Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

surveillance

  • Surveillance de Jennifer Lynch ***

    Surveillance - Bill Pullman et Julia Ormond
    Surveillance - Ryan Simpkins

    Des meurtres odieux, hyper violents et méga sanglants (plein écran sans même attendre un pré-générique) sont commis dans un endroit paumé. Les flics de « bouseland » sont obligés de coopérer avec deux agents du FBI (un garçon et une fille) qu’on leur envoie pour résoudre l’enquête. L’interrogatoire simultané de trois témoins, un flic traumatisé, une junkie pas farouche et une petite fille stoïque, va donner lieu à des flash-backs décrivant leur point de vue respectif des mêmes évènements et surtout mettre en évidence les mensonges et interprétations des uns et des autres.

    Le premier film de Jennifer Lynch (fille de…) démoli par la critique il y a quinze ans déjà était un choc, celui-ci est à nouveau une expérience où il n’est pas possible de nier l’empreinte paternelle mais aussi une évidente influence « tarentinesque » voire « coenienne ». Pas de quoi rougir en somme puisque ce thriller horrifique, violent, sanglant, cruel et immoral tient en haleine voire en apnée d’un bout à l’autre. Et franchement pourquoi faudrait-il avoir honte de piocher dans ce que le cinéma a de plus original même s’il faut en passer par certaines épreuves de violence gratuite ?

    La réalisatrice encombre son film d’éclairages et de plans chichiteux et le cabotinage XXL de TOUS les acteurs (Bill Pulman dans une parade tellement « actor studio » que j’ai cru voir Robert de Niro à plusieurs reprises…) qui semblent en totale liberté font que finalement tout ce qui aurait pu être irritant en devient parfaitement justifié. Au final, malgré la noirceur et la cruauté terribles de l’ensemble on ressort de la salle avec un sourire banane et l’impression d’avoir vu un film d’auteur créatif. Cela dit, je me demande pourquoi j’ai longé les murs pour rejoindre ma voiture, pourquoi j’avais hâte de parcourir le parking souterrain, pourquoi j’ai mis ma ceinture et pourquoi je n’ai pas fait d’excès de vitesse ??? Je ne vous révèle rien car la réussite indiscutable de ce film tient en grande partie dans les surprises en cascade qu’il provoque. Sachez qu’il n’est cependant pas à mettre devant tous les yeux et qu’il concentre une belle brochette de tarés en tous genres totalement débiles et incontrôlables . Mais laissez-vous tenter car c’est jubilatoire, vraiment.

    Dernière chose, j'aimerais être une petite souris et assister à un repas chez les Lynch. De quoi "ces gens là" peuvent-ils bien se parler ?