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les neiges du kilimandjaro de robert guédiguian

  • MA SEMAINE AU CINEMA

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    Je suis au regret de vous informer que cette rubrique ne sert à rien et ne m'intéresse pas. Vous avez donc la chance et la tristesse de la découvrir pour la dernière fois aujourd'hui. Profitez-en bien !

  • LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian ****

     

    Les Neiges du Kilimandjaro : photo Robert GuédiguianLes Neiges du Kilimandjaro : photo Robert Guédiguian

    Guédiguian revient à ses premières amours et c'est ainsi que je l'aime. Lorsqu'il parle de presque rien mais de tout en fait. De la vie qui va, des petits soucis quotidiens et des grands malheurs qui surprennent en plein bonheur. Il s'entoure sans la changer de son équipe qui gagne : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan mais ajoute à ce trio des nouveaux venus qui trouvent leur place : la fabuleuse Marilyne Canto mais aussi des petits jeunes, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin, Adrien Jolivet et le craquantissime Pierre Niney, adorable et très particulier serveur de café comme on aimerait en rencontrer dans la vraie vie...

    Ancrée dans la réalité brutale cette nouvelle chronique marseillaise nous met en présence de Michel super héros ordinaire adorateur de Jaurès et des "comics". Il perd son travail à quelques années de la retraite. Sa vie et celle de ses proches en est bouleversée mais pas tant que ça finalement. Et puis, le réalisateur bifurque brutalement pour transformer son récit en fait divers sordide qui abîme et cabosse bien davantage que cette perte d'emploi. Il revient finalement à ce qui constitue souvent ses personnages : l'engagement politique, l'honnêteté, la loyauté, l'amitié et tout ce qui peut être remis en cause au cours d'une vie.

    Alors, évidemment il y a de bons sentiments, mais pas seulement. Tout le monde n'est pas si bon sous le soleil de Marseille. Et quand bien même. J'aime ces personnages souvent lumineux, qui vacillent parfois mais qui gardent cette espèce de pureté, cette simplicité, cette naïveté même, loin du cynisme ambiant et qui restent fidèles à leurs idéaux. Cela ressemble à quelque chose comme l'utopie ou le rêve. En tout cas c'est bon, sincère, généreux, merveilleusement bien interprété.

    Et si vous y arrivez, tenez donc votre mouchoir au sec tiens !

  • GRAND PRIX CINEMA "ELLE" : LES FILMS

    Je vais dans un premier temps vous parler succinctement des 8 films que j'ai vus ce week end grâce à ma participation au Grand Prix Cinéma des lectrices de Elle. Ces films vont tous sortir sur les écrans d'ici la fin de l'année. Il y en a quatre que je reverrai sans hésitation ce qui prouve la grande qualité de la sélection. Elle était en effet diverse et variée.

    POLISSE DE MAÏWENN ****

    grand prix cinema "elle" : les films

    C'est à la manière d'un reportage que Maïwenn nous plonge dans le quotidien douloureux de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) au travers du regard de son personnage, photographe chargée par le Ministère de l'Intérieur de réaliser un livre de photos. A la fois fiction (tous les personnages, même les enfants sont des acteurs) et chronique d'une réalité, ce film percutant mais jamais manipulateur saisit les tripes et le coeur. Pleurer, rire, s'émouvoir, s'indigner, être surpris, choqué... voilà à quoi Maïwenn nous invite. Et on y va franco. Découvrir ces enfants mal-traités, plonger dans les mystères de la pédophilie "ordinaire", écouter les adultes et les petits raconter leurs "mésaventures", c'est bouleversant mais, miracle du regard de la réalisatrice, drôle souvent. Pénétrer l'intimité et le quotidien de cette brigade qui se sent véritablement investie d'une mission malgré le regard méprisant des autres collègues flics qui les considèrent comme des "figurants" (ben oui s'occuper et sauver des enfants c'est secondaire n'est-il pas ?) mais aussi découvrir leurs problèmes personnels, de couples, d'amitié, leur rivalité, leur complicité... est de bout en bout passionnant.

    Maïwenn s'entoure d'un casting luxueux et en grande forme qui prouve en plus de ses grandes qualités de réalisatrice, celles de directrice d'acteurs. Ce qu'elle leur fait faire à tous est absolument prodigieux. Karin Viard devient sous nos yeux un flic. Et SA scène de colère, de rage, inattendue, excessive et tellement justifiée est un des GRANDS moments de ce film. Mais il y a aussi dans ce film une bête sensuelle, enragée et touchante, un acteur avec un A majuscule : Joey Starr. Pour sa scène de danse, la façon dont il invite Maïwenn à danser, celle qu'il a de lui caresser la joue, sa manière de consoler un petit garçon en grande détresse, de calmer une ado "wesh-wesh" qui veut jouer les caïds mais aussi de faire rire franchement en une réplique "qu'est-ce que tu fais pour un ordinateur ?" (seuls ceux qui ont vu le film peuvent comprendre...) le rendent irrésistible.

    Pour vous faire saliver encore davantage je vous dirai qu'il y a aussi dans ce film : Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Emmanuelle Bercot, Frédéric Pierrot, Jérémie Elkaïm, Riccardo Scarmarcio, Sandrine Kiberlain, Wladimir Yordanoff, Louis-Do de Lencquesaing, Carole Franck, Audrey Lamy, Riton Liebman, Martial Di Fonzo Bo, Lou Doillon, Arnaud Henriet, Naidra Ayadi ET Anthony Delon...

    qu'ils sont tous sans exception exceptionnels ! Ce grand film va vous faire rire et pleurer. En ce qui me concerne c'est en partie ce que je demande au cinéma.

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    SHAME de Steve McQueen ****
     

    grand prix cinema "elle" : les films

    A première vue Brandon, trentenaire Bo-Bo new-yorkais semble atteint d'une addiction particulière : le sexe. Il ne peut regarder une femme sans l'envisager dans son lit. Et pourtant lorsqu'il sort le soir avec ses amis, il a honte de leur façon lourdaude de draguer. Il est plutôt du genre à leur ouvrir la porte et à s'effacer devant les dames. Il semblerait finalement qu'il ne peut véritablement avoir de rapports que s'ils sont tarifés. Lorsque l'ordinateur qu'il utilise au travail est envoyé en réparation suite à un virus, il flippe un peu Brandon. Et puis sa soeur débarque et Brandon n'est pas ravi. Il faut dire qu'elle a pas mal de problèmes Sissy...

    Finalement, on découvre que Brandon est malade, très, et ça en devient déchirant.

    Dans une ambiance froide et grise, au son d'une musique exceptionnelle où l'angoisse s'insinue peu à peu Steve Mc Queen démontre que la chair est triste et il creuse jusqu'à l'os la douleur de Brandon. MON Michael Fassbender n'y va pas de main morte pour exprimer les tourments et la détresse de son personnage. Il ne s'économise pas et, je suis d'accord, parfois le cinéma c'est vraiment faire faire de vilaines choses à de très jolis garçons...

    Si l'acteur et le réalisateur m'avaient déjà convaincue, je peux affirmer qu'avec ce film difficile, dérangeant mais solide et envoûtant deux stars sont nées.

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    LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian ***

    grand prix cinema "elle" : les films

    Guédiguian revient à ses premières amours et c'est ainsi que je l'aime. Lorsqu'il parle de presque rien mais de tout en fait. De la vie qui va, des petits soucis quotidiens et des grands malheurs qui surprennent en plein bonheur. Il s'entoure sans la changer de son équipe qui gagne : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan mais ajoute à ce trio des nouveaux venus qui trouvent leur place : Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Marilyne Canto, Robinson Stévenin et Adrien Jolivet.

    Ancrée dans la réalité brutale qui voit Michel perdre son travail à quelques années de la retraite, le réalisateur bifurque brusquement pour transformer sa chronique en fait divers sordide qui fait encore plus mal que cette perte d'emploi. Il revient finalement à ce qui constitue ses personnages : l'engagement politique, l'honnêteté, la loyauté.

    Alors, évidemment il y a de bons sentiments, mais pas seulement. Tout le monde n'est pas si bon sous le soleil de Marseille. Et quand bien même. J'aime ces personnages souvent lumineux, qui vacillent parfois mais qui gardent cette espèce de pureté, cette simplicité, cette naïveté même qui moi, me font rêver...

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    L'EXERCICE DE L'ETAT ***

    grand prix cinema "elle" : les films

    Quelques jours dans la vie du Ministre des Transports (Olivier Gourmet, très ministre des transports...) et de son directeur de cabinet, homme de l'ombre indispensable et insaisissable (Michel Blanc : plus que parfait). Le sujet n'a rien de glamour et cependant ce film est passionnant de bout en bout. Je crois que jamais je n'avais vu si bien, si intelligemment et si précisément relaté le mystère que dissimule nos hommes politiques. Pas de grandes révélations ici mais la surprise de découvrir le "travail" au quotidien. Les traîtrises, les manipulations et surtout la frénésie d'avoir à traiter mille "dossiers". Pour la première fois, j'ai ressenti réellement de la sympathie vis-à-vis de ces hommes qui sacrifient leur vie souvent pour le goût du pouvoir, parfois pour une cause. Passionnant vraiment.

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    POULET AUX PRUNES de Marjane Satrapi ***

    grand prix cinema "elle" : les films

    Puisque je l'avais déjà vu à Venise, j'en parlais ici !

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    TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret *

    grand prix cinema "elle" : les films

    Claire est juge et s'implique un peu trop émotivement dans les affaires de surendettement dont elle s'occupe. Lorsque la mère d'un copain de classe de son fils comparaît devant elle, elle dépasse les limites de sa fonction et se fait rappeler à l'ordre. Elle rencontre alors Stéphane, de plus de 20 ans son aîné qui connaît ce genre d'affaires. Entre eux, naît un lien père/fille mais aussi l'impression de livrer le même combat contre les plus démunis...
    Alors qu'on s'attend à une histoire qui traiterait du thème du surendettement et des sociétés de crédits qui vendent malhonnêtement aux insolvables... brusquement le film bifurque. Claire est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable,
    elle va mourir dans les 3 mois. Et là, ça ne va plus du tout. En voulant traiter deux sujets et deux thèmes, Philippe Lioret n'en traite finalement aucun et s'embourbe dans un pathos qui fait pitié.

    Son histoire cousue de fil blanc enchaîne les incohérences. En premier lieu, Marie Gillain dans son costume de juge, dans son habit de mère de deux enfants n'est à aucun moment crédible. Elle n'est pas responsable évidemment et elle a même bien de la chance d'avoir 36 ans et d'en paraître 15, mais avec son habit de juge, avec ses deux enfants, elle n'est jamais crédible.

    Et ce film enchaîne les absurdités et les incohérences : pourquoi Claire (alors qu'elle est soudée comme personne à son mari) ne lui parle t'elle pas de sa maladie ? Peut-on sortir et entrer d'un hôpital comme d'un moulin ? La scène du match de rugby a t'elle une signification ? Pourquoi n'y a t'il aucune complicité entre Claire et ses enfants ? Elle sait qu'elle va mourir et n'a aucun geste particulier vers eux ! Par contre, elle n'est que douceur et gentillesse envers la femme qu'elle décide de mettre à sa place auprès de son mari.
    Ce film, c'est n'importe quoi XXL !

    Mais, il y a Vincent Lindon, l'Acteur avec un grand A.

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    MON PIRE CAUCHEMAR d'Anne Fontaine °grand prix cinema "elle" : les films

    J'aime Benoît Poelvoorde, et Isabelle Hupppert que j'ai cessé d'aimer il y a quelques années me semble plutôt pas mal ici. Mais faire de Benoît un belge, alcoolique, beauf, vulgaire et d'Isabelle une bourgeoise coincée, méprisante, insupportable ne mène nulle part dans cette histoire où la Belgique d'en bas rencontre la France d'en haut et qu'on essaie de nous faire croire à une histoire d'amour en empilant les clichés et les situations pas drôles. Non !

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    OH MY GOD ! de Tanya Wexler °

    grand prix cinema "elle" : les films

    Apprécions dans un premier temps et comme il se doit la subtilité de la traduction française puisque ce film s'appelle en VO "Hysteria" !!! Ajouter un "e" n'aurait pas nui à la finesse de l'entreprise. Songez qu'à la fin du XIXème siècle, un médecin traitait l'hystérie féminine en introduisant ses doigts au plus profond de l'intimité de ces dames qu'il faisait jouir bruyamment dans son cabinet qui ne désemplissait pas. Un jeunot idéaliste à ses heures, venu lui prêter "main" forte a finalement inventé le vibromasseur. Ah ah ah !

    Mais non ! Répétitif (je n'ai plus compté le nombre de femmes venues se faire soigner et chanter la Traviata les quatres fers en l'air... pas plus que je n'aie souri à la tendinite contractée par le pauvre toubib...), prévisible, daté et profondément ennuyeux malgré les tentatives de diversions (la pauvre Maggie Gyllenhaal incarne une suffragette toute dévouée aux indigents), ce film est une caricature de ce que je déteste et Hugh Dancy est d'une fadeur à pleurer. Next.