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elena anaya

  • RIFKIN'S FESTIVAL

    de Woody Allen ***

    RIFKIN'S FESTIVAL de Woody Allen, cinéma, Wallace Shawn, Elena Anaya, Gina Gershon, Louis Garrel, Sergi Lopez

    avec Wallace Shawn, Elena Anaya, Gina Gershon, Louis Garrel, Sergi Lopez, Christoph Waltz

    Mort Rifkin accompagne sa femme Sue au Festival du Film de Saint Sébastien. Il est rapidement délaissé par son épouse de vingt ans sa cadette et il soupçonne qu'elle entretient une liaison avec un réalisateur français vingt ans plus jeune qu'elle.

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  • LA PIEL QUE HABITO de Pedro Almodovar ****

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    Robert est chirurgien esthétique mais un drame personnel la conduit à se consacrer à la conception d'une peau qui permettrait des greffes spectaculaires. Il effectue ses travaux contre l'avis de ses confrères et malgré l'interdiction de la faculté. Dans sa grande maison isolée, il cache un labo ultra perfectionné. Il retient une femme captive sous la haute surveillance de Marilia, employée de maison aussi zélée que bizarre. Sur un écran géant Robert observe cette femme cobaye, Vera, sur qui il teste toutes ses avancées. Le résultat est tout à fait prodigieux lorsque l'on admire la créature au corps et à la peau superbes qu'il séquestre.

    Rarement le cinéma va aussi loin dans le sordide et l'innommable mais comme c'est le Grand Pedro qui s'y colle cela devient élégant et raffiné. Avec une froideur et un sang-froid impertinents le réalisateur nous impose la folie d'un homme ravagé et rendu fou par une succession de drames que l'on découvre au fur et à mesure de flash-backs. Ce que cet homme calme et glaçant a enduré l'a rendu implacable et rien ne l'arrête dans ses recherches. Difficile d'en dire davantage sans risquer de dénaturer le suspens infernal mis en place ou de risquer trop en révéler. Ce que l'on découvre à mesure que le film avance fait évidemment partie du plaisir pervers. L'ambiance est d'autant plus malsaine que Robert agit seul et sans aucun scrupule faisant montre d'une froideur et d'une maîtrise de soi impressionnantes. Chaque personnage surgit sans qu'on puisse instantanément le relier au reste de l'histoire et surtout de Vera qui en est l'axe central, amène son lot de révélations et l'action progresse ainsi par à coups nous entraînant de surprise en stupeur parfois épouvantée.

    Personne n'est lisse et totalement honnête et chacun porte une part d'ambiguïté difficile à décoder. Même Vera, si douce, si soumise, parfois suicidaire, semble d'autres fois parfaitement s'accommoder de son sort de femme cloîtrée mais aussi de cobaye. On en arrive même parfois à imaginer qu'elle est demandeuse et consentante tant son comportement est équivoque.

    D'événements en coups de théâtre dont un particulièrement saisissant... le terrible et impassible docteur va finalement réussir à baisser la garde, provisoirement. Et la toute dernière réplique murmurée reste le moment le plus émouvant de ce drame cruel, froid et tranchant comme un scalpel.

    C'est un bonheur de découvrir une actrice aussi sublime et frémissante qu'Elena Anaya. Mais la grande extase est de retrouver enfin Antonio Banderas après tous ses écarts hollywoodiens pas toujours heureux qui du haut de sa cinquantaine resplendissante compose un personnage marmoréen, impertubable, sans foi ni loi.

    Que la Palme ait une fois de plus échappé à Pedro Almodovar (puisque pour Lars Von Trier c'était cuit) est encore une fois un mystère insaisissable et une injustice sans nom.