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LES CINQ DIABLES

de Léa Mysius ***

LES CINQ DIABLES de Léa Mysius, Adèle Exarchopoulos, Sally Dramé, Swala Emati, Moustapha Mbengue, Patrick Bouchitey cinéma,

Avec Adèle Exarchopoulos, Sally Dramé, Swala Emati, Moustapha Mbengue, Patrick Bouchitey

Vicky, petit farfadet de 8 ans entretient une relation fusionnelle avec sa mère, la très sportive Joanne.

Elle la suit partout, tout le temps, s'endort sur elle le soir au point que Joanne ne puisse se libérer seule de son étreinte; Elle la suit jusqu'au bord de ce lac entouré de montagnes dans lequel Joanne plonge quotidiennement dans une eau glacée pour nager 20 minutes (40 aller-retour). Parce qu'elle a une abondante tignasse hirsute non maîtrisée et sans doute parce qu'elle est métisse, la petite est victime de harcèlement à l'école et subit la violence physique et verbale des autres élèves qui l'ont affublée d'un abominable surnom. Elle s'est donc repliée sur elle-même et parce qu'elle a le don étrange de détecter les odeurs les plus enfouies, elle les reproduit dans des flacons qu'elle étiquette. Elle a reproduit l'odeur de sa mère et lorsque Julia, la soeur de son père débarque, une étrange connexion survient au travers des odeurs et lui fait revivre le passé de sa mère.

Etrange et mystérieux, le film m'a embarquée dès les premières secondes. La réalisatrice, dont j'avais raté (volontairement) le 1er film Ava (parfois les histoires d'ados tourmentées, c'est au-dessus de mes forces) a un don certain pour faire en sorte que l'attention et l'intérêt du spectateur ne s'émoussent pas. Elle nous entraîne progressivement vers un incendie qui a eu lieu dans le passé et qui pourtant ouvre le film qui voyage constamment entre passé et présent et chaque scène ajoute un élément au puzzle.

Dans une contrée de la France profonde au pied des Alpes, une petite ville raciste, homophobe qui semble coincée dans une vallée totalement fermée sur elle-même, la splendide Joanne semble avoir renoncé à tout. Sportive de talent, ancienne miss Rhône-Alpes, elle s'occupe désormais d'une piscine (maître-nageuse, coach d'aqua-gym pour dames âgées) et de sa fille. Son couple bat de l'aile malgré la douceur de Jimmy son mari pompier. C'est l'arrivée de la soeur de ce dernier qui va modifier l'ordre des choses.

Le mystère et le surnaturel s'invitent, on s'approche de la sorcellerie et on bifurque vers une grande et belle histoire d'amour. Le film, essentiellement féminin (les rares hommes sont très en retrait) bénéficie de l'interprétation impressionnante du trio d'actrices. Depuis La vie d'Adèle et ses récentes incursions réussies dans la comédie, Adèle Exarchopoulos tient son plus beau rôle et sa plus belle interprétation. Elle est remarquable ici.

Commentaires

  • Le film est à voir, parce qu'il est une tentative réussie de faire se télescoper le fantastique et les questions sociétales. (On pense évidemment à Jordan Peele).) La réalisatrice excelle à créer des ambiances d'étrangeté et les comédien(ne)s sont (presque tous) bons. Adèle confirme sont talent, mais, surtout, le film révèle une jeune pousse prometteuse : Sally Dramé. (En revanche, je suis moins convaincu par l'histoire d'amour homo que par la relation mère-fille, quasi fusionnelle.)

  • La petite est très bien mais je sais pas, j'ai l'impression que ça restera l'actrice enfant.
    J'ai bien aimé l'histoire d'amour.
    Mais surtout l'aspect fantastique. On ne sait pas trop où on va.

  • Finalement le don de la fillette est très sous-exploité, un simpel prétexte pour faire avancer le schmilblick pour un simple drame amoureux avec des trous béants dans le scénario. Heureusement excellent climax et une Adèle une fois de plus épatante

  • Oui c'est le genre de film qui suit 2 pistes et semble en abandonner une.
    Adèle est épatante.

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