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IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar °

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Eté 1986, Pia 11 ans rentre chez elle à vélo à travers champs. En chemin elle rencontre une ordure comme il en existe, qui la viole en lui demandant pardon, la tue, jette sa bicyclette dans les blés et balance le corps dans un lac. Le coupable court encore et 23 ans plus tard (pourquoi pas 18 ou 34 ???) même scénario. Sinikka 11 ans (bravo le prénom, merci les parents) rentre chez elle et disparaît alors que son vélo est retrouvé exactement au même endroit... Le coupable sera t'il enfin retrouvé ? S'agit-il du même individu ? L'enquête va t'elle aboutir ?

Aborder la pédophilie au cinéma n'est pas chose aisée et là où un Greg Arraki (Mysterious Skin) un Clint Eastwood (Mystic River) nous saisissaient subtilement d'effroi en nous confrontant aux ravages causées sur les victimes survivantes, le réalisateur (suisse mais le film est allemand et tourné dans une banlieue proprette et déprimante non identifiée) dont la subtilité n'a d'égale que la délicatesse pachydermique de la musique qui écrase son film, nous présente ici les réactions des parents foudroyés par la disparition de leur enfant, celles des coupables, des flics, des voisins et du cochon d'inde... Et il s'y prend de la façon la plus balourde qui soit, qui fait qu'on a envie de vomir non pas sur le sujet du film mais sur la manière débile dont il est traité.

Il y a deux styles de pédophiles, celui qui passe à l'acte et continue sa vie jusqu'au prochain forfait et celui qui se contente de se palucher en pleurant sur des vidéos immondes. Mais pour bien nous marteler que ces individus sont des humains qui commettent des monstruosités et non pas des monstres qui ont perdu toute humanité, Baran bo Odar emploie tous les effets et ficelles disponibles dans la palette cinématographique. La musique d'abord, j'y reviens mais elle est tellement digne d'une parodie de films d'horreur qu'on en rirait presque ! Ensuite nous avons la nature, si belle sous le soleil mais si menaçante dès lors qu'on s'éloigne des sentiers balisés... aaaaah ! un arbre gigantesque en lisière de bois, aaaaaaaaaaah ! le vent qui ventile les blonds blés et la cime des cyprès géants... Le danger qui menace là où on ne l'attend pas... aaaaaaaaaah ! le clown démesuré sur une fête foraine... aaaaaaaaaaaaah ! le trampoline mal vissé... aaaaaaaaaaaaaaaah ! la piscine !!! Nan mé oh ! N'en jetez plus, la cour est pleine que vous croyez ??? Que nenni... ralentis, accélérés, zim bam boum les gros plans et toute la panoplie d'effets et sous-entendus lourdement appuyés pour mal comprenant.

Mais c'est pas tout, il faut voir pour le croire la tronche de toute cette humanité souffrante : flics (le dépressif au bord de l'implosion permanente, le à la retraite qui VEUT résoudre l'affaire, la fliquette enceinte sur une affaire de pédophilie...), coupables, parents... TOUS absolument tous ont une tronche patibulaire (mais presque) comme pour bien nous faire admettre définitivement que l'habit ne fait pas le moine et qu'il faut se méfier de tout un chacun ou au contraire pas ! J'en sais rien. On s'en fout.

LA grande réplique du film est "es tut mir leid", proférée une bonne centaine de fois car la pauvreté des dialogues n'a rien à envier au reste. Mais le réalisateur ne risque pas d'être désolé puisqu'il reçoit des récompenses tel que le prix au dernier Festival du Film Policier de Beaune.

Commentaires

  • Bo c'est son prénom c'est juste ?

  • Et Baran dans ce cas qu'est-ce ?

  • Moi, je dis que s'ils avaient fait appel à Shemar Moore et Thomas Gibson (et toute leur clique), ça serait résolu en 50 mn (pub comprise), et on se serait régalé les yeux.

    J'dis ça, j'dis rien, hein.

  • Oula ! tu parles à une non initiée. Qui sont ces gens ?

  • oh le calvaire, merci pour les places tu sais j'ai bien dormi au cinéma pendant ce film mais malheuresement j'ai été réveillé par une jolie fille qui a crié à un vieux couple: " silence je veux voir le film moi". On n"y a pas pensé sur le coup mais lui laisser la salle pour elle toute seule ça lui aurait tellement fait plaisir. Et laisser le cinéma allemand aux allemands... sauf la vie des autres évidemment !

  • nan dis pas ça. Il y a eu de très bons excellentissimes films allemands ces dernières années !!!
    Mais ne me remercie pas, une bonne sieste n'a jamais pu faire de mal !

    Il est laid ce film n'est-ce pas ?

  • Baran, c'est du cirage, non ?
    Bon, je vais pouvoir mettre le carton au recyclage.

  • Es tu mir leid... vraiment... c'est mes pompes que je cire au baran moi.

  • Ben c'est toute la clique de Esprits Criminels, tu sais, les top canons en ti-sheurte moulant du EFBIAïEU qui te résolvent les affaires de tueurs en série en 2 coups de cuillère à pot, et repartent aussi sec en jet privé en lisant Nietsche.

    En parlant de pot, ça veut dire quoi, Es Tur Bidule Muche ? Parce qu'en fait, vu que ton commentaire ne donne pas trop envie d'aller voir le film, et encore moins en VO, je pense pouvoir affirmer aujourd'hui que jamais de ma vie, je n'aurai l'occasion de lire le sous-titre qui me donnera la réponse.
    Par avance, merci de ta sollicitude !

  • Ed : tu peux les offrir à ton meilleur ennemi.

    Spleen : ben des espadrilles en corde ça ne se cire pas voyons !!! T'es gentille quand même !

    L'Arlésienne : Ah oui donc c'est une série... Je comprends. En Allemagne, ils mettent 30 ans à résoudre une affaire... Et encore, je peux te le dire puisque tu n'iras pas voir le film, il se trompe de coupable... Et le coupable court toujours... Dans 30 ans, nous aurons la suite sans doute !
    Es tut truc ça veut : "je suis désolé"... et ils sont énormément désolé dans ce film désolant !

  • Merci de ta réponse, j'ai appris un truc en germain aujourd'hui.

    Sinon, les autres lecteurs qui voudraient aller voir le film, surtout, ne lisez pas la fin du commentaire de la taulière, ça vous flingue la chute du film.

    En même temps, s'ils te disent aujourd'hui que ce n'est pas le bon coupable, c'est qu'ils auraient pu arrêter le vrai, donc ya une histoire pas nette. Les services secrets pakistanais sont impliqués ?
    (Es tut mir leid...)

  • La cour est pleine
    le à la retraite

    T'as vu je te rends la pareille, mais j'en ai trop rarement l'occasion.

    Je ne comprends pas que tu aies détesté ce film à ce point. J'ai trouvé la bande originale grandiose, les acteurs fabulissimes, la mise en scène imparable et le scénar à couper le souffle ET la chique. Et j'ai applaudi des deux mains quand le film s'est retrouvé palmarèsisé à Beaune.

  • L'Arlésienne : es tut mir aussi mais je n'en dirai pas plus... Quoique ça me brûle les lèvres. Bon allez, le flic dépressif entend bien continuer l'enquête, ce qui, comme pour un bon blockbuster nous promet la suite du retour. Et à mon avis c'est plus un coup des cocos de l'est !!!

    Rob : tu vois une faute à "la cour est pleine" ??? A quel mot ???

    Et le "à la retraite", c'est exprès sauf que j'ai pas mis les " " avant et après...

    Et moi je suis stupéfaite que tu aies aimé à ce point. Outre le fait que c'est d'une laideur à hurler.
    La BO est immonde et ne sert qu'à faire sursauter.
    La mise en scène minable. Le vent dans les arbres, les ralentis, les accélérés,.. et ne m'a rien coupé.
    Et quand j'ai vu qu'il était primé à Beaune j'ai pensé que j'allais me régaler ! Beurcke.

    J'oubliais : les acteurs ??? HORREUR et PUTREFACTION... Même la mythique actrice de Good Bye Lenin est pas folichonne... Quant au flic dépressif, j'aurais achevé ses souffrances avec beaucoup de satisfaction ! Sinon, ça va. J'ai bien aimé le vélo de la première victime.

  • Si t'aimes Goodbye Lenin, je ne peux rien faire pour toi. Quel ennui.

  • C'est toi qui es définitivement perdu pour la science.
    En même temps je parle à un garçon qui trouve que Vincent Gallo est un réalisateur de génie ! ça aide pas !
    Good Bye Lenin, je pleure encore. Mais bon, tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes !

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