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  • 11 JUIN 2015 - IL Y A UN AN

    après 6 jours à tenir ta main froide...

     

    je t'emmenais...

     

    j'emmenais tes cendres avec Amaury (et Adeline et Bibi).

     

    C'était un étrange voyage, hors la loi. Les cendres doivent "normalement" paraît-il, être emmenées "en convoi" comme un cercueil. Mais la personne qui s'est occupée des obsèques nous a accordé le droit de t'emmener, serré contre nous.

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    C'est moi qui t'ai enfermé derrière cette plaque. La même personne m'a laissé visser les boulons...

     

    Je sais que ce n'est pas "TOI" qui es là, et pourtant je me suis rendue devant cette plaque TOUS LES JOURS pendant huit mois. Depuis, je me suis calmée... j'y vais 3 à 4 fois par semaine, pas par obligation, par besoin.

     

    Parfois, voir ton nom gravé dans le marbre est INSUPPORTABLE, je te supplie de m'aider... j'ai tant de soucis il me semble...


    D'autres fois, je te parle simplement, je te raconte ce que je fais, ce que je dis, ce que je pense.


    Tu es présent absolument à chaque instant de ma vie parce que c'est simple, je t'aime, par l'infini et au-delà, à jamais et pour toujours...

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  • POROROCA, pas un jour ne passe

    de Constantin Popescu ****

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    Avec Bogdan Dumitrache, Iulio Lumanare, Costin Dogioli

    Synopsis : Cristina et Tudor Ionescu forment une famille heureuse avec leurs deux enfants, Maria et Ilie. Ils ont la trentaine, vivent dans un bel appartement en ville. Il travaille dans une entreprise de téléphonie, elle est comptable. Un dimanche matin, alors que Tudor se trouve avec les enfants au parc, Maria disparaît. 

    Pororoca est un film dont on sort complètement rincé, lessivé. Le silence pesant de la salle, incapable de remuer pendant les quelques minutes du générique silencieux m'ont confortée dans l'idée que je ne suis pas la seule à avoir été fortement secouée par ce que je venais de vivre. Mais c'est ce que j'attends toujours plus ou moins du cinéma. Être bousculée même si cela n'a rien de confortable comme ici.

    Il y avait une "plaquette" à propos du film. Je l'ai prise à la sortie pour comprendre d'abord le titre abscons et le sous-titre ajouté par le distributeur français, pas plus explicite et un peu lourdingue. "Le Pororoca est un phénomène de mascaret, avec des vagues pouvant atteindre les 4 mètres de haut et qui parcourt 800 km sur la rivière Amazone et ses affluents. Son nom provient du dialecte Tupi, signifiant « le grand rugissement » ou « ce qui détruit tout sur son passage avec grand fracas ». C’est aussi une association des mots poroc (embarquer, déchirer) et oca (maison)

    Différents drames peuvent anéantir l'existence. La disparition d'un enfant est l'un d'entre eux parmi les plus inenvisageables. C'est donc ce tsunami qui s'abat sur la famille de Tudor avec laquelle on entre immédiatement en empathie. La vie joyeusement banale de cette famille bascule ainsi du tout au tout à cause de quelques secondes d'inattention. Et pourtant Tudor est le père aimant par excellence. Très présent auprès de ses enfants, tout ce qu'il y a de plus vigilant et attentif.

    Le réalisateur ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil. Il ne l'oblige pas à l'émotion à tout prix, relativement absente d'ailleurs. On ne pleure pas, on est asphyxié d'angoisse. Le film est glaçant et nous laisse observer la descente aux enfers d'un couple puis d'un père (la mère retourne vivre chez ses parents avec son autre enfant) anéanti de chagrin et peut-être de culpabilité. Il lui sera à deux reprises reproché d'être parti avec deux enfants et de n'être rentré qu'avec un. Au départ, le couple reste soudé mais s'emmure finalement chacun dans son chagrin et son silence.

    Impossible de ne pas évoquer ce plan séquence de 20 mn. Un plan fixe aussi où l'on observe un peu à l'écart la vie grouillante d'un parc pour enfants. Il s'y passe mille choses, mais il ne s'y pas rien de notable. C'est un parc comme tous les autres. Il est en Roumanie, il pourrait se trouver à Rome, à Paris ou Lefrincoucke. Les enfants jouent, les parents attendent, observent, téléphonent, boivent un café. D'autres s'engueulent. On entend des bruits. Un marchand de ballons passe. Maria entre puis sort du champ. Elle disparaît. Ah non, elle est encore là... Le réalisateur explique dans la brochure que des détails sont dissimulés au premier comme en arrière plan et qu'on peut y trouver les indices et l'explication de ce que le père va se mettre à chercher. Il n'est pas impossible que j'aille au moins revoir cette séquence fascinante pour mieux voir, mieux regarder. Avoir des réponses...

    La durée du film, 2 h 34, en rebutera sans doute certains. C'est dommage. Le temps qui s'étire et se dilate est un atout du film. Il en est en partie le sel. Pas d'ellipse durant laquelle des choses se seraient produites. Le père retourne chaque jour dans le parc, s'assied sur le même banc et observe et nous avec lui. Il faut un coupable. Il en perd le sommeil. On le voit se déliter sous nos yeux, maigrir à vue d'œil, se transformer. La performance de l'acteur Bogdan Dumitrache est exceptionnelle, hallucinante. La paranoïa galopante de cet homme condamné au désespoir nous envahit peu à peu.

    Tudor trouve la police insuffisamment active et rencontre régulièrement le commissaire chargé de l'enquête. Leurs conversations sont des moments intenses et particulièrement passionnants du film. Les explications du flic ne lui suffisent pas et pourtant on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour ce policier calme, compatissant et parfois froidement mais pédagogiquement professionnel.

    Après nous avoir asphyxié puis fait suffoquer dans une dernière scène peut-être contestable mais que j'ai trouvé s'inscrire dans la logique de l'évolution du personnage, le réalisateur nous abandonne stupéfait dans le silence.

  • COMME UN AVION de Bruno Podalydès **

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    Michel est un grand gamin rêveur de 50 ans. Toujours la truffe au vent, il semble déconnecté de la réalité et s'en échappe de toute façon dès qu'il peut grâce à sa passion des avions et de l'aéropostale.

    Jusqu'au jour où il tombe en extase devant un kayak (palindrome), sorte de carlingue fuselée et sans ailes donc. Il en achète un à monter soi-même ainsi que tout un équipement pour survivre en milieu hostile, apprend à pagayer sur le toit de son immeuble. Consciente du changement qui s'opère, il révèle à sa femme Rachelle son intention de partir seul et contre toute attente, elle l'y encourage.

    La mélancolie touchante et naïve du personnage interprété par le réalisateur lui-même fait tilt tout de suite. On entre immédiatement en empathie avec Michel qui rêvasse plus qu'il ne vit mais sans jamais faire de tort ni de mal à personne. 

    Servi par des dialogues savoureux et des acteurs qui sont entrés comme chez eux dans le monde burlesque et saugrenu de l'acteur réalisateur, le film est une ode à la liberté, à la nature et on se laisse glisser au fil de l'eau un sourire aux lèvres.

    Mais le road-trip de l'apprenti aventurier fait rapidement du surplace et le film aussi car dès sa première halte, il est accueilli dans une gargote au bord de l'eau tenue par une accorte veuve quoiqu'un peu ronchon de prime abord (normal c'est Agnès Jaoui) qui héberge quelques zigotos qui ont tous plus ou moins un pète au casque. Normal que Michel se sente comme chez lui dans cette ambiance très décontractée, voire un peu fêlée.

    On aurait aimé que Michel continue son voyage, fasse d'autres rencontres car cette halte qui s'éternise pour en arriver à une situation des plus convenues tourne un peu en rond et on n'attend qu'une chose, qu'il se remette à l'eau.

    Quelques longueurs et répétitions, les interventions sans intérêt de Pierre Arditi en papy mal embouché desservent le film. Mais les acteurs sont formidables. En tête Sandrine Kiberlain, radieuse et Vimala Pons rayonnante. Et les choix musicaux : Bach, Charlélie Couture et Alain Bashung vous collent au fauteuil jusqu'à la fin du générique

  • UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT

    de Bi Gan

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    Avec Tang Wei, Huang Jue, Sylvia Chang

    Synopsis : Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Qiwen…

    J'aime le cinéma asiatique. Du film d'animation au thriller le plus sombre en passant par le film de zombies ou fantastique et jusqu'à la plus délicate histoire d'amour ou de famille... j'aime le cinéma asiatique. Evidemment c'est très vaste

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     et mes lacunes sont toujours abyssales.

    Mais pour ce film, avec une aussi somptueuse affiche, un titre tellement intrigant, un synopsis si simple qu'il tient en quelques mots, je me suis précipitée sans l'ombre d'une hésitation.

    Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai strictement RIEN compris à ce film interminable. Mais j'ai tenu bon jusqu'au bout car je tenais absolument à voir le fameux plan séquence dont il est question partout. Et en effet, il est virtuose car (je n'ai pas regardé ma montre mais) il doit durer plus d'une demi-heure, et sans lâcher sa caméra ni la faire trembler le réalisateur nous promène d'un cinéma au fond d'une mine d'où le personnage s'extirpe par un système de corde pour se retrouver au milieu d'une fête de village et d'un karaoké à ciel ouvert puis dans un salon de billard avant de faire s'envoler les personnages et les redéposer dans une maison en ruines...

    Beau mais chiant et  sans émotion. Alors que je m'attendais à une histoire d'amour bouleversante.

    D'une scène à l'autre les femmes se succèdent sans que je les reconnaisse. Elles doivent être toutes différentes car le personnage croit toujours reconnaître son amour perdu. Elles sont toutes plus agressives et antipathiques les unes que les autres. Lui, n'est pas bien aimable non plus lorsqu'il présente à qui veut la voir une photo qui semble trouée d'une brûlure de cigarette à l'endroit même du visage du personnage qu'il recherche (si j'ai bien vu...).

    La profusion de personnages, d'histoires imbriquées, d'ellipses, tout m'a égarée et pas grand chose ne m'a intéressée.

    Et pourtant, on assiste ici aux baisers les plus délicats que j'ai jamais vus au cinéma... loin des slurrrrp slurrrrp qu'on nous fait supporter à longueur de films.

    Cela ne m'a pas suffi.

    Pour ne pas vous laisser sur une impression négative, je vous laisse apprécier les extraits des critiques trouvées sur Allociné dont je me demande parfois à quoi ils carburent :

    Ecran Large par Simon Riaux

    "Un Grand Voyage vers la Nuit" n'est pas seulement un plaisant songe doublé d'un tour de force technique. Il s'agit d'un miracle qui emporte le médium vers des cîmes inconnues et nous invite à une rêverie terrassante de beauté.

    Les Inrockuptibles par Gérard Lefort

    Cette frontière entre le long début et la grande fin n’est pas une ligne de partage mais une ligne de fuite qui autorise toutes les brisures et que l’on y danse d’un pied sur l’autre. Elle est un équateur sans visa, sinon un idéogramme volatil qui, à mi-chemin, tatoue sur l’écran le titre du film, une zone de grande intempérie où, à midiminuit, tout brûle aux rayons d’une lune noire qui nous met la tête à l’envers.

    Libération par Marius Chapuis

    Une dérive déchirante et déchirée, entre couloirs de la mémoire et rues de sa ville natale, conclue par une folle prouesse en 3D.

    Paris Match par Yannick Vely

    Séance d'hypnose cinématographique, précipité de cinéma sous sa forme la plus pure - un homme, une femme, la nuit, la pluie-, "Un grand voyage vers la nuit" est un miracle, un mirage et une illumination.

    Transfuge par Jean-Christophe Ferrari

    [...] une oeuvre hors norme.

    Bande à part par François-Xavier Taboni

    Cryptique, hypnotique et virtuose, le second long-métrage de Bi Gan est une véritable expérience de cinéma.

    Critikat.com par Corentin Lê

    Plongeant dans les limbes passionnantes de son cinéma, Bi Gan creuse avec précision les brèches ouvertes par Kaili Blues.

     

    La Croix par Jean-Claude Raspiengeas

    Le 7e art ne cesse de se redécouvrir, de se réinventer. C’est la grande leçon de ce conte chinois, erratique et hiératique, symphonie de couleurs tamisées, long poème visuel, énigmatique, hypnotique et sensuel.

     

    La Septième Obsession par Sandrine Marques

    Le film se compose du maillage de toutes ces temporalités et de tous ces sentiments. Le burlesque n’est pas loin, embusqué à l’orée des plans, prêt à bondir quand on s’y attend le moins.

    Les Fiches du Cinéma par Gaël Reyre

    Déroutant, virtuose, magique, le nouveau film de Bi Gan comble les sens autant que l’esprit et retrouve, au cours de ce tendre et majestueux voyage entre rêve et souvenir, l’enfance foraine du cinéma.

    Le Nouvel Observateur par Nicolas Schaller

    Le cinéaste cite Modiano comme modèle, on pense davantage à Lewis Carroll, Tsai Ming-liang et David Lynch. Plus qu'un film, une expérience.

     

    L'Humanité par Vincent Ostria

    Une œuvre d’atmosphère romantique et onirique, avec des séquences parfois un peu gratuites mais virtuoses.

    ...................................

    Et brusquement surgi du grand voyage de la nuit, un ami dans l'ennui...

    Première par Gaël Golhen

    Le très long plan-séquence final, aussi époustouflant soit-il, finit d’assommer le spectateur.

  • UN ÉTÉ À OSAGE COUNTY de John Wells *

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    Violet sonne le rappel. Son mari Beverly a disparu. Leurs trois filles rappliquent illico dans la grande demeure familiale du fin fond de l'Oklahoma écrasée par la canicule. L'aînée Barbara en instance de divorce et équipée d'une ado difficile (euphémisme), la benjamine Ivy seule et secrète et la cadette Karen qui en profite pour présenter son énième fiancé, un bellâtre un peu bas du bulbe.

    Violet est atteinte d'un cancer de la bouche et fume comme un pompier. Addicte aux antalgiques elle est sujette à de nombreuses et violentes crises entre bouffées délirantes et confusion mentale. Rapidement le père et mari est retrouvé mort au fond du lac où il avait coutume de pêcher. La police conclut à un suicide sans qu'on comprenne vraiment pourquoi il n'y a pas d'enquête.

    Les obsèques ont lieu, suivies du fameux repas post obsèques... le truc parfaitement ésotérique (pour moi) mais qui semble être une tradition inévitable.

    Je pensais qu'il s'agissait d'une nouvelle variante américano hollywoodienne de la famille éclatée étasunienne qui se cherche quelques noises avant de se tomber dans les bras les uns des autres à la fin !

    Erreur ! Cet été à Osage est un pur drame indécrottable et cette famille irrécupérable peuplée de monstres plus ou moins haïssables ou très cons ne cherche pas à attirer la sympathie du spectateur. Le linge très très sale va se laver au cours de quelques jours où chacun va révéler ses secrets, ses rancoeurs, sa haine, ses déceptions à un point tel qu'on finit par en avoir le cœur révulsé. Dans la même famille : l'adultère, la trahison, l'inceste et un poil de détournement de mineur... Why not ? Mais halte au feu ! Difficile d'y croire et difficile de supporter tous ces personnages pas bien aimables dans cette grande explosion hystérique incurable.

    En tête la mère donc, monstre toxico, malade, parano, vitupérant, hurlant, vomissant contre tout et tous n'a que des crapauds qui lui sortent de la bouche. Lorsqu'elle lâche un "ma chérie" par inadvertance, on croirait une insulte ou une erreur de sa part. Dans ce rôle, Meryl Streep, titubante, d'une laideur repoussante nous sert une prestation qui doit rassembler à peu près à tout ce qu'une actrice devrait refuser de faire. Le pire du pire étant lorsqu'elle se met à danser, à DEUX REPRISES... et le spectateur mal à l'aise en arrive à être gêné, honteux pour elle. Comme dit Pierre Murat, critique de Télérama : "Meryl Streep mauvaise ? Impossible n'est-ce pas ? Eh bien, si...". Et je suis d'accord, et même au-delà puisque cette interprétation, sommet d'hystérie et de gesticulations est un véritable cas d'école.

    Juste derrière elle, Julia Roberts, et s'il y a un Osage County II à la mort de la mère, elle en prendra sans difficultés la succession. Dans le rôle du monstre miniature, elle rivalise de grimaces et d'insultes avec Meryl.

    Nul doute que pour deux actrices de cette classe et de cette trempe, proférer des insultes,  beugler, jurer, pleurer, se démener comme des folles, être antipathiques, détestables peut être jubilatoire POUR ELLES et doit les changer de ce qu'on leur propose d'habitude. Pour le spectateur, c'est affligeant.

    Si Meryl Streep et Julia Roberts obtiennent un Oscar cette nuit pour ce film c'est à n'y rien comprendre !

     

    Il y a évidemment de ci de là quelques vérités profondes et bien senties, parfaitement observées à propos des familles toxiques dont il faut tenter de s'extraire à tout prix, mais cette crise de fureur organisée est dominée par deux acteurs absolument fascinants : l'immense Chris Cooper et (celui qui va le devenir un jour) Benedict Cumberbatch, bouleversant.

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  • UN BEAU DIMANCHE de Nicole Garcia °°

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    Synopsis : Baptiste (sublime prénom) est un solitaire. Instituteur dans le sud de la France, il ne reste jamais plus d’un trimestre dans le même poste. A la veille d’un week-end, il hérite malgré lui de Mathias, un de ses élèves, oublié à la sortie de l’école par un père négligent. Mathias emmène Baptiste jusqu’à sa mère, Sandra.

    C’est une belle femme, qui après pas mal d’aventures, travaille sur une plage près de Montpellier. En une journée un charme opère entre eux trois, comme l’ébauche d’une famille pour ceux qui n’en ont pas. Ça ne dure pas. Sandra doit de l’argent, on la menace (on la tabasse), elle doit se résoudre à un nouveau départ, une nouvelle fuite. Pour aider Sandra, Baptiste va devoir revenir aux origines de sa vie, à ce qu’il y a en lui de plus douloureux, de plus secret.

    En voyant ce film je me suis demandée : combien de fois un réalisateur (ou une trice) et son équipe voient un film avant de le livrer en pâture aux vilains spectateurs ? Personne n'a donc ressenti le vide sidéral de celui-ci ! Ou personne n'a osé dire à Nicole Garcia que filmer le joli physique de son très joli garçon ne suffisait pas à faire un film. Personne n'a donc ressenti cet ennui puissant qui s'installe très très rapidement.

    Nicole Garcia vit-elle sur la planète Mars ? Depuis quand un instituteur prend-il en charge un enfant que ses parents ont oublié à l'école et dont ils veulent se débarrasser pour un week-end ?

    Tout est tellement artificiel, sonne tellement creux et vide que ça en devient vite risible. Ah les gros malheurs des grands bourgeois et leurs traumas familiaux ! Ah l'humilité de la prolo qui passe une belle journée au bord de la piscine du riche qui crache dans la soupe ! Ah le vilain frère qui travaille dans la finance "et je vais continuer à faire du pognon et je t'emmerde !" Ah la reine mère qui préside et tente de justifier la bêtise de son défunt mari ! Ah les dialogues bas de gamme : "je t'aime parce que tu es triste !"

    Au s'couououours !

    Non mais qu'est-ce que c'est que ce film ? Et Louise Bourgoin... bon je ne dis rien, je vais m'énerver.

    A part le physique de Pierre Rochefort : rien à sauver. Mais il faut qu'il sorte des jupes de maman ! D'urgence.

  • MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 - BIENTÔT UN AN...

    L'hémoglobine, les plaquettes chutent toujours... Il n'est pas impossible qu'il y ait bientôt besoin d'une transfusion, mais sait-on jamais. Hier, grosse grosse prise de tête de Mouche avec le labo... qui s'est montré odieux et estimait ne pas avoir à envoyer systématiquement les résultats au service hémato. Donc le service hémato était obligé d'appeler Mouche pour savoir s'il avait bien fait sa prise de sang et pourquoi il n'avait pas les résultats !!!

    Mouche a expliqué et s'est beaucoup énervé (ce qui n'est vraiment pas son genre) que ce n'était pas à eux de juger quand ils devaient envoyer les résultats... Donc, changement de labo dès demain. Vraiment pas besoin de perdre son énergie avec ce genre de cons.

    Sinon, sa nouvelle devise étant : "ne pas remettre au lendemain ce qu'on peut faire la veille..." voilà ce qu'il fait. Bon, les pauses sont fréquentes et la fatigue incommensurable mais ça fait du bien...

    (gaffe, bouchez-vous les oreilles, la musique est A CHIER !)

  • Un ange est passé à l'Olympia...

    A quoi tient la magie d'un concert ? Difficile à expliquer quand il s'agit d'Antony.
    Imaginez un colosse de près de deux mètres qui veut être un oiseau ou une fille et qui est parfois les deux ! Sur scène il s'entoure de 8  musiciens (violon, violoncelle, piano, saxophone, hautbois, guitare, clarinette) et de vrais instruments. Sa voix est un instrument supplémentaire qui fait frissonner, et son histoire d'espoir et de blessures fait pleurer un public qui communie en harmonie ! Antony risque, ose et réussit l'exploit d'imposer jusqu'à ses silences à une salle médusée, conquise par sa présence, sa douceur, sa fragilité et sa force.
    Ecoutez-le, c'est un ange !

  • Venise 2006 : un palmarès entre surprises et bizarreries.

     

    Accueilli par les sifflets de la presse et quelques applaudissements de spectateurs c’est le film du chinois Jia Zhang-Ke « Still Life » qui se voit couronner du Lion d’Or cette année, succédant à un autre chinois, Ang Lee !

    Catherine Deneuve et son jury auront fait fort en récompensant des films et des acteurs pour le moins inattendus. Sans doute ont-ils préféré attirer l’attention sur un jeune réalisateur plutôt que de consacrer un « vétéran » tel qu’Alain Resnais (Lion d’Argent) à la carrière exemplaire.

    Pour le Palmarès complet, vous pouvez cliquer ici :

    www.venise1.com/mostra-de-venise-4603.html

    Pour ceux qui attendent impatiemment les photos de mon périple vénitien… je dirai que je suis confrontée à un problème de taille : mon ordinateur refuse obstinément de les charger ! Donc, en attendant mieux (les preuves), sachez qu’à plusieurs reprises, Stanley Tucci (oui, le seul, le grand (au moins 1m68), l’unique Stanley Tucci…, j’en vois qui salivent !) m’a poursuivie de ses assiduités, du Musée Guggenheim à l’Hôtel des Bains. Moitié n’est pas jaloux mais commençait à voir rouge. Pour ceux qui ne suivent pas je précise que Moitié est un mix entre Paul Newman (jeune) et Julien Clerc.

    Isabella Ferrari a fait de l’œil à Moitié, et là, c’est moi (qui ne suis un mix qu’entre rien et peu de chose) qui ai vu rouge, mais j’ai de la chance, Moitié n’est pas un homme facile et ne se laisse pas piéger par une robe cousue sur la « bête ».

    Aux alentours de la Fenice, j’ai dit « Bonjour Jeremy », car c’est toujours ce que je fais lorsque je croise Jeremy Irons (il est beau, croyez-moi sur paroles). Il m’a dit « Hi, Pascale please to meet you again !”… et bla bla bla et bla bla bla comme on fait entre potes !

    Au même endroit, Kenneth Brannagh a entrepris l’ascension des marches de la même Fenice et là, je suis restée coite car Kenneth me pulvérise. J’ai juste dit « Kenneeeeth » et j’ai mitraillé mais quand on mitraille en tremblant d’émotion, c’est flou ! Je vous déconseille l'expérience. La cinéphile est très émotive !

    Sur le front de mer du Lido, je me suis transformée en statue de sel momentanément et quand j’ai soupiré « Alesssssssandrooooo ! », Alessandro m’a souri. Comment ? Quel Alessandro ? Alessandro Gassman cette bonne blague !. « Ma, Pascale, non è possibile, sei qui, non lo sapevo ? Che piacere verderti… » e tutti « chianti » come si facce tra amici !

    Charlotte Gainsbourg est la personne la plus douce et adorable que j’ai vue, accompagnée de son Yvan !

    Ce qui s’est passé entre Méryl et moi, ne regarde que Méryl et moi, désolée …!

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    Réponse à tous sur la note "Evènements" du 1er septembre

     

  • Tournage dans un jardin anglais de Michaël Winterbottom ***

     Oui, le cinéma est vraiment ma route, ma planète et quand je vois des films tels que « Tournage dans un jardin anglais » (quel beau titre !) j’en oublierais presque que mercredi je décolle pour Krypton !

    Les films de cinéphiles pour cinéphiles, les réalisateurs qui aiment et qui vont au cinéma sont les plus grands. Michaël Winterbottom nous livre ici sa « Nuit Américaine », son hommage au cinéma avec références, citations, musiques et répliques toutes les cinq minutes.

    Le tournage d’un film dans le film est un genre à part entière et ici personne n’est oublié ou épargné, le réalisateur rend hommage aux acteurs, aux réalisateurs, aux techniciens, aux maquilleuses, aux habilleuses parce qu’ils les aiment et il leur dit à sa façon.

    Il est question ici du tournage d’un chef d’œuvre de la littérature anglaise réputé inadaptable, La Vie et les opinions de Tristram Shandy aristocrate du XVIIIème siècle. C’est un tourbillon virtuose qui nous emporte avec toutes les difficultés liées à l’écriture du scénario, au tournage, aux difficultés financières et à l’ego démesuré des deux acteurs principaux.

    C’est riche, fourmillant et foisonnant. C’est foutraque, émouvant, vif, cocasse et très drôle. Il y a du Monty Pithon dans cette vision survoltée et passionnante d’un film en train de se faire.

    La prestation british, décalée, à la fois sobre et hilarante de Steve Coogan est l’exquise cerise sur ce pudding inventif et malin.

    Le dernier cadeau nous est offert lors du générique où les deux acteurs principaux se livrent à des imitations d’Al Pacino dans différents films : un régal absolu !