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WONKA

de Paul King **

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Avec Timothée Chalamet, Calah Lane, Keegan-Michael Key, Matt Lucas, Hugh Grant, Sally Hawkins, Rowan Atkinson, Olivia Colman

Avant Johnny Depp, Tim Burton et Charlie et la chocolaterie, Willy Wonka a été un tout jeune homme sans le sou qui possédait un don indéniable pour créer des merveilles en chocolat.

Un peu magicien, il était également pourvu d'un fort tempérament naïf et altruiste. A son arrivée dans la grande ville il se fait dépouiller des quelques pièces qu'il avait et trouve refuge chez  Monsieur et Madame Scrubitt affreux, méchants et sans doute sales comme leur nom l'indique. Willy y rencontre Noodle, une petite orpheline intello et quelques personnages sympathiques mais sans volonté retenus prisonniers par les deux affreux. A force de ruses, ils vont réussir à s'échapper, être poursuivis par la police et les odieux capitalistes à la tête de la chocolaterie industrielle, ouvrir une chocolaterie artisanale et miraculeuse, chanter, danser et virevolter.

Je ne sais si je suis très légitime à vous parler de ce film car j'ai l'impression de ne pas l'avoir vu tout en l'ayant vu quand même. Vous suivez ? Non, alors je vous raconte. De toute façon, cela fait des éternités plus un jour que je ne vous ai donné des nouvelles de ma vie privée palpitante et je vous sens avides d'un joyeux conte de Noël.

Je suis donc malencontreusement tombée sur une séance en VF. Je me suis dit, optimiste comme jamais : "tant pis, pas grave, sois forte, Dieu existe il va se manifester, les chansons seront sans doute en VO sous-titrées". Que nenni, les chansons sont doublées en français par des voix dignes de figurer dans La reine des neiges. Mes oreilles saignent encore et la surprise fut grande de découvrir qu'il s'agissait d'une comédie musicale (genre que j'adore à la folie) avec donc énormément de chansons à la clé (de sol, lolilol).

Les deux rares séances en VO étant programmées à des heures qui ne me conviennent pas... vous comprenez la suite. Que je vous explique. Asseyez-vous, prenez une tasse de truc chaud que vous buvez habituellement et savourez. Nancy, ville capricieuse s'il en est, s'est dotée en l'an de grâce 2000 (inauguré par sa seigneurie Bernadette) d'un tramway. Joie et félicité : 20 minutes me suffisaient pour aller "en ville". Quelques mésaventures, déconvenues et incidents plus tard, Nancy la versatile a décidé que le tramway était has-been, peu fiable et deviendrait trolley. C'est dit, l'affaire est entendue. Je résume le bazar ainsi : "Au printemps 2023 (c'était à peine hier, NDLR), une page de l'histoire locale des transports en commun s'est tournée. Le Transport sur Voie Réservée (TVR) actuel ne circule plus depuis le 12 mars 2023 (jour de deuil meurthe et mosellan, jour chômé, jour férié désormais, re-NDLR) afin de permettre la mise en œuvre de l'arrivée du trolleybus à la rentrée 2024". Que peut bien signifier "rentrée 2024" : janvier, genre rentrée de la nouvelle année ? septembre genre rentrée scolaire ? En tout cas, depuis, je ne citerai pas de villes sur lesquelles l'enfer des bombes s'abat et les réduisent en cendres désolantes, mais puisqu'il faut retirer tous les rails du tram qui traversent la ville et ses environs, qu'il faut reconstruire les rues éventrées, continuer d'assurer les transports... je vous laisse imaginer à quoi ressemble la métropole au jour d'aujourd'hui de l'heure actuelle et du moment où je vous parle. Un enchevêtrement d'engins, de caillasses, de barrières, de routes barrées.

Le chaos total.

Il faut donc actuellement environ deux mais plutôt trois fois plus de temps pour se rendre "en ville" en journée, avec des horaires de passages "bussiques" (les bus qui passent) qui s'amenuisent en soirée. Normal, même le technicien du volant a droit à son repos quotidien, je ne jette pas la pierre à Jean-Pierre. Je me rends donc "en ville" en voiture. Je sais, c'est mal. Mais là, le cauchemar continue : où trouver une place pour se garer ? Bien que je sois plutôt chanceuse question "garage", j'avoue qu'à présent en journée, circuler est devenu une dure lutte, et en plus c'est Noël si vous ne l'avez pas remarqué et le monde qui fourmille "en ville" est indescriptible. J'ai même testé le cinéma un dimanche : DEUX HEURES DANS MA VOITURE motha fucka. L'inflation my ass, désolée ça m'a échappé.

L'autre jour, je vous dis tout aujourd'hui c'est décidé, je me suis garée dans un parking sous-terrain (ne le répétez pas, je ne paie JAMAIS les parcmètres aériens... je m'en sors pas trop mal sur l'année) et en récupérant mon véhicule à moteur (GPL) j'ai dû payer la modique somme de 7.50 €uros. ça fait un peu mal où je pense la séance de cinéma pour un film qui ne valait pas tripette (Vénus d'argent si tu me lis, tu me dois 7.50 €uros, merci...). Je me demande à quel prix seront les parkings quand les jeux olympiques seront organisés à Nancy. Fin de la parenthèse. Voilà toute l'explication du pourquoi du comment, je ne me suis pas rendue "en ville" voir la séance en VF.

Quelle monumentale erreur ce fut là. Le doublage est une création du Malin c'est sûr. Le film m'a donc quelque peu échappé mais, VO ou pas, je n'ai pas l'impression non plus de m'être trouvée face à une oeuvre magistrale. Un ennui discret s'est installé, suivi de bâillements, irai-je jusqu'à dire un léger assoupissement (je ne peux pas vous dire, j'ai dormi). Franchement, Timy Tim Timothée le petit Chalamet, rien à dire, il est mimi à souhait, il fait vraiment bien le job, on en croquerait pour son quatre heures et ses bouclettes qui dépassent de son haut-de-forme c'est quand même autre chose que la coupaubol de Willy/Johnny.

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Je me suis quand même demandée comment il avait pu passer des bouclettes au carré Jeanne d'Arc tout raide. Mais selon ma coiffeuse Julie, une tronche en capillotractage, les cheveux changeraient d'apparence, de texture, de forme tous les sept ans. Cela voudrait dire que mon chignon aurait changé... oups, non, je ne vous le dis pas.

Je n'ai pas compris comment le doux et choubidou Willy (Timy) a pu devenir le Willy (Johnny) solitaire et un chouya misanthrope (dans mon souvenir) de Charlie et la chocolaterie. Je n'ai pas compris non plus comment Willy fabriquait ses chocolats (très colorés et moi qui suis addict au chocolat noir je n'ai même pas eu envie d'en croquer). Dans mon souvenir chez Tim Burton, il y avait une grosse machinerie assez merveilleuse organisée par les oompa loompa. Ici Willy sort des pots en verre remplis de chocolat de son chapeau et basta. Ok c'est un magicien mais c'est nonobstant frustrant.

Evidemment, je ne crache pas dans la marmite, c'est tout à fait charmant et souvent virevoltant avec des méchants exécrables et des gentils irréprochables. C'est mouvementé, coloré, acidulé mais paradoxalement assez plan plan. Jusqu'à ce qu'un petit miracle survienne avec l'arrivée de Hugh Grant en oompa loompa.

Hugh Grant Hated Playing an Oompa Loompa So Much

Son numéro savoureux est assez exceptionnel avec son visage orange, ses sourcils blancs, ses cheveux verts, son gros bidon et je me suis vraiment redressée sur mon siège. Effectivement toutes les scènes dans lesquelles il apparaît redonnent de la vigueur et raniment l'intérêt. Hélas, il est un peu sous-employé et (message à ceux qui quittent la salle trop tôt), c'est lui qui s'occupe du générique final.

Malgré les rebondissements, l'optimisme et les bons sentiments, je n'ai pas été emportée et la musique ne m'a pas emballée. Je continue de penser que la VF y est pour beaucoup. J'ai à peine remarqué la musique alors que tous ceux qui ont vu le film en VO me disent que la musique et les chansons sont formidables. Je n'ai pas reconnu Neil Hannon (à la partition) alors que j'en suis une fan absolue (vu 5 fois en concert). Aurais-je le courage et l'envie de  revoir le film en VO pour mieux en profiter ? Pas sûre.

Je vous vois venir mais non... même sous la torture je ne vous parlerai pas de l'exécrable (allez, je n'ai plus peur de le dire) Olivia Colman. Simplement sachez qu'elle nous foudroie ici d'un véritable festival gingival...

Commentaires

  • Et ben dis donc !! Je ne sais pas ce qui est le plus calamiteux de ta vision du film ou du bazar indescriptible de ta ville .. Il y a trop de bons films qui me tentent en ce moment pour mettre celui-ci sur la liste. Encore que chez moi, il passe seulement en V.O. et j'y suis en 10 minutes à pied (ne me dis pas que j'ai de la chance, je le sais ...). Et c'est là que je bois le plus souvent mon eau chaude (je t'ai vu venir dans ton billet).

  • 10 mn à pied pour boire de l'eau bouillie avec des feuilles et se faire une toile !!! Comment veux-tu que je ne réagisse pas, même si cela me laisse sans voix ???
    Cela dit, je suis ravie et chanceuse d'être hors de la ville.
    Le film... j'aurais tellement aimé l'adorer !

  • j ai 'l’impression que tous les engins de travaux publics du département ( de la région grand est ??) se trouvent à Nancy actuellement...

  • De France !!! :-) Quel foutoir !

  • J'ai eu le temps de finir ma tisane.
    Il y a donc deux films en un si j'ai bien compris : Transports et calamités dans l'univers impitoyable des transports urbains en pleine période de féérie de Noël, et puis l'histoire d'un magicien qui fait fortune dans le chocolat on sait pas trop bien comment. En tout cas il est sapé comme Chalamet et il a un petit copain rigolo. Ben je peux te dire qu'arrivé à ce point de la lecture, même en passant par la place Stanislas avec un ticket d'or en main je n'irai voir ce que tu me décris là. Et puis tu as parlé de Neil Hannon et là un sourcil s'est levé, une oreille s'est tendue. Tu ajoutes la merveilleuse Olivia et là c'est mon cœur cacao qui se met à fondre. Aurais-je néanmoins la force de braver la foule des sales mioches gavés aux friandises dont Dahl (et puis Burton) faisait son miel, rien n'est moins sûr.

  • Rrrrr faut arrêter avec les sales mioches. J'adore les entendre rigoler.
    Et pour fréquenter un art and try troisième âge, je peux dire que même sans friandises (interdites dans mon cinéma) les ieuv se gênent pas avec leurs portables qui sonnent, et ils décrochent... et d'autres se plaignent. On est parfois à la limite du pugilat. Encore hier pendant Winter break, j'ai bien cru que ça finirait mal. Non, non ça ne perturbe pas le film...

    Mais tu as compris. Il fait fortune dans le chocolat sans qu'on sache comment notre Willy.
    ça m'embête vraiment de ne pas avoir profité de la musique de Neil.
    Quant à ton Olive, je te recommande le film pour elle. Elle est d'une laideur à faire peur et je pense que dans son contrat était stipulé : montre tes gencives surtout lors des gros plans.

  • ça me semble tout de même un peu trop chocolat au lait cette affaire. Burton n'avait pas fait un chef d'oeuvre avec Charlie, mais au moins il respectait l'esprit du personnage et de l'auteur.

  • Ah ben c'est sûr que pour le 85 % cacao il faut repasser. Ici c'est sucreries et couleurs que je vois pas où est le chocolat là dedans. J'ai pas lu Roldal.

  • Tu devrais mais fais gaffe, choisi bien l'édition, y en a qui ont commencé aussi à édulcorer ses textes.

  • Yen a qui font chier quand même.

  • Complètement d'accord avec toi... Pas emballé surtout par des chansons insipides interchangeables avec n'importe quel Disney...

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