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RICKY

 de François Ozon **

Ricky

avec Alexandra Lamy, Sergi Lopez, Mélusine Mayance

Katie et Paco sont ouvriers à la chaîne, leurs regards se croisent, s’ensuivent une étreinte fugace dans les toilettes de l’usine et la décision de vivre ensemble. Paco s’installe chez Katie, sous le regard désapprobateur de sa fille Lisa, 6 ans née d’une autre liaison sans lendemain. Un autre bébé naîtra bientôt et sera affublé du prénom de Ricky, ce qui ne sera pas la moindre et la seule étrangeté de l’enfant.

 

On ne peut reprocher aux médias d’avoir révélé le pouvoir insolite (et qui restera inexpliqué… quoique…) de Ricky, la bande-annonce du film elle-même s’en chargeait. Et c’est dommage. Car l’intervention du merveilleux dans la réalité et le quotidien assez minables de Katie qui peine à s’en sortir dans une banlieue pas rose aurait été la première surprise de ce film multiple.

 

Ça commence, fait nouveau chez François Ozon, dans une HLM sinistre où une mère de famille seule, déprimée et dépassée confie sa détresse à une assistante sociale. La romance entre Katie et Paco, si elle reste bien ancrée dans un quotidien difficile, apporte du baume au cœur. Puis la femme amoureuse se transforme en mère louve qui développe une admiration et un amour immodérés et jaloux pour cet enfant différent. Elle le protège contre tout et tous et même contre son père dont elle se séparera, le soupçonnant d’avoir battu Ricky.

 

On est conquis par cette fable délicieuse qui flirte parfois avec le divin parce que Ozon parvient à y véhiculer la douleur, la joie, l’amour, à nous faire rire et à nous émouvoir. On peut dire qu’il est bien aidé par Alexandra Lamy qui trouve enfin un rôle où elle est vraiment formidable. Il faut également préciser qu’on a jamais vu bébé plus drôle et expressif au cinéma. Mais c’est surtout la petite Mélusine Mayance qui interprète la sœur de Ricky, qui est le vrai miracle de ce film. C’est la petite fille la plus attachante, la plus triste, la plus extraordinaire rarement vue au cinéma. Son regard profond et fatigué distille une intense et troublante émotion teintée d’inquiétude qui laisse supposer à tout moment que le film pourrait basculer dans la folie…

 

Hélas, François Ozon rate complètement sa fin, d’abord en insérant une scène très longue, très insistante et totalement gratuite où Alexandre Lamy joue au concours de la starlette en tee-shirt mouillé. On peut donc prendre le temps de s’éterniser sans aucune justification scénaristique sur les seins, les fesses, les looooongues jambes parfaites de l’actrice ! Ensuite en bâclant complètement une tentative d’explication à propos de la « différence » de Ricky… Dommage !

Commentaires

  • J' aurais parié avec quasi certitude su Meryl Steep hier ... et je n' aurais pas misé grand chose sur celui-ci ... dis donc " Yeux de lapin " ( mais non , on s' en cogne pas de ta conjonctivite ! ) , ça t' amuse de me déstabiliser tous les matins ??? ;-))))) Celà dit , ton avis sur Alexandra Lamy ne me surprend pas vraiment , pour le coup ...

  • Très bonne surprise pour ma part. Un film casse-gueule plein d'audaces très réussi. Alexandra Lamy y est épatante (ça aussi c'est une grande surprise)

  • La Pyrénéenne : moi aussi j'aurais misé sur l'inverse.

    pL : oui, de l'audace mais dommage pour la fin non ?

  • Moi, je les regarde jamais les bande annonces, mais si c'est vrai, alors faut qu'Ozon ose changer de producteur, le sien ne sait pas choisir ses publicitaires...
    Quant à Alexandra Lamy, c'est loin d'être une surprise, sauf le fait que quelqu'un ait osé la changer de répertoire, car ses qualités d'actrice ne sont plus à prouver après avoir été si drôle dans tant d'épisodes de Un gars, Une fille. Ce n'est pas donné à tout le monde, vraiment !

  • Moi j'adore les bandes annonces... mais là c'était trop too much !
    Je ne sais si Ozon osera mais il a effectivement loupé une belle surprise car le film prend effectivement une direction inattendue.
    Pour laMy, je trouvais qu'elle avait un "répertoire" plus limité que le Jeannot dans "Un gars, une fille", mais là, elle est vraiment très bien, drôle, émouvante et un peu barrée !

  • Moi je trouve la fin plutôt bien, elle démontre le changement puisque la lumière pénètre enfin dans le quotidien morne de Katie et Lisa. Peu être un peu trop chargée de symboles religieux, mais bon...
    Et j'ai une bonne nouvelle: le dernier Clint Eastwood est un très grand film, tu vas l'adorer.

  • C'est dû surtout au scénario ou au personnage. Quoi que je trouvais souvent l'Jeannot prévisible. Bon, en même temps, le personnage est un homme !

  • pL : oui ce doit être ça, dès qu'il y a de la culbéniterie dans un film ça m'gave...
    Tant mieux pour le Clint parce que j'en connais qui n'ont pas aimé :-(
    Il faudra que j'attende. Il y avait une avant-première chez moi mais en VF alors non !

    Ed : un homme prévisible, où vas-tu chercher tout ça ? Mais je dois dire que le Jeannot me faisait TOUJOURS rire, et elle moins !

  • Ricky ne cesse de voler dans ma tête, mutant à la Cronenberg, bébé d'épouvante, ange Gabriel. Et son papa à poils qui fait un bébé à plumes. A mes yeux, le meilleur film d'Ozon avec Sous le Sable et Angel aussi. Le merveilleux dans la lignée de la Belle et la bête, Peau d'âne, de Mrs Muir & the ghost ! Ce bébé sublime vole et flotte encore dans ma tête !

  • OUi c'est un bébé surprenant idéal et effrayant;
    Mais qu'as tu pensé de la fin ?

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