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frank qutuq irelan

  • ON THE ICE de Andrew Okpeaha MacLean ***

    On the Ice : photo Andrew Okpeaha MacLeanOn the Ice : photo Andrew Okpeaha MacLeanOn the Ice : photo Andrew Okpeaha MacLean

    Inupiaq de Barrow pourrait être une petite ville étasunienne comme les autres si elle n'était située au nord du nord de l'Alaska ce qui lui confère son aspect étrange et aride. Le jour dure 24 heures à cette époque de l'année et la neige recouvre tout. Les adolescents de l'endroit vivent à peu près comme tous les autres si ce n'est qu'ils se déplacent en 4X4 ou en scooters de neige et qu'un de leur passe-temps est la chasse aux phoques.  Qalli et Aivaaq sont amis mais leur avenir va bifurquer puisque la petite amie du premier est enceinte et il compte bien trouver du travail pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille et le second n'a plus que quelques mois à attendre pour quitter la communauté et poursuivre ses études dans une université. Après une soirée bien arrosée Qalli part à la chasse avec James. Une dispute éclate entre les deux garçons ivres et drogués. Aivaaq les rejoint, s'interpose dans la bagarre et c'est le drame. James est tué accidentellement. Après un temps d'hésitation les deux amis décident de se débarrasser du corps et de retourner dans leurs familles où ils improvisent les mensonges les plus plausibles possibles.

    Pour cet incroyable film situé dans un environnement très inhabituel au cinéma, le réalisateur garantit au spectateur un dépaysement total. Mais il ne se contente pas d'une approche sociologique de sa communauté et construit une intrigue solide tout en fouillant la psychologie de ses personnages. Les fragiles tergiversations des deux ados responsables de la mort du troisième font rapidement place à une décision qui peut faire croire au premier abord à un crime parfait. Toutes traces de la lutte sont effacées ou jetées et ils vont même jusqu'à participer aux recherches. Mais c'est compter sans l'opiniâtreté du père de Qalli qui connaît bien son fils et soupçonne des cachotteries qu'il n'ose même imaginer. Et puis, les deux jeunes gens sont tenaillés par leur conscience. La culpabilité les tourmente et ce que Aivaaq, présumé innocent, dissimule à son ami est également assez sidérant.

    Et on est stupéfié par l'épilogue...