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  • LA RONDE DE NUIT de Peter Greenaway ***

    la ronde de nuit,cinéma

    Rembrandt est consulté par la Milice d’Amsterdam pour faire un portrait de ses éminents membres. Le peintre méprise ces hommes arrogants et vaniteux. Il refuse d’abord cette commande mais finit par se laisser convaincre par la femme qu’il aime Saskia qui pense que cela assurerait l’avenir de leur enfant, financièrement.

     

    C’est magnifique visuellement chaque scène s’organise et s’agence comme un tableau, l’écran  d’abord noir s’éclaire peu à peu, certains coins restent dans l’ombre d’autres entrent dans une lumière tour à tour douce ou (rarement) plus violente. Autant dans un musée, j’ai envie de ne rien entendre et surtout de dire à tous les visiteurs de me faire grâce de leurs commentaires ronflants… autant ici, au cinéma en général je me régale littéralement des explications et du moindre détail que me propose le réalisateur. D’autant qu’ici Greenaway résout les points mystérieux d’une œuvre qui semble expliquer un meurtre et même en désigner les coupables, révéler l’homosexualité de certains, l’inceste d’autres… et en plein milieu du tableau, pourtant à peine visible, l’œil du peintre qui les observe et les accuse. Evidemment c’est passionnant et également révélateur d’une société où les hommes des riches familles utilisent les très jeunes filles pauvres comme esclaves sexuelles. La dernière partie après la mort de sa femme se concentre sur le côté fornicateur de Rembrandt. Il s’essouffle dans de multiples parties de jambes en l’air pour tenter d’oublier cette femme tant aimée, et c’est fait d’une façon complètement joyeuse et décomplexée plutôt rare au cinéma. Il est à noter que l’acteur Martin Freeman est un Rembrandt qui semble tout droit sorti d’un tableau du maître et que les scènes avec sa femme sont empreintes d’une émotion, d’une intelligence, d’un bonheur et d’un humour impressionnants.

  • Redacted de Brian de Palma °

    Redacted

    Des soldats américains s’emmerdent et crèvent de chaud à un check point en Irak, ça met les nerfs en vrac de certains. Un des soldats (futur étudiant en cinéma) filme non stop leur ennui, les contrôles qu’ils effectuent et aussi la mort d’un de leur copain qui saute en pleine rue sur une bombe. En représailles, certains d’entre eux vont violer puis assassiner une jeune fille de 15 ans ainsi que sa famille…

    Je suis en colère. Je n’ai pas aimé ce film. Je n’ai rien compris. Enfin si, j’ai compris que la guerre c’est moche, pas bien et on ne le répètera jamais assez. Là-dessus on est d’accord Brian, je crois que j’ai compris ce que tu voulais DIRE. Mais je n’ai pas compris comment tu l’as dit et surtout je n’ai rien compris à ce que tu m’as montré. Un film, un reportage (français avec en voix off des commentaires idiots balbutiés d’une voix indolente avec en fond sonore le Quatuor de Haendel rendu brusquement INSUPPORTABLE…), des images de caméras de surveillance, d’autres soubresautantes d’une caméra fixée sur un casque, d’autres encore issues de blogs ou de « chats » internautiques, des soldats au QI d’huîtres qui auraient accompli les mêmes horreurs dans leur pays (l’un deux le dit : « j’avais le choix, venir ici ou finir en prison… »), des soldats américains ou des civils irakiens traumatisés à vie par ce qu’ils ont vu ou fait lors de cette « busherie », des cadavres, des têtes qu’on coupe, des jambes ou des bras arrachés… tout ce salmigondis d’images ne font pour moi ni un film ni un pamphlet mais un machin simpliste qui permet malgré tout de se poser une nouvelle fois cette question : « que sont allés foutre les américains en Irak ??? ». Le summum de la volonté de créer un effet (mais lequel ???) est atteint lorsque sur des images d’enfants déchiquetés, amputés, brûlés… retentissent les notes d'un aria de Puccini !!! La musique classique est-elle censée adoucir l’atrocité de ce qu’on nous montre ou tenter de nous faire pleurer, comme si les images ne se suffisaient pas à elles-mêmes ! Pouah.

  • Le Pianiste de Roman Polanski ****

    Le Pianiste - Adrien Brody 

    C’est le moment où jamais, (n’est-ce pas TOI ?) Si vous n’avez jamais pu voir ce film, Palme d’Or à Cannes en 2002, n’hésitez plus, ce soir à 20 h 55, branchez-vous devant France 2. Et voyez comment Wladyslaw Szpilman pianiste juif polonais ne monte pas dans le train qui emporte toute sa famille dans les camps, comment il survit plusieurs années, plus seul et abandonné qu’un chien dans le Ghetto de Varsovie en ruines porté par un instinct de survie et un amour de la musique inconcevables. Découvrez ou redécouvrez le regard d’enfant affolé d’Adrien Brody (Oscar et César du meilleur acteur pour ce film) et puis (comme moi peut-être qui me la suis repassée en boucle…) soyez pétrifiés par cette scène de l’arrivée de l’officier nazi qui commence par un gros plan sur les bottes pour remonter lentement jusqu’au visage de Thomas Kretschmann (fascinant) et écoutez les notes qui sortent d’un piano orphelin !!!

    Le Pianiste