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DANS MA DV-THEQUE - Page 8

  • Les ensorcelés de Vincente Minelli***

    Ce film est d'une beauté et d'une cruauté hallucinantes. Beauté des lumières, des décors, des costumes, des cadrages et des dialogues ciselés dans des écrins et cruauté de l'histoire et des personnages qui, dévorés d'ambition se fracassent les uns contre les autres pour se perdre ou pour réussir.  Kirk Douglas y est un producteur de génie, tyran cynique impitoyable, prêt à tout pour un film : à sacrifier l'amour, l'amitié, la confiance, trahir... pour un film ! C'est sadique et c'est magnifique. C'est hollywood, c'est le cinéma !

    Je suis toujours stupéfaite de contempler Kirk Douglas, avec son jeu étonnamment moderne, naturel il pourrait débarquer aujourd'hui et être encore en avance sur son temps. Je ne peux expliquer à quoi ça tient. C'est d'autant plus visible face à ses partenaires (dont Lana Turner au jeu beaucoup plus outrancier).

    C'est une merveille et oui, je le confirme : le cinéma c'est ensorcelant.

  • HOMBRE de Martin Ritt ***

     

    Fan de westerns, la cinéphile trouve bon et salutaire de parfois se rincer les yeux en faisant un bond de quelques décennies en arrière et plonger dans la dv-thèque haut de gamme…
    Arizona, 1884. Élevé par les Apaches, John Russell, hérite de son père adoptif et « blanc » et se retrouve contraint de voyager dans une diligence dont les sept passagers, très « conservateurs » n’apprécient guère la présence de cet indien bâtard. Parmi eux, un couple très bourgeois a détourné des milliers de dollars destinés à nourrir les indiens dans les réserves… Très vite John Russel est relégué hors de la diligence près du cocher. Mais attaqués par des hors-la-loi, ils se rendent à l’évidence, John Russel est leur seul espoir pour s’en sortir.
    Au-delà du western filmé dans des décors naturels gigantesques et désertiques, ce magnifique film intelligent, rigoureux, incisif et sans fioritures est une ode pour la tolérance et contre le racisme orné de dialogues brillants et servi par des acteurs exemplaires.
    Tout en haut en haut du casting, Paul Newman, minéral, impérial, exemplaire, sans tics, sans excès : une présence ! D’abord misanthrope, solitaire, asocial mais blessé, humilié, rejeté il prouvera ce qu’est l’humanité. LA réplique du film : lorsque Jessie une des passagères se dévoue pour aller sauver une autre passagère retenue prisonnière, elle dit à John Russel :
    -         « je ne vous demande que votre couteau… », il répond :
    -         « vous me demandez beaucoup plus que ça madame ».

    Evidemment, il prendra la place de Jessie pour aller au secours de la prisonnière : héroïsme, sacrifice, délicatesse, courage !!! et là, comme il est précisé sur la jaquette du DVD : « si « HOMME » se dit « HOMBRE », alors… Paul Newman est un HOMBRE ! ». Yeah !!!