FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2012 : LE OFF
J'ai reçu des une plaintes : j'ai complètement oublié de vous narrer par le menu mon séjour "beaunasse" lors du dernier festival sis en la bonne ville de Beaune en mars dernier ! Evidemment, ce Festival n'est plus d'actualité mais il est encore bien présent dans mon souvenir, donc si ça vous chante (et je sais que ça vous chante) vous pouvez consulter mon petit livre d'images...
Un Festival c'est donc avant toute chose une affiche que l'on croise à chaque coin de rue, sur la devanture des magasins et puis tout ça... Personnellement, j'ai toujours des difficultés à apprécier une affiche ou en tout cas à la trouver à mon goût. Je ne sais pourquoi. Je crois que je préfèrerais toujours y voir un extrait, une image de film plutôt que les délires d'un graphiste. Le revolver fiché à la place de la tête du personnage lui donne un peu l'allure d'un oiseau et le mauve n'est pas ma couleur préférée. Qu'à cela ne tienne, on s'en fiche un peu de mon avis non ?
Par contre, j'appréciais bien davantage la grosse empreinte que l'on croisait également partout, plus simple, plus sobre, plus énigmatique, plus "parlante".
Un Festival c'est évidemment un endroit où l'on voit des films. A Beaune, joie bonheur, tout est concentré dans un seul et même lieu, le cinéma LE CAP. Six salles absolument magnifiques et un tapis rouge digne des plus grands, même sans les 24 marches cannoises !
Un Festival c'est forcément des festivaliers plus ou moins décidés, plus ou moins fiers de leur pass-partout, certains en mode cool, d'autres en mode speed :
Et comme dans Festival du Film Policier, il y a "policier", on peut, à l'occasion, croiser la voiture de Messieurs Starsky et Hutsch. Mais vous vous doutez bien que je préfère, et de loin, cette automobile dans sa version verte.
Et puis évidemment, un Festival, ce sont des pipoles, stars, membres du jury et tutti frutti, comme :
Nadia Farès (membre du jury), belle mais trop maquillée, souriante, disponible et toujours aimable avec les demandeurs d'autographes.
Jonathan Zaccaï (membre du jury), beau, souriant, disponible, à qui tout fait plaisir... Et je vous rappelle que laissant de côté toute fierté, j'ai réalisé une interview stupéfiante, toute en finesse et en culture du garçon et que vous pouvez la retrouver en cliquant sur sa figure.
La ravissante Naydra Ayadi (membre du jury).
Le Président du Jury John-Wolf Dabadie beau, souriant, disponible et régulièrement assailli.
Des réalisateurs beaux, souriants, disponibles qui copinent (à gauche Ben Wheatley réalisateur britannique de l'inquiétant et déroutant Kill List, à droite son producteur (de mémoire) et au centre, l'inénarrable Pen-Ek Ratanaruang réalisateur Thaïlandais du très beau, très violent, très surprenant Headshot. Et je ne résiste pas au plaisir de vous proposer une nouvelle fois (pour ceux qui ne l'auraient pas regardée) la vidéo dans laquelle il présente son film. Je le trouve irrésistible.
Et preuve qu'on est pas tous égaux, le très mimi Pen-Ek Ratanaruang a 50 balais ! La vie est une pute injuste.
Parfois un Joël Schumacher traîne dans le coin et on le photographie aussi. Le monsieur est en fait venu rendre hommage à son grand ami Richard Donner qui était invité d'honneur mais qui a été empêché en toute dernière minute pour raisons familiales.
C'était bien, Schumy portait un étrange costume et une encore plus étrange coiffure, mais il est supra cool.
Ce Festival c'est encore une Master Class de Brian Cox. Le garçon n'est guère souriant et l'événement n'a hélas pas rassemblé les foules mais j'ai beaucoup apprécié et n'ai pas regretté d'avoir manqué un repas en plein soleil pour y assister...
Le Festival bénéficie d'une organisation vraiment parfaite. Aucun couac ni accroc (à ma connaissance) et la moindre personne chargée d'accueillir ou renseigner le pékin moyen est d'une gentillesse et d'une efficacité incroyables.
Le Festival est une réussite grâce aussi à ce garçon absolument EPOUSTOUFLANT
qui a dû dormir 3/4 d'heure en une semaine. Non seulement il présente chaque film, chaque soirée, chaque événement, chaque tout... mais en plus il est totalement bilingue (et peut-être davantage) et traduit en temps réel la moindre intervention avec un vocabulaire qui fait rêver. Il s'appelle David mais j'ai oublié son nom. Il est tellement discret qu'il n'apparaît même pas dans le site du Festival (sauf erreur de ma part). Dommage, la qualité du Festival lui doit beaucoup et peut lui tresser des lauriers.
J'aurais cependant deux petites réserves à émettre. D'abord, l'absence de "lieu de convivialité" qui permettrait aux festivaliers, au jury et aux équipes de films de se retrouver entre les films. Un peu comme à Annonay (le Paradis des Festivals). Cette année, la météo était quasi estivale ce qui donnait l'occasion de visiter la ville (très jolie) et de squatter les terrasses, mais en cas d'intempéries... passer mon temps dans les troquets, ne serait pas ma tasse.
Par ailleurs, je regrette également la présence d'un service d'ordre un peu trop conséquent pour un Festival aussi convivial où les invités sont manifestement ravis d'échanger avec le public sans mettre de barrières. Les "men in black" (très aimables eux aussi) m'ont paru vraiment trop nombreux sur le tapis rouge.
Pour les quelques inconscients qui ne l'auraient pas encore lu vous pouvez trouver le reste de mon séjour plus cinématographique ici.
Evidemment, vous vous en doutez, chaque festival a sa ville et réciproquement. Je ne connais pas Cognac qui accueillait jadis le Festival du Film Policier mais je peux vous assurer que Beaune (que je découvrais) est une ville en tous points remarquable. Et pas uniquement à cause de son climat quasi tropical.
Beaune, ce sont de vielles pierres. J'aime.
Un hospice, qu'hélas nous n'avons pas eu le temps de visiter, mais ce n'est que partie remise.
Mais nous avons posé devant comme deux courges.
A Beaune il y a des librairies comme on en trouve rarement dans les villes aujourd'hui, si ce n'est celle d'une grande enseigne que je fuis comme la peste à présent. Je crois que je n'ai jamais vu autant de librairies au kilomètre carré. Un bonheur.
Du coup, le midi, on écrit des cartes postales à celles et ceux qui aiment recevoir des cartes postales, ou qui n'oublient jamais d'en envoyer lorsqu'elles villégiatent (comme celle-ci ou celle-là).
Beaune est une ville incroyable. Les gens y sont incroyablement polis, courtois et souriants. Je suis très sensible à ce genre de petits détails que je remarque dès que je m'éloigne de chez moi (où les commerçants sont particulièrement désagréables !). Ici, c'est surprenant : bonjour, merci et au revoir semblent faire partie du vocabulaire courant. Sans parler que lorsque l'on traverse une rue, les voitures s'arrêtent systématiquement pour vous laisser passer. J'ai cru que cela cachait quelque chose tant je suis peu habituée à ce genre d'attentions mais non, le Beaunois est beaunasse. Et alors que je cherchais sur mon petit plan l'emplacement de la poste (pour poster mes cartes), une dame s'est arrêtée pour m'aider. Dans un premier temps, j'ai bien cru qu'elle voulait me piquer mon sac.
Oui, j'ai un très beau sac qui attire la coinvoitise. D'ailleurs à ce propos, voici mon petit nécessaire de survie de festivalière : mon sac, mon calepin, mon programme, mon Jules et mon hydratant...
Une autre particularité assez exceptionnelle de Beaune est qu'elle n'a pas cédé à l'appel des "marques". Si bien qu'à quelques exceptions près (mais pas envahissantes, 2 ou 3, et pas les plus connues) et à peine visibles, on ne retrouve aucune des enseignes de commerces habituels que l'on croise dans toutes les villes d'Europe. Cela fait un bien fou. Le dépaysement est du coup assez impressionnant.
A Beaune, les restaurants et brasseries proposent des choses bien sympathiques à déguster et évidemment, "route des vins" oblige... accompagnées d'un verre de pinard au choix... La carte est illimitée. Le rêve. Pour ceux qui ne le savent pas, je ne bois QUE de l'eau et du vin (rouge) !
Là, j'étais CHEZ MOI.
Quand je visite une ville, j'aime bien repérer les affiches ou graffitis un peu rigolos. Voici ma petite pêche beaunasse :
Pour terminer et puisque cette région est vraiment exceptionnelle, nous avons pris le temps de flâner et voici ce que je vous ai rapporté. Reconnaissez que ces mots font rêver :
Le très fameux Château Clos Vougeot. Ne dirait-on pas deux propriétaires terriens ?
Ici, le warrior m'explique doctement que dans sa folle jeunesse, il a joué au Hand Ball sur ce terrain minable, mais qu'il s'agissait plutôt de se piquer la rûche en troisième mi-temps. Cte honte ! Je vous rappelle que si ce garçon est né et a vécu de longues années à l'étranger, il a aussi passé sa folle jeunesse au milieu des vignes. D'où son hymne que je vous invite à reprendre en choeur :
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de visiter la ville, la région et qu'on se retrouve tous à Beaune pour le prochain Festival du Film Policier l'année prochaine. En attendant, à la vôtre :
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Et n'oubliez pas, nous sommes le dimanche 22 avril 2012, le monde va changer, et il faut voter :