Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

THE EAST de Zal Batmanglij ***

20504356_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgThe East est une organisation terroriste. Sa particularité ? Ses membres sont écolos et entendent faire payer ceux qu'ils désignent coupables

par là où ils ont péché ! Ainsi, ils s'introduisent la nuit et déversent des litres de carburant dans la demeure d'un promoteur pétrolier ou s'incrustent dans la soirée d'auto-congratulation d'un grand groupe pharmaceutique et inoculent à l'insu des invités un des médicament qu'ils commercialisent et censé être inoffensif !

De son côté Sarah a jadis été agent du FBI. Elle travaille aujourd'hui pour une agence de renseignements privée et est recrutée pour démanteler le groupouscule. Elle devient donc une infiltrée chez les écolos terroristes. Après une période d'adaptation où chacun se méfie d'elle et après quelques rites d'initiation proches d'un cérémonial sectaire, Sarah est admise et tellement bien intégrée qu'elle doit être associée à la prochaine action du groupe.

C'est rien de dire que Sarah est atteinte du fameux Syndrome de Stockholm (propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. Merci Wiki) car son rapprochement avec Benji, le chef/gourou anarchiste devient de plus en plus intime. Néanmoins elle supporte son double jeu, continue d'informer ses employeurs jusqu'à un revirement radical. Son attachement à certains membres du groupe n'est pas feint et on imagine quel combat elle doit mener pour réussir à définir ce qui lui semble juste. Thriller et suspense politiques, romance sentimentale, The East parvient malgré cet égarement un peu naïf (mais pas désagréable) de l'agent sur-entraînée qui tombe amoureuse de celui qu'elle doit neutraliser, à nous maintenir en alerte d'un bout à l'autre. Le combat militant, l'hypocrisie des grands groupes qui polluent quand ils ne tuent pas, la confrontation de ces deux mondes sont bien vus, bien rendus et font froid dans le dos.

Et puis au poste de pilotage du film : deux acteurs. Alexander Skarsgård trouve enfin un rôle. Il est parfait. Et surtout, l'excellente et magnifique Brit Marling qui m'avait déjà si fort impressionnée dans Another Earth (que je vous recommande toujours si vous avez fait l'impasse !) et qui était remarquable dans un rôle pourtant court chez Redford (Sous surveillance).Le genre d'actrice que la caméra adore et qui tire toujours les films vers le haut.

Les commentaires sont fermés.