QUEEN OF MONTREUIL de Solveig Anspach °
Agathe se trimballe avec une urne funéraire contenant les cendres de son époux fraîchement décédé. Alors qu'elle se demande quoi faire de l'objet, elle rencontre deux islandais paumés et sans abri (une mère (Didda Jonsdottir, actrice catastrophique ! et son grand dadais de fils) ! Les deux hurluberlus trouvant Agathe bien sympathique, s'installe chez elle sans lui demander la permission.
Il semblerait que le film veuille traiter de "thèmes" forts tels que le deuil, la solidarité et la crise pourquoi pas, tant qu'on y est... sauf qu'à force de vouloir à tout prix mettre de la loufoquerie dans des sujets forcément dramatiques, la réalisatrice ne parvient qu'à accoucher d'un machin pas drôle, pas triste et sans intérêt. Les acteurs se débattent, se démènent devant nos yeux consternés.
Projeté et vu dans la belle et grande Salle Darsena au dernier Festival de Venise, je suis restée (difficilement, nous avons failli quitter la salle !) après la projection pour entendre ce que l'actrice principale Florence Loiret-Caille et Solveig Anspach avaient à dire de ce film. Comment elles le défendaient !
Hélas, la réponse est à l'image du film : VIDE, NEANT, RIEN. Aussi gênées que peu prolixes, les deux femmes étaient ridicules.
Je suppose que la réalisatrice a eu très envie de filmer une grue (l'engin de chantier) et un phoque (la bête de zoo)... C'est son droit le plus strict et grand bien lui fasse. Mais de là à faire un film... L'absence visible de moyens n'excuse et n'explique en rien ce gâchis.