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wynona ryder

  • BLACK SWAN de Darren Aronofsky *

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    Nina est danseuse au New York City Ballet. Son objectif à atteindre est simple : la perfection. Et pour y arriver elle sacrifie tout à la danse, jusqu'à y laisser son âme, négliger sa vie, sa santé et sans doute y perdre la raison. Elle est bien aidée dans sa quête obsessionnelle par une mère envahissante, abusivement et faussement tendre. Ex danseuse qui a dû renoncer à sa carrière lorsqu'elle était enceinte, elle reporte sur sa fille tout le poids de ses échecs et de ses regrets. Nina est enfermée dans son rôle de petite fille. Son univers se limite à sa chambre rose remplie de peluches qui portent des tutus. Elle possède une boîte à musique qui joue le lac des cygnes et je vous laisse deviner quelle est la sonnerie de son téléphone portable qui ne lui sert qu'à joindre sa mère ! Lorsqu'elle n'est pas dans sa chambre musée, Nina s'entraîne jusqu'à épuisement, jusqu'à la blessure sur ses pointes, ces prodigieux instruments de torture.

    Le chorégraphe Thomas Leroy cherche sa nouvelle Reine des Cygnes pour une adaptation révolutionnaire du fameux ballet de Tchaichovsky. Nina a toutes les qualités du cygne blanc, pur et sage. Mais sa façon de danser consciencieuse et appliquée la tient très éloignée de toute émotion et des caractéristiques qui lui permettraient d'être également le cygne noir. En poussant Nina au-delà de ses limites, Thomas va tenter de lui faire exprimer le côté obscur de la force qui se cache en elle. Dans le même temps, Lilly une nouvelle venue semble posséder les aptitudes requises pour interpréter cette face sombre.

    Quel étrange étoilage me direz-vous ? C'est que Natalie n'a plus à chercher la perfection depuis longtemps. Elle l'a en elle. Dans ce film elle est extraordinaire mais elle est bien la seule. Alors pour elle : ****

    Par contre, Vincent Cassel et Barbara Hershey (qui m'a rappelé fréquemment la mère de Carrie de Brian de Palma !) dans les rôles respectifs du chorégraphe et de la mère surjouent jusqu'au ridicule et comme des diablotins les tortionnaires. Quant à Mila Kunis, je l'ai trouvée tout simplement insignifiante. Mais ce que Natalie Portman donne dans le dernier quart d'heure est tout simplement prodigieux. Ce dernier quart d'heure est d'ailleurs le seul du film qui m'ait sortie de l'étrange torpeur dans laquelle il m'a rapidement plongée. Tout est téléphoné et terriblement appuyé. Les jeux de miroirs ne cessent de nous rappeler que Nina est en train de sombrer dans la schizophrénie. Le blanc et le noir s'opposent constamment. Franchement, suffit-il de s'habiller en blanc pour être une pure créature ? Suffit-il d'arborer un énorme tatouage noir dans le dos et d'être parfaitement libérée avec les garçons pour jouer la sensualité ? Les symboles m'ont semblé un peu léger (ou lourd, c'est selon) et les scènes de ballet (et pardon à Natalie qui a paraît-il sué sang et eau) d'une platitude sans nom. J'ai trouvé les couleurs fades et l'ensemble relativement sinistre. Les aspects gores de ce "thriller horrifique" font leur petit effet et j'ai bien du mal à me sortir de la tête l'épluchage des doigts de Nina... mais ça va passer.

    Il faut que j'arrête d'attendre trop des films que tout le monde encense, c'est fatigant, décevant. Deux films que j'attendais avec une impatience démesurée, deux grandes déceptions. En deux jours, c'est trop qu'il n'en faut. Heureusement, j'ai vu "Rien à déclarer"...