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  • ANNALISA de Pippo Mezzapesa **

    Annalisa : photo Cosimo Villani, Luca Schipani, Nicolas Orzella

    Annalisa : photo Aylin Prandi

    C'est l'été, il fait très chaud dans ce village du Sud de l'Italie et forcément les ados s'ennuient. Après une scène de torture inaugurale, Veleno "Poison" le torturé, et Zazà le sauveur, deviennent amis. Et pourtant tout les sépare, notamment leur milieu social. Zazà joue au foot et son entraîneur l'a convaincu qu'il pourrait se faire remarquer par le sélectionneur de la Juve. Il rêve de se sortir des quartiers populaires où il croupit, parfois "utilisé" par son frère aîné pour ses traffics en tout genre. Quant à "Poison", il aimerait s'émanciper, se libérer de son milieu bourgeois où il ne s'épanouit pas non plus.

    Les matchs de foot, les baignades, la drague rythment mollement la vie des amis jusqu'au jour où ils aperçoivent en haut d'un bâtiment, une jeune fille prête à se jeter dans le vide. Libre, belle, sensuelle et énigmatique, Annalisa devient l'objet de tous les fantasmes et l'imagination des garçons va bon train. La légende qui entoure la jeune fille donne aux garçons un peu d'audace et pas mal de crétinerie.

    Parallèlement aux divagations des jeunes gens, les élections municipales se préparent. Et à force de multiplier les pistes, le réalisateur nous égare, on ne sait plus trop où il veut en venir et l'attention se détourne un peu d'une histoire insaisissable. Dommage car il parvient par moments à imprégner son film de troublants battements de coeur. On peut également regretter, comme il arrive fréquemment, qu'un traducteur fou (restons bien élevé) ait choisi de remplacer le titre initial Il paese delle spose infelici (Le pays des épouses malheureuses) par Annalisa... 

    Cela dit, le film est visuellement très beau. L'écran est constamment écrasé de soleil dans des tons ôcres très élégants. L'utilisation des ralentis appuyés de musique classique surprennent par la rupture insolite qu'ils imposent soudain. Mais cette éloquence, cette virtuosité maladroites et déconcertantes laissent néanmoins présager d'un avenir pour Pippo Mezzapesa dont il ne nous reste plus qu'à attendre un deuxième film plus convaincant.

  • LE TEMPS QUI RESTE de François Ozon (DVD) ****

    C'est l'été et j'ai décidé de me faire une cure de Melvil, car s'il est Laurence Forever et Anyways... ce garçon, malgré une filmographie impressionnante, a peu de premiers rôles à son actif. En voici un qui m'avait bouleversée en 2005. Si vous n'avez jamais vu ce crève-coeur de François Ozon, précipitez-vous sur le DVD.

    Le temps qui reste : photo François Ozon, Melvil Poupaud

    Le temps qui reste : photo François Ozon, Jeanne Moreau, Melvil Poupaud

     Un jeune homme, mourant, choisit de refuser tout traitement et de vivre les quelques jours qui lui restent seul, absolument seul. Il choisit de faire le deuil des vivants, il s’applique à se montrer antipathique à tout son entourage pour ne leur laisser que remords et culpabilité. Ce jeune homme n’est pas sympathique.

    C’est le monde à l’envers. Dans une telle situation « on »cherche l’amour, la compassion, à laisser de soi une belle image ou à vivre « le temps qui reste » dans l’urgence en réalisant tout ce qu’on n’a pas pu faire… Romain est différent et au fond peut-être a-t-il raison, quand rien ne va plus, quand la fin est proche, c’est sûrement l’enfance qui nous appelle vers des plages bretonnes… Romain c’est Melvil Poupaud, beau et athlétique au début puis beau et squelettique à la fin, un sourire d’ange, une démarche de plus en plus incertaine et chancelante, il se révolte à peine sinon par quelques larmes, quelques sanglots et un long cri déchirant, à se claquer la tête contre les murs.

    Malgré la progression implacable de la maladie, malgré la fin qui se rapproche inéluctable, le film ne déploie ni pathos ni scène racoleuse. Après l’exécrable « 5X2 » François Ozon réussit l’exploit de nous tirer les larmes sans violon et sans tirade explicative. Cet anti-héros avance jusqu’à cette plage de sable où il s’offre une dernière glace au chocolat qu’il savoure des yeux avec gourmandise, mais les métastases au foie l’empêchent d’aller au bout de cet ultime plaisir qui le ramenait aux douceurs de son enfance. Avant ce plongeon dans la mer, il aura essayé de dire au revoir à ceux qu’il aime malgré tout… mais lorsqu’il dit « pardon », il est seul et personne ne l’entend. 

    Seule sa grand-mère aura droit à ses confidences Et la grand-mère c’est Jeanne Moreau, capable d’entendre qu’elle est la seule à pouvoir le comprendre puisque comme lui « elle va mourir bientôt ». Jeanne Moreau est sublime et magnifique, belle et magique, émouvante et consolante. En deux scènes, elle nous rappelle ce qu’est une actrice : une présence indiscutable…et lors de ces deux scènes on n’a aucun doute : Jeanne Moreau et Melvil Poupaud sont une grand-mère et un petit-fils. Entre ces deux-là il s’est vraiment passé quelque chose et là, notre plaisir de spectateur est à son comble et à travers le brouillard qui embrume le regard on se prend à rêver d’une grand-mère comme elle, qui ne juge pas, qui ne conseille pas, qui dit « je t’aime ».

    Voilà, des acteurs magnifiques, une histoire forte racontée simplement, c’est le cinéma.

  • BOWLING de Marie-Castille Mention-Shaar *

    Bowling : photo

    Catherine parisienne coincée mais néanmoins cadre sup' débarque dans un hôpital breton avec pour mission de restructurer le service maternité très déficitaire. Dès son arrivée à Carhaix (prononcez Carré pour éviter de vous faire traiter de con) elle fait la connaissance de Mathilde sage-femme forte en gueule et ronchon, Firmine puéricultrice antillaise toute en rondeurs et Louise, propriétaire du bowling. Je vous laisse le soin de deviner qui interprète qui ! Un indice : il n'y a AUCUNE erreur de casting.

    Les trois amies bouseuses de longue date intègrent immédiatement Catherine la bourgeoise à leur équipe et cette dernière devient en deux entraînements championne du strike et permet à la dream team de remporter des tournois. Mais la révolte gronde à l'hôpital qui ne fait plus de chiffre et la belle amitié s'assombrit d'une dure lutte syndicale pour tenter de faire en sorte que le service maternité ne soit pas fermé. Car il est inconcevable que plus aucun bébé ne naisse à Carhaix !

    Ce film est fait pour vous, si, armés d'une indulgence sans borne :

    - vous avez envie de faire le décompte d'un empilement de clichés à propos des parisiens bourgeois ptés de thunes qui n'ont jamais vu une vache et des pedzouilles bretons qui jouent du binious et sont têtus comme des bourriques,

    - entendre qu'il pleut en Bretagne,

    - voir comment Firmine Richard (à perruque improbable) vous résoud un baby-blues simplement en passant la tête par la porte d'une chambre,

    - entendre Mathilde Seigner grogner et balancer ses quatre vérités à tout le monde,

    - admirer des strikes en rafales,

    - contempler des hommes mous du genou et complètement à côté de la plaque,

    - être consternés par un inspecteur du permis de conduire ravagé d'eczéma posé des jugements et des diagnostics sur chacun de ses candidats,

    - voir la scène finale la plus débile qui soit... etc !

    Je sais j'ai mis une étoile ! Mais bon, Catherine Frot est irréprochable !

  • STUDIO CINÉLIVE

    Deux exemplaires à gagner :

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    Dans ce numéro où une fois encore Batman a les honneurs de la couverture, vous pourrez trouver les articles suivants :

    • - toutes les critiques des films à venir,
    • - une interview de Christian Bale, Marion Cotillard et Joseph Gordon-Levitt,
    • - un port folio des 10 films les plus attendus de la rentrée,
    • - la leçon de cinéma de Michel Gondry,
    • - le tournage du prochain Tarantino : Django Unchained...

    Pour gagner il faut retrouver à quels films appartiennent ces images.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    LES GAGNANTES sont Ladybug et Claire

    GAME OVER. Merci.

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