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LA PASSAGÈRE

de Héloïse Pelloquet *

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Avec Cécile de France, Félix Lefèbvre, Grégoire Monsaingeon

Chiara et son mari Antoine forment depuis presque vingt ans un couple de marins pêcheurs uni, amoureux et gros bosseurs.

Ils vivent sur une île de la côte atlantique. Maxence un jeune bourgeois blanc-bec en rupture de scolarité va tenter un nouvel apprentissage sur le bateau de Chiara et Antoine et foutre une belle pagaïe en tombant amoureux de Madame, pagaïe d'autant plus grande que cette dernière va lui rendre ses caresses avec empressement.

Quelques mots rapides sur ce film que j'ai trouvé parfaitement inutile et qui ne m'a pas transportée de joie. J'avais envie de grand air, d'embruns et d'eau salée. J'en ai eus mais j'ai aussi grandement souffert du mal de mer. La caméra à l'épaule (j'ai lu récemment que cette "technique" de filmage permettait de dissimuler l'absence de réalisation, c'est pas gentil mais c'est pas moi qui le dis) m'a fichu une gerbe phénoménale comme si je participais aux pêches en mer. PENIBLE ! Je suis comme Maxence, le jeune héros du film, je n'ai pas le pied marin, mais je sais me tenir, je ne dégobille pas mon quatre heures par dessus bord.

Bon, on est content que certain-e-s réalisateur-rice-s se permettent enfin de montrer au cinéma qu'il n'y a pas que des hommes qui peuvent tomber amoureux de gamines de deux fois moins que leur âge (mais majeures, on est pas chez les sauvages). Ici c'est donc la dame qui a 45 ans (Cécile avait 45 ans au moment des faits) et il me semble qu'il est beaucoup plus facile quand on a 20 ans de tomber raide dingue amoureux d'une femme qui a l'âge de votre mère quand elle a les traits, le physique et l'accent belge de Cécile de France. Ben oui, on va pas se mentir, Cécile, actrice à haut pouvoir frémissant, est sublime et la réalisatrice la filme sous tous les plans, toutes les coutures avec et sans vêtements, en full frontal (on ne verra par contre que les jolies fesses rebondies de son partenaire, évidemment) en très gros plan pour qu'on voit bien qu'une femme de 45 ans qui a un métier d'homme, vit à l'air libre, a la peau qui se tanne, les jambes qui se musclent, les cheveux qui s'emmêlent et les pointes qui se dessèchent et que c'est quand même très joli. Et en gros, on s'en fout complètement un peu.

L'idylle n'est pas bien crédible car elle est précipitée pratiquement dès la première rencontre et elle devient rapidement assez banale puisque le mari (formidable personnage et acteur (Grégoire Monsaigeon)) est vite écarté : il faut qu'il aille négocier les quotas de pêche outre Manche avec les rosbeefs. ça tombe HYPER bien qu'il se casse le gêneur.

En dehors de la réaction disproportionnée des voisins, amis, collègues et leurs détestables moutards quand ils découvrent l'amourette (ils sont vraiment tarés à ce point les insulaires ?) tout enjeu dramatique est exclu. Même l'avenir du couple, bâclé en deux temps trois mouvements n'intéresse pas la réalisatrice. Pourtant, le très amoureux et très compréhensif Antoine méritait mieux que ça ! Et un couple uni, heureux de 20 ans d'âge ça ne se bousille pas en trois jours. Si ?

Les acteurs n'y sont pour rien. Le trio de tête est formidable et si vous voulez avoir la confirmation que le métier de marin pêcheur c'est dur, ce "film de métier" le démontre. Fermez le ban.

Commentaires

  • Ça a l'air légèrement différent du film Opération espadon

  • Un poil pas pareil.

  • A part la fin (bâclée) tout est dans la BA. Mais dans la BA on ne se rend pas compte que ça tangue.

  • Plutôt d'accord avec toi, en moins sévère. J'y ai vu une simple crise de la quarantaine, ça pêche surtout parce que la réalisatrice insiste sur les sentiments amoureux alors qu'elle veut sans doute juste une raison pour quitter l'île... Bref, un drame passionnel basique, par contre j'ai aimé la conclusion, juste et digne et finalement moins "hystérique" que les insulaires

  • Je n'ai absolument pas vu de crise de la quarantaine, mais le désir d'une femme harassée de travail prise dans une routine pénible.
    La conclusion n'est pas très correcte vis à vis du mari qui s'est montré exemplaire et cette grande ellipse ne me convient pas.

  • Oui, crise de la quarantaine n'est sans doute pas le bon terme, mais "mais le désir d'une femme harassée de travail prise dans une routine pénible." est pour moi sa crise justement... Donc sur le fond on est d'accord ;)

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