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argo de ben affleck

  • ARGO de Ben Affleck ***

     Argo : photo Ben AffleckArgo : photo Alan Arkin, Ben Affleck, John Goodman

    Argo : photo

    Alors que la révolution iranienne fait rage en ce 4 novembre 1979, des militants font irruption dans l’ambassade américaine de Téhéran. Tout le personnel est pris en otages et passera plus de 400 jours en captivité, mais 6 d'entre eux réussissent à s'échapper. Encore plus exposés dans les rues de la ville que prisonniers à l'intérieur de l'ambassade, ils trouvent refuge au domicile de l’ambassadeur canadien. La CIA met alors son meilleur agent "exfiltreur"  sur le coup pour ramener les 6 américains au pays, sains et saufs. Mais rien que pour pénétrer dans ce pays, l'agent Tony Mendez a besoin d'une "couverture". Aidé par un ami responsable des maquillages du film La Planète des Singes, pour lequel il a obtenu un Oscar, et par un producteur cabotin, il décide de monter une fausse maison de production chargée de réaliser un faux film dont le tournage aurait lieu en Iran. Et justement un scénario minable, improbable, dort dans les archives du producteur : ARGO...

    Alors oui, ce n'est peut-être pas le moment de montrer clairement que l'Iran est bien le dernier pays où il ferait bon aller faire du tourisme. Mais est-ce jamais le "bon" moment avec l'Iran ? Oui, le héros s'auto-proclame "bon américain" et les bannières étoilées flottent aux frontons des maisons. Oui les états-uniens sont toujours persuadés qu'ils sont les rois de l'univers et au-delà, qu'ils sont les gentils et qu'un jour ils sauveront le monde de sa folie furieuse... Oui, oui, oui, mille fois oui à tout ça, ainsi qu'au fait que ce film manque une nouvelle fois cruellement de Casey. Ah la famille !

    Mais aussi, une fois encore rendons grâce au cinéma de nous révéler des événements étonnants qui étaient passés sous silence à l'époque, même si l'acte héroïque du véritable Tony Mendez fut récompensé et révélé plus de 20 ans plus tard. Et à Ben Affleck de continuer son chemin de réalisateur éclectique. Après son complexe et passionnant Gone Baby Gone, suivi d'une plongée bostonienne chez les gangsters avec The Town, il démontre à nouveau que coiffer sa casquette de réalisateur n'était pas le fruit d'une lubie passagère. Et il réussit selon moi, haut la main son thriller d'espionnage en maintenant constamment la tension tout au long de cette histoire rocambolesque, une farce tellement grotesque qu'on a parfois du mal à croire que la CIA lui ait donné son accord.

    En tout cas, Tony Mendez est un héros. Il faut une sacrée dose de courage ou d'inconscience pour se jeter ainsi dans la gueule du loup (l'anti-américanisme ambiant fait froid dans le dos) pour sauver des gens terrifiés, peu enclins aux effusions, pas vraiment reconnaissants, même s'ils finissent pas coopérer. Ben Affleck endosse le rôle du héros. Look eightie idéal, physique imposant, mélancolie du preux chevalier solitaire, il est parfait. Même s'il ne les élude pas, il n'abuse pas des scènes épuisantes à propos de la famille du poor lonesone cow-boy et intègre une scène aussi inutile qu'agréable à regarder et qu'on peut intituler : regardez mon beau, puissant, velu et musclé torse nu !!!

    Ben Affleck réussit les scènes d'action, de foules et les copient/collent à la réalité. Nous verrons les "vraies" scènes au cours du générique de fin. Il réussit à rendre palpable l'enfermement et la terreur des 6 personnes. Mais comment a t'il choisi son casting qui rivalise de fadeur ??? En outre, il parvient à être drôle en menant une petite charge anti-hollywoodienne, bien aidé par les deux cabots géniaux que sont Alan Arkin et John Goodman. Le dernier quart d'heure joue parfaitement avec les nerfs déjà à vif du spectateur et j'aime ça. Bref, un bon film, efficace.