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LA COMÉDIE HUMAINE

de Kôji Fukada ***

LA COMEDIE HUMAINE de Kôji Fukada, cinéma, Masayuki Yamamoto, Kanji Furutachi, Minako Inoue, The pod generation, Emilia Clarke, Chiwetel Ejiofor

avec Masayuki Yamamoto, Kanji Furutachi, Minako Inoue

Alors que je sortais de la projection du renversant Love life en présence du réalisateur en juin dernier, je m'étais promis d'aller voir cette Comédie humaine qui date de 2008, était resté inédit jusqu'ici et sort enfin chez nous.

C'est chose faite et j'en suis ravie car après HarmoniumHospitalitéSuis-moi je fuis, Fuis-moi je te suisL'infirmière, j'aurais vu à peu près tous les films de ce réalisateur qui ne cesse de grandir et que je suis de près.

Le film est composé de trois sketches, disons plutôt trois volets qui explorent des rencontres fortuites, inattendues et au travers d'elles des histoires faites de mensonges, d'hypocrisie, de révélations. C'est plutôt cruel. Une comédie balzacienne où derrière les sourires et les postures se révèle toute la fausseté des rapports humains, voire un certain machiavélisme. Je ne cache pas que le troisième volet est supérieur aux deux premiers qui ne manquent pourtant pas d'intérêt mais l'usage de la caméra vidéo (manque de moyens ?) rend l'image franchement moche, sombre.

Le dispositif est assez théâtral et d'ailleurs Fukada "utilise" sa troupe de théâtre Seinendan avec laquelle il tournait des films à l'époque. Ce n'est que dans le troisième volet que l'on découvrira un lien relativement ténu entre les personnages.

Le premier sketch se situe d'ailleurs dans un théâtre où se rendent séparément deux jeunes femmes qui ne se connaissent pas. Le compagnon de l'une lui fait faux bond. L'autre a oublié son ticket chez elle. La première lui offre le billet inutilisé. Elles sympathisent et restent ensemble à l'issue de la représentation, discutent beaucoup, se font des confidences sur leur vie sentimentale. Le deuxième épisode tourne autour de l'exposition d'une artiste photographe. Alors qu'elle prépare la salle et le buffet qui accompagnera le vernissage, on découvre ses photos (plutôt tartes). La cruauté est de deux ordres. Une toute jeune artiste photographe sans doute beaucoup plus talentueuse mettra involontairement la première dans l'embarras en la confrontant à l'analyse de ses propres photos mais aussi, absolument personne, excepté un pique-assiettes, ne se rendra à l'expo.

La troisième partie du triptyque est le loin la plus intéressante. Un jeune marié dont la femme est enceinte, victime d'un accident est amputé de son bras droit. Ce chapitre étudie de façon vraiment scientifique voire clinique grâce aux explications passionnantes d'un médecin, toutes les sensations que ressent ce patient qui souffre du syndrome du membre fantôme. Les révélations progressives au cours de cette partie sont assez stupéfiantes et ausculte comme dans les deux autres la cruauté des sentiments.

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