Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pascal greggoru

  • QUARTIER LOINTAIN de Sam Garbarski **

    19571465_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101027_052058.jpg19571467_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101027_052058.jpg19571469_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101027_052113.jpg

    Thomas se rend dans l'indifférence générale de ses proches (sa femme, ses deux filles) à un Festival de B.D. dont il est un des auteurs invités. Manifestement las de tout, de sa vie, de son métier, en panne d'inspiration pour créer à nouveau, il ne se sent pas plus concerné lorsqu'un lecteur fan lui confie regretter qu'il ait abandonné son personnage vedette. Au retour, il se trompe de train, s'endort et se réveille miraculeusement à la gare du village où il a passé son enfance. Tout y semble plus ou moins déserté et après avoir traversé son ancien quartier, Thomas se rend au cimetière sur la tombe de sa mère morte 20 ans plus tôt. Il y est pris d'un curieux malaise et se réveille dans la peau de l'adolescent de 14 ans qu'il fut. Il veut profiter de cette aubaine pour tenter de modifier le futur car c'est justement l'année de ses 14 ans que son père a brusquement disparu pour ne plus jamais donné de nouvelles !

    Définitivement empreint d'une intense nostalgie ce film donne une envie folle de pouvoir comme le personnage de Thomas, d'un coup de baguette magique, replonger un temps dans son enfance. Et pas forcément pour en changer quoi que ce soit mais pour ressusciter un peu cette période sacrée. Si cette possibilité insensée et inespérée de revenir en arrière ne permet pas forcément à Thomas de modifier le cours des événements, il peut au moins dans son corps d'enfant mais avec sa mémoire d'adulte de 50 ans revoir ses parents et sa petite soeur, les aimer, les comprendre plus et mieux, parler enfin à la fille qu'il n'avait jamais osé aborder. Il pourra également définir le sens des priorités absolues et finalement admettre que la vie n'est pas nécessairement plus belle et réussie ailleurs et que non, on n'est pas obligés de répéter les mêmes conneries que ses parents. Qu'ils ne sont pas non plus obligatoirement responsables de tout et qu'il est possible de prendre son destin en mains.

    La reconstitution des années 60 est idéale ainsi que les rapports entre les êtres à une époque où les enseignants comme les parents ne s'embarrassaient guère de psychologie pour élever et éduquer les enfants. C'est un film fragile, sensible et délicat comme l'interprétation de Jonathan Zaccaï, Alexandra Maria Lara et du jeune Léo Legrand, et qui donne très envie à l'instar de son héros, d'effectuer ce voyage dans le temps.