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jean-pierre darroussin

  • JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES

    de Jeanne Herry ****

    JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES de Jeanne Herry, cinéma, Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Miou-Miou, Leila Bekthi, Gilles Lelouche, Elodie Bouchez, Suliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin, Fred Testot, Denis Podalydes

    avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Miou-Miou, Leila Bekthi, Gilles Lelouche, Elodie Bouchez, Suliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin, Fred Testot, Denis Podalydes

    Depuis 2014 en France il existe un espace de dialogue qui permet à des victimes de rencontrer des détenus et d'évoquer ensemble les répercussions des crimes commis.

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  • DES HOMMES

    de Lucas Belvaux **

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    Avec Gérard Depardieu, Jean-Pierre Darroussin, Catherine Frot, Yoann Zimmer, Edouard Sulpice

    Pour fêter son anniversaire, Solange a invité sa famille et à peu près tout le village de la Nièvre (j'ai vu les plaques d'immatriculation) où elle vit. Son frère Bernard rejoint la fête, lui offre un cadeau trop beau (bof), trop cher. Tout le monde s'offusque. Il n'est pas le bienvenu. La réunion tourne à la dispute, à la bagarre même. Tout le monde déteste Bernard. Mais pourquoi ?

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  • GLORIA MUNDI

    de Robert Guédiguian °

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    Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Anaïs Demoustier, Grégoire Leprince Ringuet, Lola Naymark, Robinson Stévenin

    Daniel sort de prison où il était incarcéré depuis de longues années et retourne à Marseille. Sylvie, son ex-femme, l’a prévenu qu’il était grand-père : leur fille Mathilda vient de donner naissance à une petite Gloria.

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  • LES ÉBLOUIS

    de Sarah Zuco ***

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    Avec Céleste Brunnquell, Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin, Eric Caravaca, Spencer Bogaert

    Camille, 12 ans, passionnée de cirque, est l’aînée d’une famille nombreuse. Un jour, ses parents intègrent une communauté religieuse basée sur le partage et la solidarité dans laquelle ils s’investissent pleinement.

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  • LA VILLA

    de Robert Guédiguian ****

    LA VILLA  de Robert Guédiguian, cinéma, Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin,

    Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Robinson Stévenin, Anaïs Demoustier

    Dans une villa avec vue sublime sur une calanque marseillaise, un vieil homme seul est victime d'une attaque dont il ne se relève qu'ataraxique.

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  • COUP DE CHAUD

    de Raphaël Jacoulot ***

    coup de chaud de raphaël jacoulot,cinéma

    Un minuscule village français non identifié passe l'été sous une canicule qu'on imagine pas... Le maire un veuf affable et aussi vétérinaire tente de régler les problèmes et attentes de chacun. Deux agriculteurs se tirent la bourre, l'une n'a pas de pompe à eau et voit son maïs se dessécher, l'autre en possède une et laboure ses champs sous une délicate bruine.

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  • LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian ****

     

    Les Neiges du Kilimandjaro : photo Robert GuédiguianLes Neiges du Kilimandjaro : photo Robert Guédiguian

    Guédiguian revient à ses premières amours et c'est ainsi que je l'aime. Lorsqu'il parle de presque rien mais de tout en fait. De la vie qui va, des petits soucis quotidiens et des grands malheurs qui surprennent en plein bonheur. Il s'entoure sans la changer de son équipe qui gagne : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan mais ajoute à ce trio des nouveaux venus qui trouvent leur place : la fabuleuse Marilyne Canto mais aussi des petits jeunes, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin, Adrien Jolivet et le craquantissime Pierre Niney, adorable et très particulier serveur de café comme on aimerait en rencontrer dans la vraie vie...

    Ancrée dans la réalité brutale cette nouvelle chronique marseillaise nous met en présence de Michel super héros ordinaire adorateur de Jaurès et des "comics". Il perd son travail à quelques années de la retraite. Sa vie et celle de ses proches en est bouleversée mais pas tant que ça finalement. Et puis, le réalisateur bifurque brutalement pour transformer son récit en fait divers sordide qui abîme et cabosse bien davantage que cette perte d'emploi. Il revient finalement à ce qui constitue souvent ses personnages : l'engagement politique, l'honnêteté, la loyauté, l'amitié et tout ce qui peut être remis en cause au cours d'une vie.

    Alors, évidemment il y a de bons sentiments, mais pas seulement. Tout le monde n'est pas si bon sous le soleil de Marseille. Et quand bien même. J'aime ces personnages souvent lumineux, qui vacillent parfois mais qui gardent cette espèce de pureté, cette simplicité, cette naïveté même, loin du cynisme ambiant et qui restent fidèles à leurs idéaux. Cela ressemble à quelque chose comme l'utopie ou le rêve. En tout cas c'est bon, sincère, généreux, merveilleusement bien interprété.

    Et si vous y arrivez, tenez donc votre mouchoir au sec tiens !

  • DE BON MATIN de Jean-Paul Moutout ***

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    Comme chaque matin Paul, cadre dans une banque qui subit de plein fouet les effets de "la crise", se prépare pour à aller au travail. Les gestes sont les mêmes, la toilette, le rasage, le brossage minutieux des dents, un baiser sur l'épaule de sa femme encore endormie et il quitte sa banlieue proprette. Sauf que ce matin là, contrairement aux autres, Paul prend le bus en sachant qu'il va commettre l'irréparable. En arrivant dans la banque située dans une tour où se croisent sans se voir tous ces cadres affairés, Paul va accomplir ce qu'il a minutieusement préparé. Froidement il tue son responsable direct puis il abat de dos un jeune collègue qui tentait de s'enfuir. Les deux hommes ont peu à peu réduit Paul au silence et au désoeuvrement. Ce long et lent travail de sape à coup de harcèlement psychologique et pour cause de restructuration est venu à bout des nerfs de Paul, ce type consciencieux et sans histoire qui fait partie de cette génération d'hommes qui tend à disparaître. De ceux qui passent une grande partie de leur existence, négligeant souvent leurs proches, à se consacrer à un travail qu'ils aiment, persuadés que la reconnaissance viendra en son temps.

    Le réalisateur ne cherche évidemment pas à justifier l'acte de Paul mais à démontrer comment un homme tranquille travailleur scrupuleux en arrive à cette terrible extrémité. Alternant flash-backs et retour au présent, Paul enfermé dans son bureau de verre attend patiemment la suite des événements non sans avoir crié à ses collègues terrifiés et stupéfaits : "c'est ce que vous vouliez non ?" Il se souvient de l'arrivée de la crise, des pertes de la banque, des collègues injustement voire illégalement poussés vers la sortie et de sa progressive mise au placard. Il réalise également s'être parfois un peu trop éloigné de sa femme pourtant aimante et compréhensive et de son fils (composé de tous les ingrédients constitutifs d'un ado, portes qui claquent incluses)...

    L'entreprise est un univers froid, glacé, fait de verre, de murs et de portes. A l'intérieur on peut écrabouiller et anéantir les plus faibles.  "L'ambiance" du film est sinistrement réaliste. On s'y croirait. L'arrogance du chef de service (Xavier Beauvois, impeccable) à la fois hautain et familier, la rapacité d'un jeune loup tout imbu de lui-même mais pas vraiment hostile qui accepte la "formation" de son aîné avec une condescendance écoeurante ajoutent au réalisme. Qui a un peu "fréquenté" l'entreprise se reverra plongé en pleine horreur. Pour y avoir séjourné de longues années sans jamais avoir pu m'y intégrer, ce film m'a vraiment donné la nausée. Rien ne change et le monde du travail est une machine qui broie l'être humain au lieu de l'épanouir.

    Jean-Pierre Darroussin, acteur parfait, se livre corps et âme à ce film et à ce rôle. Voûté, abattu, incrédule, il laisse la caméra de Jean-Paul Moutout se balader sur son corp nu où les premiers signes de vieillissement, le gras, les taches, apparaissent. C'est aussi ainsi que l'entreprise anéantit les hommes. En reléguant ceux qui n'ont plus cet atout pourtant ô combien éphémère : la jeunesse. Comme si être jeune était une qualité. L'expérience, le savoir faire, la connaissance n'ont pas leur place ici.

    Et cependant le monde est impitoyable très rapidement. Pour illustrer cette évidence, le réalisateur place en début de film une très belle scène muette où dans le bus Paul observe une petite fille de 8 ou 9 ans qui pleure silencieusement. Elle se rend à l'école comme Paul se rend au travail. Peut-être est-elle en train de vivre le même cauchemar fait de blessures à l'âme et d'humiliations quotidiennes.

  • LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil *

    LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelle

    Comme chaque jour, Patricia la très jolie fille aînée du puisatier Amoretti porte le déjeûner à son père et à son ouvrier Felipe. En chemin el-le rencon-tre, larirette lariré-ette, Jacques Mazel beau jeune homme très entreprenant qui l'aide à traverser le ruisseau. Il est pilote de chasse, la guerre éclate, il est appelé d'urgence sur le front. Pensant qu'il ne s'agit de rien d'autre qu'une amourette de passage, la mère de Jacques à qui ce dernier a confié une lettre à remettre à Patricia, la brûle. Lorsque la jeune fille découvre qu'elle est enceinte, Amoretti se rend avec ses 6 filles endimanchées chez les parents du jeune homme pour leur annoncer la nouvelle et envisager le mariage de leurs enfants. Hélas, les Mazel qui tiennent le bazar de la ville, sont riches tandis que Patricia, ses 5 soeurs et son père sont pauvres. Les parents de Jacques les accusent de tenter de tirer profit de la situation. La honte s'abat sur la famille. Patricia se voit contrainte d'aller vivre chez une tante et de mettre "son batard" au monde loin du regard des voisins. Par ailleurs, l'avion de Jacques est abattu et s'écrase en flammes derrière les lignes ennemies et il est porté disparu...

    J'aurais sincèrement aimé être plus indulgente que la presse unanime et apprécier ce film, mais franchement, il est "juste trop pas" possible. Qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de Daniel Auteuil pour faire ce remake à la virgule près ? J'imagine qu'il a dû se justifier partout de ces bonnes raisons qui ne se voient pas à l'écran car non seulement il ne sert à rien mais il est nettement moins bon que l'original pour ne pas dire franchement mauvais par moments. Etant une fan absolue de la version originale réalisée par Marcel Pagnol (et Pagnoliste intégriste !), je n'avais absolument rien contre l'idée de la voir "revisitée". Mais l'opus Pagnol avait l'avantage considérable d'avoir été tourné pendant la période dont il est question, soit en 1940. Ici, il y a évidemment, le soleil, le grand air, le thym, la guarrigue, la lavande et l'assent, et pourtant tout sent un peu le renfermé, malgré quelques rares bonnes choses néanmoins.

    Par contre d'autres aspects du film ne passent absolument pas et ont raison de la crédibilité de l'ensemble. Si en 1940, Josette Day l'interprète de Patricia était déjà censée être une jeunette de 18 ans, elle en avait 10 de plus et du coup le fait que Fernandel soit amoureux d'elle et souhaite l'épouser n'avait rien de ridicule. Ici voir Astrid Bergès-Frigey (pas assez "rurale" pour être crédible) qui en a 25 mais en paraît 10 de moins (vous suivez toujours ?) semble bien avoir l'âge du rôle mais l'écart avec Kad Merad (qui reprend le rôle de Fernandel) se voit tellement considérablement qu'on n'y croit pas une seconde. Et puis comment ne pas sourire à toutes ces valeurs archaïques concernant la famille, le rôle et la place des femmes (en gros, aux couches et aux fourneaux), l'importance du nom de famille etc ? Devant la caméra de Marcel Pagnol, tout cela avait l'air d'une étude des moeurs dans les campagnes provençales à l'époque, ici tout sonne faux et ressemble à un catalogue pittoresque mis en accent par des gens de la ville. Tous les aspects dramatiques et l'humour irrésistible sont désespérément absents. Au rayon des acteurs, la jeune Astrid Bergès-Frigey est totalement à côté de la plaque (mes excuses à la famille !), Daniel Auteuil bide en avant ne peut jamais rivaliser avec Raimu auquel on ne peut s'empêcher de penser puisqu'il en reprend le dialogue au mot près, et ne surprend pas dans sa composition tellement proche de celle de feu Ugolin. Les autres se dépatouillent comme ils peuvent en tâchant tant bien que mal de faire oublier leurs inoubliables aînés...

    Pour les bonnes choses, il faut les trouver du côté de Nicolas Duvauchelle qui articule enfin et devient de plus en plus séduisant à mesure qu'il vieillit, de Sabine Azéma qui démontre après des années de rôles de folette souvent insupportable qu'elle est encore capable de proposer autre chose et dans un second, voire troisième rôle la jeune Emilie Cazeneuve (dans le rôle de la soeur de Patricia) est LA révélation.

    Le grand mérite de ce film qui manque tragiquement de Fernandel et de Raimu est donc de découvrir Emilie Cazeneuve et de donner envie de re-re-re-re-voir "La Fille du Puisatier" de Marcel Pagnol - 1940. C'est déjà ça !