A CURE FOR LIFE
de Gore Verbinski °°
Avec Dane DeHaan, Jason Isaacs, Mia Goth
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
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de Gore Verbinski °°
Avec Dane DeHaan, Jason Isaacs, Mia Goth
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
1954, James Dean a terminé le tournage d'à l'Est d'Eden d'Elia Kazan et il se traîne de plus ou moins bonne grâce aux soirées mondaines où se presse le tout Hollywood. Nicholas Ray quant à lui, ne s'est pas encore définitivement arrêté sur le choix de son acteur principal pour Rebel without a cause (La fureur de vivre en frenchie).
Trois lycéens à la vie et aux personnalités très différentes voire opposées, Andrew, Matt et Steve découvrent une étrange excavation au milieu d'un champ. Lorsqu'ils ressortent de cette tranchée ils deviennent inséparables et développent tous trois de super pouvoirs. Déplacer les objets par leur seule volonté, provoquer des événements, voler et être reliés l'un à l'autre téléphatiquement... Ils n'utilisent d'abord leurs nouvelles aptitudes que pour faire des blagues anodines de gamins : déplacer la voiture d'une femme sur un parking, faire voler des jouets dans un magasin. Jusqu'à ce qu'ils réalisent la puissance que leur offrent ces talents peu communs.
C'est tout à fait fortuitement que je me suis retrouvée dans cette salle. Je me suis bêtement trompée d'horaire pour un autre film, et je ne le regrette pas tant cette petite pépite originale et bien foutue m'a surprise et enthousiasmée.
Les trois loustics qui forment le trio sont trois garçons très différents. Andrew vit avec sa mère mourante et son père, chômeur, buveur et cogneur. C'est un garçon timide et complexé qui ne se déplace jamais sans sa caméra, essentiellement pour immortaliser les humiliations dont il est quotidiennement victime. Cela donne au film un ton particulier car en grande partie filmé en caméra subjective du point de vue d'Andrew. Steve est la star charismatique du lycée, uniquement préoccupée par son élection de conseiller de classe. Quant à Matt, le relou de service est un beau gosse qui se croit irrésistible et amoureux de la même fille qui le repousse depuis la 5ème. Finiront-ils ensemble ? Le suspens est insoutenable et c'est la partie très très faible et inutile du film.
C'est lorsqu'Andrew prend conscience réellement de ce que ces pouvoirs peuvent lui permettre de réaliser, comment il peut s'imposer et résister à son père qui le bat sans raison, comment il peut attirer l'attention de ses copains de lycée que le film prend toute sa dimension et devient réellement palpitant. Le réalisateur aurait dû se concentrer davantage sur la personnalité complexe et la métamorphose d'Andrew au lieu de perdre son temps et s'attarder sur l'inconsistant Matt. Nous n'étions alors pas loin d'assister à la naissance d'un nouveau film culte du genre de "Carrie au bal du diable" de Brian de Palma, auquel il fait régulièrement penser. Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre des qualités du film, depuis Leonardo diCaprio (il y a 20 ans déjà) ou plus récemment Ezra Miller, je n'avais pas vu jeune acteur plus talentueux et prometteur que le jeune Dane DeHaan.