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  • THE AMAZING SPIDER MAN de Mark Web *

     

    Est-il utile, indispensable de vous remettre en mémoire l'histoire de Peter Parker ? Oui ? Bon. Donc Peter Parker est abandonné tout minot par ses parents, deux scientifiques qui semblent cacher un lourd secret. Ont-ils inventé la marche arrière, le fil à couper le beurre ou l'eau tiède ? On ne le sait mais on voit plein de jolies équations qui font peur sur des tableaux. Peter est donc confié sans explication (bonjour le trauma) à sa tante May (Norma Rae...) et à son Oncle Ben (personnellement chaque fois que j'ai vu apparaître Martin Sheen, j'ai eu envie de chanter). Il grandit et devient le souffre douleur du lycée parce qu'au lieu de jouer au basket il fait des photos. Il est secrètement amoureux de la blondafrange Gwen qui est maquée avec le gossbo musclé de l'école. Un jour de fuite d'eau dans la cave d'Oncle Ben (on chante ?), Peter découvre une mallette que ses parents avaient dissimulée avant de s'enfuir, de disparaître puis de mourir dans un accident d'avion ! Par la même occaze Peter trouve les lunettes de son père (normal de partir sans ses lunettes...), les chausse et devient du coup une tronche en science génétique. Il visite les laboratoires Oscorp dirigés par l'ex associé de son père, le manchot Curt Connors. Il pénètre en douce dans une pièce où sont utilisées des araignées, tripote des trucs qu'il devrait pas et paf... c'est la piqûre. Dès le lendemain, il a les pattes qui collent au plafond et une force surhumaine. ça le fait kiffer grave. Gwen tombe amoureuse de lui mais elle est la fille du chef de la police de New-York, ça craint ! Peter se tricote un super costume moulboules rouge et bleu et décide, alors qu'on ne lui demande rien, d'aider la police à poursuivre les gangsters. Pendant qu'il fait ça, il oublie d'acheter des oeufs et laisse un peu tomber ses oncle et tante. L'Oncle Ben (tous en choeur !) parti à sa recherche, se fait descendre en pleine rue et Peter devient Spider, avide de vengeance ! Dans un moment très hot il confie à Gwen qu'il est un super héros. Elle trouve ça normal et trop cool. Et dans un moment d'égarement il confie à Curt Connors une équation top secret retrouvée dans la sacoche de papa. Erreur ! Le Connors se transforme en lézard vert et c'est la baston !

    Voilà. Pour avoir un aperçu de la suite, il ne faut pas quitter la salle avant la fin du générique... on a une petite idée de ce qui nous attend.

    Donc ici, nous avons affaire à un reboot, c'est-à-dire que le film reprend l'histoire qu'on connaît bien dès le début pour la renouveler et la moderniser à sa sauce. Ne pas confondre avec un remake qui refait la même chose mais en mieux (dans le meilleur des cas). De toute façon, remake ou reboot, on s'en cogne car ce film ne sert strictement à rien parce qu'il n'est pas terrible, ne renouvelle rien, n'invente rien... Le Peter/Spider que l'on connaissait était un garçon charmant qui souhaitait surtout faire profil bas en tentant de résoudre ses problèmes de traumatisme de l'enfance et sa culpabilité de n'avoir pas pu empêcher la mort de son oncle. Ses super pouvoirs lui tombaient dessus un peu comme une malédiction mais il essayait de les utiliser au mieux. Ici, Spider/Peter est plutôt un mariole pas vraiment sympathique qui cherche surtout à venger la mort de Tonton et ensuite à rattraper le coup d'avoir filé une équation dangeureuse au premier venu. Passée la première moitié (la plus intéressante) le film se transforme en une succession de bagarres pas bien passionnantes entre un gros lézard vert chicaneur et violent et un Spider brusquement investi de la mission de sauver New-York le monde. Et on s'en fout un peu.

    La promesse d'une scène géniale (les grutiers de New-York se mobilisent pour aider Spider blessé à se déplacer) fait un flop monumental malgré l'ampli brusquement poussé à 12.

    Le méchant (Rhys Ifans) est beaucoup plus impressionnant en humain qu'en lézard, ce gros machin en plastique qui parle ! Gwen est singée par une Emma Stone sans intérêt. Et Andrew Garfield n'a pas le charme sournois mais durable de Tobey Maguire.

  • 80 JOURS de Jon Garano et Jose Mari Goenaga ***

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    Contre l'avis de son mari, Axun se rend au chevet de Mikel qui se trouve dans le coma suite à un grave accident de voiture. Mikel est l'ex mari de la fille d'Axun dont elle ne veut plus entendre parler. Il partage sa chambre avec un autre homme lui aussi très mal en point à qui sa soeur Maité rend visite quotidiennement. Après un round d'observation relativement cocasse, les deux septuagénaires vont se reconnaître. Plus de cinquante ans plus tôt, elles ont été les meilleures amies du monde. Axun et Maité se revoient ainsi chaque jour à l'hôpital. Elles vont refaire connaissance et vivre ensemble de petites choses que les battements d'un coeur amoureux rendent grandes. Ces retrouvailles vont les réjouir, raviver des souvenirs et finalement bouleverser leurs vies pour 80 jours, ou pour toujours !

    Les amours des personnes âgées sont rarement traités au cinéma ou parfois évoqués du bout de la caméra. Et pourtant c'est évident, le coeur des "seniors" bat encore, le corps peut lui aussi encore vibrer et s'émouvoir. Lorsqu'il s'agit de l'homosexualité chez deux femmes de 70 ans, on se trouve face à un sujet vraiment inhabituel, particulièrement casse-gueule voire tabou. Or c'est avec une sensibilité, une habilité et une délicatesse rares que les deux réalisateurs nous emportent au coeur de la tourmente que le renouveau des sentiments peut provoquer.  La sage, compatissante et dévouée Axun a manifestement passé sa vie à se consacrer et à se dévouer à une fille assez incompréhensiblement agressive et à un mari certes "gentil" mais indifférent et égoïste. Elle partage quelques loisirs de vieille dame avec des "amies" bien ordinaires, ridicules comme des perruches... Et puis, lorsque son mari va se mettre à douter, à se méfier des absences de plus en plus répétées et prolongées de sa femme, il retrouvera lui aussi les réflexes d'un coeur amoureux qui passe parfois par une jalousie stupide qui rend ridicule parce qu'elle fait faire n'importe quoi. Il ira jusqu'à la suivre découvrant et interprétant (mal) les choses qu'il voit. 

    Maité quant à elle a toujours parfaitement assumé son homosexualité même si elle n'a jamais pu vivre au grand jour le grand amour. C'est une femme gaie, fantasque, libre et drôle mais qui cache parfois mal ses fêlures. Elle va tenter et réussir à redonner à son amie la ferveur et l'enthousiasme de la jeunesse, essayer aussi de lui rendre la liberté d'agir. Et surtout elle va lui faire retrouver l'émotion magique des premiers moments où l'on tombe amoureux. Ces instants intenses, incontrôlables, délicieux et douloureux qui font que l'on se réveille la nuit hanté par l'autre et que les rêves mêmes sont habités de sa présence.

    Les réalisateurs accomplissent ce petit miracle de nous faire battre le coeur au rythme de ceux de ces deux femmes touchantes, de nous faire rire de leurs fous rires retrouvés de gamines, de nous faire soupirer à leurs rendez-vous manqués, leurs hésitations, leurs erreurs, leurs sacrifices...

  • SUR LA ROUTE de Walter Salles

    A l'occasion de la sortie de ce film en salle le mercredi 23 mai, vous êtes gâtés. MK2 me propose de vous offrir :  

    - 4 places de cinéma (valables à partir du 30/05)

    - 2 Hors-Série Trois Couleurs Sur la Route

    - 2 affiches.

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    "De l’homme au livre, du livre au film, le hors-série n°8 de Trois Couleurs se plonge dans l’histoire de Sur la route, roman phare de Jack Kerouac et emblème de la beat generation. A l’occasion de la sortie de son adaptation par Walter Salles, le 23 mai en salles et en compétition officielle au festival de Cannes, la rédaction a pris la tangente pour retourner aux origines de ce mythe littéraire. Glanés entre la Bretagne et la Californie, des archives, reportages et témoignages inédits permettent de comprendre la genèse de ce livre-monument, ainsi que son influence sur la littérature américaine du XXe siècle. Un aperçu de l’ampleur du défi auquel Walter Salles a dû faire face… Photos de tournage, extraits du scénario, croquis préparatoires retracent les étapes de cette aventure cinématographique, sans oublier la contribution exceptionnelle de toute l’équipe du film, du réalisateur à ses comédiens (Garret Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen), en passant par les techniciens et les producteurs. Un document unique, et un parfait complément au « dossier Cannes » de notre numéro 101, disponible cette semaine dans les salles MK2 et sur issuu."

    Ce hors série est passionnant, un parfait complément au roman (et sans doute au film), une mine d'archives et de photos.

    196 et 244 pages (collector) en kiosques et librairies ou sur Amazon.

    Sur-la-Route-Affiche-France.jpg 

    Synopsis : Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes. 

    Je voulais innover et vous faire deviner des musiques de films mais ça m'a grave pris la tête ce sera pour une autre fois.podcast

    Alors du coup, j'en suis revenue au classique. J'ai découpé des affiches.

    Pour gagner, merci de me dire de quels films sont tirés ces morceaux.

    Précisez pour quel cadeau vous jouez et donnez moi votre adresse si je ne l'ai déjà.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE. ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    SEULES LES IMAGES DE 1 à 8 PERMETTENT DE GAGNER.

    GAME OVER.

    1

    LE GUEPARD trouvé par Sploutche (1 place de ciné)

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    2

    LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH trouvé par Marion (1 hors série)

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    3

    UN SINGE EN HIVER trouvé par Kupee (une affiche)

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    4

    BARRY LYNDON trouvé par Aifelle (1 place de ciné)

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    5

    LA FEMME DU Vème trouvé par Yan (une affiche)

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    6

    BRIGHTON ROCK trouvé par Ed (1place de ciné)

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    7

    LES NOCES BARBARES trouvé par Marine (un hors série)

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    8

    LE PATIENT ANGLAIS trouvé par zapette (1 place de ciné)

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    9

    REBECCA trouvé par marion

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    10

    PLEIN SOLEIL trouvé par marion

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    11

    DE ROUILLE ET D'OS trouvé par Yohan

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    12

    L'AMANT trouvé par caro

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    13

    MARY REILLY trouvé par L u X

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    14

    THE GHOST WRITER trouvé par marine

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    15

    LE CHOIX DE SOPHIE trouvé par Fred

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    16

    AUTANT EN EMPORTE LE VENT trouvé par Maryne

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  • LA TERRE OUTRAGÉE de Michale Boganim ***

    La Terre outragée : photoLa Terre outragée : photoLa Terre outragée : photo Olga Kurylenko

    Piotr et Anya s'aiment et se marient. C'est la fête même si des pluies torrentielles s'abattent étrangement en cette journée de printemps. Le même jour Valéry plante un arbre en compagnie de son père adoré. Et puis Piotr, pompier, doit quitter la fête pour éteindre un incendie. Il ne revient pas, il ne reviendra jamais. Anya d'abord fâchée et déçue, s'inquiète. Et n'obtiendra pour explication à l'hôpital que : "vous ne pouvez plus revoir votre mari, ce n'est plus un être humain c'est une bombe". Cela se passe le 26 avril 1986 à Pripyat et l'incendie pour lequel Piotr a été réquisitionné est celui de la centrale de Tchernobyl situé à trois kilomètres.

    10 ans plus tard curieusement, Anya exerce un étrange métier. Elle est guide touristique sur les lieux mêmes de la tragédie. Et la première stupeur est de réaliser, d'apprendre qu'il existe des Tours Operator et plus encore des touristes de tout pays qui payent des sommes invraisemblables pour aller visiter l'endroit. Pour quelles raisons ? Se repaître d'un malheur qui ne les a pas atteint ? Faire fonctionner à plein une pseudo compassion ? Mais aussi poser des questions idiotes, toujours les mêmes, s'attendre à rencontrer des monstres à trois têtes ! Ecoeurant ou humain ? La réalisatrice ne tranche pas, elle observe. La déception doit être de taille  pour ces étranges touristes qui visitent, et le spectateur en même temps, une ville et le site même de la centrale laissés en l'état, à l'abandon. Et Anya ressasse le même discours. Pripyat était une ville modèle avec des cinémas, des théâtres, un avenir. Le 1er mai devait même être inauguré un parc de loisirs. Mais la grande roue restera désespérément immobile. Elle insiste encore pour expliquer que le dérèglement climatique intervenu dès les premiers instants de la catastrophe et ces pluies incessantes inhabituelles ont fixé l'irradiation dans le sol même. Tout cela sans aucun effet spécial, rien que par les mots. L'imagination se charge du reste. Nul besoin d'images !

    Michale Boganim est la première semble t'il à parler au travers d'une fiction de cet événement extra-ordinaire, cet "accident" nucléaire le plus grave répertorié jusqu'à présent. Pas d'images spectaculaires de la catastrophe en elle-même. Juste cette pluie mortifère que rien n'arrête. Et pourtant la réalisatrice a pu tourner à Pripyat, cette ville devenue fantôme et située à 3 kms de la fameuse centrale Lénine. On peut dire que pudeur et retenue sont les maîtres mots de Michale Boganim qui ne fait "que" constater l'étendue des dégâts, l'horreur inadmissible du silence des autorités qui n'ont commencé à prévenir et évacuer la population que 30 heures après la catastrophe. Elle s'attarde sur trois destins particuliers. Celui d'un garçon, Valéry, devenu grand, à la recherche de son père ingénieur qui a préféré disparaître plutôt que de s'associer au silence de sa hiérarchie. La scène où il achète tout un stock de parapluies et les distribue au hasard est déchirante car le geste est bien dérisoire en comparaison du désastre. Un garde forestier continue de planter et de vivre de ses fruits et légumes issus de cette terre empoisonnée. Et surtout, elle s'attache aux pas d'Anya, à la fois perdue et enracinée. Anya se partage entre deux amants. l'un français qui pourrait l'éloigner du chaos, l'autre de Pripyat comme elle qui la ramène toujours inéxorablement vers ses souvenirs, alors que tous savent que la mort accomplit sa besogne de façon implacable. Olga Kurylenko est merveilleuse, touchante, obstinée !

  • LES AVENTURES DE TINTIN : Le secret de la licorne de Steven Spielberg °

    Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

    Tintin, jeune reporter belgien (je ne vous présente pas ?) achète une maquette de bateau tout ce qu'il y a de plus maquette de bateau (mais pas moins non plus, ne soyons pas médisant) sur un marché et dès qu'il l'a en main, plusieurs passants qui passent essaient de la lui racheter. Son prix sera le leur ! Mais Tintin, rien à faire, sa maquette il la veut nan mais oh, et pis quoi encore ? Il rentre à sa maison et cette couille de Milou son toutou malin saute partout à cause d'un chat qui passait par là, normal quoi, et paf, la maquette par terre et tout le toutim ! Bon après, Tintin trouve un parchemin tout roulé menu dans un des mâts du trois mâts hisse et ho, et quand ya parchemin, y'a trésor. Du coup vla toutou et son maître embarqués dans mille et une zaventures à travers le monde avec des très vilains à leur poursuite, des très couillons aussi. Mais il va aussi faire la connaissance du Capitaine Haddock un ex marin ivrogne et tout ça, Tintin quoi...

    Je ne suis pas Tintinophile même si j'ai lu et sans doute relu toutes les BD qui s'appellent Tintin jusqu'à ce qu'on nous bassine que Hergé et son Tintin au Congo étaient des gros bwanas racistes et que je m'offusque, me froisse et me scandalise et mette ma bouche en chemin d'oeuf pour dire : "oh non que nenni prout, Tintin, très peu pour moi, c'est rien qu'un gros raciste".

    Sauf que maintenant l'âge et la sagesse venant, j'en ai à peu près strictement plus rien à battre de ce qu'on pense de ce que j'aime ou pas, lis ou pas lis ! Alors, oui j'aimais bien les BD de Tintin et je me réjouissais à l'idée de les voir portées à l'écran parce que les films jusque là étaient, bon ben comment dire, vous voyez quoi ! Et avec Steven Spielberg aux commandes, youpitralala.

    Passées les premières minutes où je me suis (je l'avoue, je suis bon public) extasiée : "oulala mais c'est tout jouli, comment qu'il a fait ? C'est trop beau, on dirait du vrai, tout ça ! Ouaaaaaaaaah comment c'est trop jouli, dingue !"... dès que Tintin ressort de chez lui (et pour ceux qui ont vu ou verront la chose) c'est pas longtemps après que le générique de début ait pris fin... générique très réussi et qui d'ailleurs m'a évoqué celui de "Attrape-moi si tu peux" du même Stevie et que du coup j'ai eu envie de revoir... dès que le générique de début prit fin donc ou presque, un ennui profond, abyssal et intersidéral s'est emparé de moi et ne m'a plus lâchée. Il s'est accroché à moi "comme une sangsue sur un hémophile" et m'a foutu grave les nerfs entre deux roupillons ! Mais comment voulez-vous faire une sieste tranquille avec la musique qui tonitrue, la Castafiore (une vraie blonde donc ?) qui castacouine, le klébard qui jappe à tout bout de champ et le Haddock qui éructe ses bachibouzouqueries ? Trop de mouvements frôle l'hystérie collective et les personnages moi qui m'attendais à surprende Jamie Bell et Daniel Craig torse nu sont d'une mochitude absolue. Entre les nez surdimensionnés des Dupondt (pas drôles pour deux sous), du Haddock dont l'UNIQUE trait de caractère est d'être un poivrot, la bouche de Tintin qui reste ouverte sur des dents alignées... je les ai tous trouvés vraiment flippants ! On dirait des marionnettes sans expression posées sur un décor qui remue jusqu'à la nausée (vous munir de les aventures de tintin : le secret de la licorne de steven spie,cinéma

     

    En résumé ce film : Beurcque ! Mais pour ceux qui ont aimé, joie, bonheur et félicité, la dernière image laisse supposer que Steven ne va pas en rester là.

    Sans moi, merci.

  • THIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino *****

    THIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean pennTHIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean pennTHIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean penn

    Cheyenne a été une rock star mais aujourd'hui, alors qu'il a atteint la cinquantaine il vit de ses rentes à Dublin dans une maison/chateau avec sa très aimante épouse. Dans la rue tout le monde le reconnaît car son look gothique tendance Robert Smith est resté inchangé depuis 30 ans. Mais il n'en a cure pardon, Cheyenne est absent, ailleurs, plus loin ou figé dans le passé. A première vue, il semblerait que Cheyenne "n'a pas tout son kilo". Sa démarche, son élocution, son air absent font qu'on a l'impression d'avoir devant soi un fantôme sous l'effet de drogues dures. Mais Cheyenne ne boit pas, ne fume pas... quant à se piquer, pas question, il a peur des seringues ! Et en s'attardant un peu sur les gargouillis qu'il murmure, on s'aperçoit qu'il a un avis profond et sensé sur la vie, la mort, les êtres ! Mais il est également habité, envahi par une tristesse insondable dont on découvrira les raisons dans une scène choc. Et puis, le père de Cheyenne meurt et alors qu'ils ne se sont pas parlés depuis trente ans, il se rend à New-York pour pleurer comme un gosse sur la dépouille paternelle. Il découvre que son père a passé sa vie entière à tenter de retrouver le bourreau nazi qui l'avait humilié à Auschwitz en 1943. Cheyenne décide de poursuivre les recherches de son père. Le voilà donc sur la piste d'un homme, obligé de traverser une partie des Etats-Unis.

    Chaque fois que je vois un film qui me chavire à ce point, je crains toujours d'être à côté de la plaque et de ne pas réussir à en parler. Sachez le, si contrairement à moi, vous n'êtes pas dès les premières secondes et l'apparition de Cheyenne/Sean Penn complètement tourneboulé par ce personnage, quittez la salle illico presto. Inutile de vous infliger une torture. Car Sean Penn est de quasi tous les plans avec une dégaine, des intonations, une nonchalance absolument incroyables. En un mot, si vous ne l'aimez pas instantanément et inconditionnellement : fuyez, pauvres fous ! Pourtant on assiste ici à une performance d'acteur en tous points incomparable mais pas uniquement. Le personnage principal de cette histoire est assurément unique en son genre, une espèce d'enfant totalement innocent embarrassé d'un corps d'homme et d'une apparence d'alien à la fois travaillée et envahissante. On le découvrira au cours d'une scène saisissante, Chéyenne souffre le martyre. Et son calvaire il le confessera dans un seul souffle qui ressemble à un rugissement. Terrible et douloureux. Son road-trip il le vivra seul à la recherche d'un nazi mais aussi, contrairement à ce qu'il prétend, de lui-même. Comment se débarrasser une bonne fois pour toute de ce mal de vivre, de cette culpabilité de cette mélancolie qui l'assaillent et l'obsèdent ?

    Le personnage et l'interprétation de Sean Penn suffiraient presque à eux seuls à faire de ce film un voyage indispensable et inoubliable. D'ailleurs "Sean Penn", dorénavant je ponctuerai chacune de mes phrases de ce nom.. Mais, il y a aussi la réalisation, voyante sans aucun doute mais d'une beauté à couper le souffle. Certaines images pénètrent la rétine et c'est aussi grâce à elles que le film se grave au plus profond de soi bien après avoir quitté la salle. Et puis, il y a la musique évidemment... une chanson qui donne son titre au film mais aussi toute une bande son sublime qui se rend indispensable. Je ne sais combien de temps j'ai dormi car oui je l'avoue mais avec beaucoup de honte, je ne connaissais pas David Byrne, la classe, l'élégance ! Je vais y remédier et pas plus tard que rapidement.

    Comment peut-on aimer autant un film aussi triste ? Et bien, parce que, tout simplement, et aussi parce que le petit gloussement de Sean Penn et son sourire... finalement.

      

    Sean Penn...

  • L'ÂGE DE RAISON de Yann Samuell °

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    Margaret est une working girl accomplie, wonderbra et dents qui rayent le parquet inclus ! Elle partage sa vie et son travail avec un working boy anglais qui pense comme elle que vie réussie, poésie et harmonie riment avec profit, boni et tutti frutti. Le jour de ses 40 ans, un vieux notaire vient lui apporter les lettres qu'elle s'était écrite à l'âge de raison de 7 ans. A croire qu'elle ne se faisait déjà pas confiance à l'époque puisque ces lettres ont pour but de lui remettre l'horloge biologique à l'heure au cas ou elle se serait perdue et ne serait pas devenue la princesse, l'exploratrice intergalactique ou la chasseuse de baleines qu'elle s'était promise d'être. Margaret s'appelle en fait Marguerite (parce que sa maman aimait les fleurs... elle ne devait pas savoir que ces fleurs sentent le pipi) et a décidé entre temps de ne plus jamais penser à son enfance qui n'a pas été rose bonbon tous les jours. Papa est parti et maman a essayé de lui cacher ainsi qu'à son petit frère que dans la vie, il y a des vilains huissiers qui emportent la télé mais que c'est pas trop grave si on a mis des assiettes de côté. Margaret avait un ami aussi, Philibert et ils se sont promis de s'aimer toujours, de se retrouver au casou ainsi que le trésor qu'ils ont enterré ! Margaret/guerite va d'abord résister puis se laisser séduire par le doux parfum d'enfance au chocolat que ses courriers colorés exalent...
     
    Mais qu'est-ce que c'est que ce machin ? Et à qui est-il destiné ? Mystère ! Quelles couleuvres le réalisateur essaie t'il de nous faire avaler ? Peut-être veut-il prouver à ces cinq enfants auxquels ce film est dédié pauvres gosses qu'il ne s'opposera pas à leurs rêves de princesses et de pilotes de courses ! Alors pourquoi mais pourquoi ce film censé nous faire prendre un bon bain de revenez-y, tenter nous aider à faire ressurgir l'enfant qui sommeille en chacun de nous est-il aussi agaçant, bête et dénué de toute nostalgie ? Pourquoi aussi tenter de nous faire gober qu'une fille qui mène trois conversations de front, traite ses subalternes comme des esclaves, court sans cesse entre les avions et les voitures de location pour honorer ses rendez-vous à tous les coins de la planète, souhaite être Calife à la place du Calife, parle 36 langues au moins... devient par l'opération du saint d'esprit une mère Teresa préoccupée d'humanitaire ?
    Et je ne parle même pas des scènes totalement incongrues telles celle où Marguerite court avec sa robe de soirée ("j'ai pris une taille 36, je vais encore être en apnée toute la soirée"...) sous une pluie battante et se rend au dîner complètement dégoulinante, celle où elle court (encore) avec ses talons aiguilles à contre sens sur un escalator, sans parler non plus (non, je n'en parle pas) de celle, summum de la niaiserie incompréhensible où elle casse des piles d'assiettes avec son chéri pour simuler une scène de ménage !!!
    Et pourtant les acteurs ne sont pas à blâmer, Michel Duchaussoy est tout ce qu'il y a de plus charmant, le chéri est un acteur anglais vraiment formidable, la petite fille est adorable... Et puis bien sûr, il y a Sophie plus belle, plus mince, plus élégante que jamais et capable d'exprimer avec une aisance confondante tous les sentiments et sensations qui font vibrer un être humain. Les larmes et les éclats de rire jaillissent d'elle comme par miracle. Elle est parfaite tout le temps mais quand va t'on enfin la voir dans un rôle, dans un film, avec un scenario, un personnage, un vrai ?

  • 80 JOURS de Jon Garano et Jose Mari Goenaga ****

    Festival International du Premier Film d'Annonay 2011

    Film en compétition - Espagne

    80 jours de jon garano et jose mari goenaga,festival international du premier film d'annonay 201180 jours de jon garano et jose mari goenaga,festival international du premier film d'annonay 2011

    Contre l'avis de son mari, Axun se rend au chevet de Mikel qui se trouve dans le comas suite à un grave accident de voiture. Mikel est l'ex mari de la fille d'Axun dont elle ne veut plus entendre parler. Il partage sa chambre avec un autre homme lui aussi très mal en point à qui sa soeur Maité rend visite quotidiennement. Après un round d'observation relativement cocasse, les deux septuagénaires vont se reconnaître. Plus de cinquante ans plus tôt, elles ont été les meilleures amies du monde. Axun et Maité se revoient ainsi chaque jour à l'hôpital. Elles vont refaire connaissance et vivre ensemble de petites choses que les battements d'un coeur amoureux rendent grandes. Ces retrouvailles vont les réjouir, raviver des souvenirs et finalement bouleverser leurs vies pour 80 jours, ou pour toujours !

    Les amours des personnes âgées sont rarement traités au cinéma ou parfois évoqués du bout de la caméra. Et pourtant c'est évident, le coeur des "seniors" bat encore, le corps peut encore vibrer et s'émouvoir. Lorsqu'il s'agit de l'homosexualité chez deux femmes de 70 ans, on se trouve face à un sujet vraiment inhabituel et particulièrement casse-gueule. Or c'est avec une sensibilité, une habilité et une délicatesse rares que les deux réalisateurs nous emportent au coeur de la tourmente que le renouveau des sentiments peut provoquer.  La sage, compatissante et dévouée Axun a manifestement passé sa vie à se consacrer et à se dévouer à une fille assez incompréhensiblement agressive et à un mari certes "gentil" mais indifférent et égoïste. Elle partage quelques loisirs de vieille dame avec des "amies" bien ordinaires, ridicules comme des perruches... Et puis, lorsque son mari va se mettre à douter, à se méfier des absences de plus en plus répétées et prolongées de sa femme, il retrouvera lui aussi les réflexes d'un coeur amoureux qui passe parfois par une jalousie stupide qui rend ridicule parce qu'elle fait faire n'importe quoi. Il ira jusqu'à la suivre découvrant et interprétant (mal) les choses qu'il voit. 

    Maité quant à elle a toujours parfaitement assumé son homosexualité même si elle n'a jamais pu vivre au grand jour le grand amour. C'est une femme gaie, fantasque, libre et drôle mais qui cache parfois mal ses fêlures. Elle va tenter et réussir à redonner à son amie la ferveur et l'enthousiasme de la jeunesse, essayer aussi de lui rendre la liberté d'agir. Et surtout elle va lui faire retrouver l'émotion magique des premiers moments où l'on tombe amoureux. Ces instants intenses, incontrôlables, délicieux et douloureux qui font que l'on se réveille la nuit hanté par l'autre, que les rêves mêmes sont habités de sa présence.

    Les réalisateurs accomplissent ce petit miracle de nous faire battre le coeur au rythme de ceux de ces deux femmes touchantes, de nous faire rire de leurs fourires retrouvés de gamines, de nous faire soupirer à leurs rendez-vous manqués, leurs hésitations, leurs erreurs, leurs sacrifices...

  • BULLETIN N° 12 – VENDREDI 22.10.2010

     

    4ème jour de chimio/7.

     

    Aujourd'hui, c'était la forme olympique. Hervé n'a pas dormi du tout de tout le temps que j'étais là. Autant dire qu’on en a profité pour bien rigoler de l’avenir du pauvre monde foutu.

    Les scores sont mauvais mais c'est ... blablabla : 7.8 d'hémoglobine, 2 000 globules blancs et 4 000 plaquettes. C'est  fou comme ça ne nous fait plus flipper de dire des choses comme ça ! Autant dire qu'on s'achemine tout doucement vers le degré zéro annoncé ! Et, chose promise, sang dû... en dessous de 8 d'hémo on balance du sang.

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    On n’est pas certains certains qu’il se l’administre de la bonne façon, mais vu qu’on nous explique rien, on fait ça à l’arrache. Il aime bien devenir vampire en fait. Il dit aussi que c’est hyper cool parce que si le soleil entre dans la chambre, il n’a pas la peau qui brûle ni rien. C’est rien que des niaiseries ce qu’on raconte sur les buveurs de sang.

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    Bon, on a aussi appris des choses pas bien choupinettes (Noël, Nouvel An : fuck the police, ce sera sûrement à l’hosto… mais c’est pas grave, le pire du pire, c’est qu’Annonay risque de nous passer sous le pif aussi… et ça, ça craint !). Si on a bien compris, après cette « cure » (ils appellent ça cure… ils osent pas dire « chimio ») de quatre à six semaines, soyons fous, demandons l’impossible, on va dire 4 ! Hervé va rentrer à la maison… un peu, pas beaucoup. Puis il va refaire une curette de 2 ou 3 jours. Une vraie partie de campagne. Puis il va rentrer de nouveau à la maison, une quinzaine de jours si j’ai bien compris…

    et…

    horreur et putréfaction,

    ention et damnafer,

    roux et combalusier :

    retourner quatre semaines en chambre stérile.

    

    Oui messieurs dames !

    Nan mais i croivent qu'on n'a que ça à faire ou bien ?

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    ça ne se voit pas bien mais il a six bidons accrochés à sa potence ! Il a bonne mine non ??? Non, j'rigole !

     

    Entre temps, le reste des résultats du myélogramme (je fais ma savante, c’est juste pour dire ponction de moelle osseuse ! si on peut plus se faire plaisir !) devrait arriver et nous saurons s’il faut une greffe ou pas… auquel cas il faudrait aller à la pêche au donneur !!! Parce que bon ben oui, il faut le dire, un donneur compatible ne pourrait être qu’une sœur (il a pas) ou un frère… il a eu, mais le ptit chou n’est plus là…

    Bref, un jour à la fois…

     Ah oui, pis l'interne (elle cause bizarrement la meuf) a dit qu'il va perdre ses cheveux entre j 10 et j 15... et aussi qu'à j 10, il r'aura une ponction ! Et comme j'ai appris à compter en j, je dirai qu'on est à j 4 là !

    Pour le moment, les deux poches de sang rouge et celle de beurre frais lui ont donné un coup de fouet où je pense, même si ça ne se voit pas à l’œil nu.

    On s'est connecté sur MSN ce soir mais il n'y avait personne alors ça l'a gavé et il a jeté l'ordinateur dans les toilettes. Bien fait.

    Et finalement je me dis que sa vocation de vampire, ne date pas d’aujourd’hui... et je n'avais rien vu. Je l'ai échappé belle.

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  • BULLETIN N° 3 - Mercredi 13.10.2010

    Où en étions-nous déjà ? Ah oui. Aujourd’hui, visite épique et hilarante au service « dentisterie » de l’hôpital. Deux Barbies Dentistes plus préoccupées par les échantillons qu’un commercial leur distribuait que par les ratiches des patients ont vu Hervé, patient du 7ème étage… et ça devait être la première fois de leur vie qu’elle voyait un mec malade, perfusé dans une chaise roulante. Bon, faudra quand même lui arracher un reste de dent de sagesse qui pourrait provoquer une infection. Ce sera fait vendredi.

    Le brancardier qui conduisait le convoi n’était pas la moitié d’une tâche et comme il avait disparu après le rendez-vous… Chéri en a eu sa claque de poireauter et il est rentré tout seul dans sa chambre en faisant de la F1 avec son caddie dans les couloirs.

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    Ensuite y’avait échographie abdominale. Là, Choupinou a pris les choses en mains et a dit aux deux autres Barbies radiologues « c’est bon les filles, on m’a annoncé assez de mauvaises nouvelles comme ça, alors tenez vous le pour dit ». Du coup elles ont pas moufté et diagnostiqué « c’est bon, y’a rien ! ». Ouf.

    Sinon, les leucos sont à 18 000, l’hémo à 9.5 et les plaquettes à 20 000. On était pas fiers des résultats du jour. Et puis, alors qu’on faisait une partie de « Composio »

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    tranquilles comme Baptiste, j’y dis « mais pourquoi tu baves du sang là maintenant ? ». « Moi j’bave du sang ? Et puis quoi encore ? Je te demande pourquoi t’as du persil entre les dents ? » (ceux qui me connaissent savent que pour que j’aie du persil entre les dents, faut y mettre la botte entière !!!). J’ai appelé Barbie en chef qui a dit « et hop, une poche de plaquettes ». Je comprends pourquoi on dit plaquettes à présent. Je croyais que c’était rouge moi, comme du sang… Que nenni, c’est couleur pisse beurre !

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    Et moi j’ai la peau tellement desséchée depuis que je séjourne dans cet hosto que je m’en serais bien tartiné le visage, genre mille-feuilles (c’est pas grave, vous pouvez pas comprendre).

    Sinon, il est très très fatigué mon ChouchouBou, de plus en plus même. Il avait perdu deux kilos mais là, on ne le pèse plus pourtant il s’était fixé comme objectif de les reprendre. Il a une « petite » tension de 10, mais plus de fièvre même si ça approche toujours plus ou moins 38. ça n’empêche pas qu’au moins une fois par jour on fasse une randonnée au rez-de-chaussée pour aller boire un café. Il met son masque et dès qu’on croise quelqu’un il se met à tousser gras, comme ça on a l’ascenseur pour nous tout seuls et on peut se rouler des pelles. Des fois on fait la sieste, si copain Muller (c’est le voisin de lit, il est raide dingue amoureux de moi) ne me demande pas d’aller lui chercher un truc ou un machin !

    Demain, c’est repos. Il n’a rien de prévu. Vendredi à part l’arrachage de dent de sagesse pourrite, y’a rien non plus. Et peut-être que s’il est sage il aura une perm’ samedi ou dimanche. Je me demande si on pourra aller à la piscine mais sinon, on trouvera quoi faire.

    Et lundi ou mardi ce sera parti pour quatre semaines d’isolement en chambre stérile. Mais toutes les Barbies et leur chef, ils disent qu'il est dans les meilleures conditions possibles pour commencer la chimio. Et il faudrait qu'on se plaigne ???

     

    Merci à tous pour vos petits mots, vos pensées et tout ça.

    Ce serait peut-être le moment de vous mettre à tricoter des bonnets…