réalisateur, Bouli Lanners s'offre une parenthèse romantique sur une île balayée par les vents entourée d'une mer impétueuse que n'aurait sans doute pas reniée l'intrépide Emily Bontë. Il s'accorde aussi de serrer dans ses bras l'irlandaise et magnifique Michelle Fairley (la terrible Lady Stark de Game of Trones) sublimée ici par un chapeau et un long manteau qui enserre parfaitement sa taille fine. Et c'est BEAU !

Le décor sublime et sauvage de ces côtes écossaises ne suffit pourtant pas à rendre ce film hors du temps tellement séduisant. Les raisons qui ont fait fuir Phil pour s'installer et travailler dans une ferme sur cette île isolée du monde restent mystérieuses. Tout comme le mystère qui entoure Millie, femme d'âge mûr autant moquée que respectée sur l'île. Et c'est cette femme d'apparence sombre et froide qui prend l'initiative d'unir sa solitude à celle de Phil. Il ne se fait pas prier pour admettre qu'avant son amnésie elle et lui étaient amants.

Evidemment on peut s'étonner de voir deux personnes de cet âge aussi timides, hésitants, qui s'obligent eux-mêmes à se cacher pour se donner la main, mais cette prudence, cette réserve les rendent encore plus touchants.

Les deux acteurs sont BEAUX.

Déjà impressionnant dans Les premiers, les derniers, Eldorado et Les Géants, Bouli Lanners confirme son talent singulier pour nous conter de belles histoires.

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DE NOS FRERES BLESSES d'Hélier Cisterne ***

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Avec Vincent Lacoste, Vicky Krieps

Synopsis : 1954, Hélène et Fernand tombent amoureux à Paris. Avec lui elle part pour Alger, découvre sa beauté et l’attachement que Fernand porte à son pays. Alors que l’Algérie et la France se déchirent, leur vie bascule. L’histoire vraie du combat d’un couple pour la liberté.

L'incohérence et l'absurdité de la mort de Fernand précédée de tortures est ce qui choque le plus dans cette affaire où un homme est guillotiné pour avoir été l'auteur d'un attentat qui n'a pas abouti. Le but était de provoquer une grande panne d'électricité à Alger. Mais la bombe déposée dans un placard désaffecté et qui devait exploser de façon à ne faire aucune victime a été désamorcée avant. Le recours demandé lors du procès a été refusé par un certain François Mitterrand qui a signé son exécution.

On dit souvent en s'en plaignant que les films sont trop didactiques. Celui-ci manque un peu de contextualisation pour qui ne connaît pas parfaitement l'enchaînement des "évènements" de cette époque entre la France et l'Algérie. On a du mal à saisir les motivations des uns et des autres. Communiste et anticolonialiste, Fernand s'indignait aussi de la différence de traitement entre les ouvriers algériens et français. Hélas le réalisateur a choisi de monter son film de façon déstructurée où le procès et la rencontre amoureuse s'enchevêtrent. Cela affaiblit le film qui aurait gagné en force avec une construction chronologique même si l'on comprend la charge contre l'Etat français.

Le beau couple de cinéma formé par Vincent Lacoste (qui s'envole vers les sommets)  et Vicky Krieps, deux valeurs ultra sûres du cinéma actuel, vaut presque à lui seul le déplacement. En plus de découvrir l'ignominie de cette lamentable affaire.

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Commentaires

  • Content que tu aies aimé le Bouli... qui est mon top 1 de ce premier trimestre 2022. Michelle Fairley est effectivement magnifique et je suis content de ne pas tout savoir de ces deux personnages. Leur mystère renforce le charme de cette histoire singulière, à mon avis pas si irréaliste que ça dans le contexte de l'île dont il est question ici. Bouli dit lui-même qu'elle est coupée de tout ou presque, de manière encore plus nette que d'autres îles écossaises.

    J'ai bien envie d'aller voir "De nos frères blessés" et je serai ravi d'en reparler avec toi quand j'aurais trouvé le temps de le faire. Vincent Lacoste est vraiment un jeune talent en pleine ascension et me réjouis de plus en plus, de film en film. Quant à Vicky Krieps, j'ai très envie de revoir ce qu'elle peut donner dans un autre film que "Serre moi fort", que j'avais, de mémoire, un peu mieux aimé que toi.

    Belle semaine, Pascale, et à bientôt ! :-)

  • Je sais comme tu apprécies le Bouli. J'espère que tu as vu ses autres films. Il est parfait ce garçon.
    Oui l'isolement fait sans doute que les occupants de l'île soient un peu déconnectés même au niveau des sentiments.

    Vincent Lacoste devient incroyable. J'ai eu du mal avec lui, j'ai mis du temps mais depuis Amanda, il sort enfin de ses rôles d'adulescent insupportable. Et il est tellement sympathique en interview. Et sa réception du César récemment était une bouffée d'air pur.
    Vicky Krieps est merveilleuse.

  • Je recherchais où j'avais vu Bouli Lanners récemment... Mais bon sang, mais c'est bien sûr ! Dans Hippocrate avec Louise Bourgoin. Très humain.

    PS : Commentaire sans intérêt puisqu'ici nous sommes sur la route du Cinéma et pas sur la route de la Télé... Parce que de toute façon, entre le bar et mon canapé, il n'y a pas de route... On the road, again...

  • Ah oui les séries sur l'hôpital, sans moi. J'y ai trop traîné mes guêtres...
    Mais que tu aies trouvé Bouli très humain ne m'étonne pas. Il respire l'humanité, la fraternité.
    J'espère que tu as vu ses précédents films. Tu aimerais.

  • Je suis plus tentée par le Bouli Lanners, à cause de l'histoire. Les ignominies des temps de guerre je sature un peu ..

  • Ah bon, tu n'aimes pas la guerre ? Mais pourquoi ?

  • Un beau couple effectivement, et l'Ecosse sublimissime comme troisième personnage, magnifique... malheureusement, sur le fond, le "mensonge" est aussi une ombre un peu vaine dans une intrigue qui manque de fond. Mais c'est beau, très beau...

  • Oui c'est beau, ils sont beaux... mais comme toi j'ai trouvé le mensonge et l'intrigue légers.
    Mais on ne voit pas le temps passer et on aime ce qu'on voit.

  • Oui, Pascale, j'ai vu (et chroniqué) tous les autres films de Bouli réalisateur.
    Sauf le tout premier, "Ultranova", que je n'ai pas renoncé à découvrir un jour.

    Programme chargé cette semaine. J'essayerai de voir Vicky et Vincent la semaine prochaine.

  • Moi non plus je ne connais pas cet Ultranova.
    Attention le Vincent Vicky ne doit pas faire des milliers d'entrées et risque d'être sacrifié.

  • Bonsoir Pascale, j'espère aller voir ces deux films. Tu donnes envie. Bonne soirée.

  • Bonjour dasola, l'ombre et la lumière pour ces deux couples.

  • Bonsoir Pascale.. Je n'ai vu que nos frères blessés ce lundi et s est vrai il faut se dépêcher car il disparaîtra des salles à Nancy mercredi. Oui l'histoire aurait été plus fluide en respectant une narration chronologique. Mais quelques rares jolies images d'Alger, un couple qui se bat et une destinée tragique. Je ne regrette pas cette séance.

  • Bonsoir Dan. J'imagine que les images d'Alger t'ont fait plaisir.
    Il est trop tarabiscoté ce film mais je ne regrette pas de l'avoir vu pour le beau couple.
    On ne doit pas être nombreux à l'avoir vu.

  • Dans "De nos frères blessés", l'histoire de couple est quand même moins réussie que la peinture du contexte du conflit algérien. Heureusement, Vincent Lacoste est comme le bon vin : il gagne en qualité avec l'âge.

  • Je n'ai pas trouvé la peinture du conflit limpide.
    Vincent Lacoste m'épate.

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