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POUR UNE FEMME de Diane Kurys ***

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Diane Kurys ne cesse depuis 1977 de nous plonger et nous replonger dans ses souvenirs...

Si elle a fait quelques incursions dans la fiction et le film  historique (Les Enfants du siècle) ou la biographie (Sagan), c'est quand elle nous raconte sa vie et plus encore celle de ses parents et de sa mère adorée qu'on la préfère. Car elle sait avec précision et justesse décortiquer les émotions, les sentiments et rendre l'ambiance d'une époque.

On retrouve donc ici dans les années 80 les deux soeurs Anne (la célèbre petite Anne de Diabolo Menthe et d'Yves Simon) et Frédérique. Elles font ce que font tous les enfants quand les parents disparaissent, elles trient les affaires et forcément tombent sur LA photo qu'elles n'ont jamais vue. Le personnage masculin tient dans ses bras Anne encore petite fille. Cet homme est contre sa mère mais il ne s'agit pas du père. Anne est cinéaste et va creuser ou imaginer, tenter de comprendre qui est cet homme mystérieux. Sans doute un grand amour de Lena la mère mais aussi peut-être le père de sa soeur. Qui sait ?

Le pré-générique nous immerge immédiatement. La célébrissime chanson d'Yves Simon remplit la salle alors que défilent sur l'écran les photos de la famille de Diane Kurys. Les quelques incursions dans les années 80, au moment où Anne et sa soeur découvrent quelques secrets de famille ne sont pas indispensables et ralentissent un peu le déroulement de l'histoire mais ne gâchent en rien ce film délicat où des sentiments intenses et fulgurants ravagent les personnages.

A la fin des années 40, la guerre finie a laissé bien des traces voire des cicatrices dans les esprits et les familles. Michel et Léna n'ont encore qu'une petite fille Anne. Rescapés tous deux d'un camp d'internement où ils se sont rencontrés et où Michel a sans doute sauvé la vie de Léna, ils attendent avec anxiété de l'administration leur nationalité française. Michel tient un magasin de confection masculine et fréquente avec acharnement la cellule du parti communiste locale. C'est là que Léna fait la connaissance de Madeleine, jeune femme communiste libre et fantasque qui va devenir sa grande amie. Léna est timide, réservée, sage et presque soumise à son mari, cet homme qui la vénère et à qui elle doit la vie. Mais elle a la tête ailleurs, des envies d'indépendance. "C'est incroyable cette envie de travailler !" lui dira plus tard Jean le jeune frère de Michel qui débarque sans crier gare alors qu'il le croyait mort. Dès lors on pressent que plus rien ne sera comme avant, que les ennuis vont commencer. Car Jean, taiseux, secret, amène avec lui un parfum d'aventure et de danger. Et Léna tombe immédiatement sous le charme de ce beau garçon énigmatique. Leur attirance est réciproque mais les jeunes gens résistent un temps pour ne pas faire souffrir Michel éperdument amoureux de Léna. Le trouble ne fait que croître lorsque débarque Sacha, l'ami de Michel plus mystérieux encore.

Que c'est bon une belle histoire, intelligemment racontée avec au coeur du mystère et de grands et beaux sentiments, des amours contrariées et contrariantes et une époque reconstituée avec soin par de belles images !

Et puis le casting dont s'entoure Diane Kurys fait batte le coeur. Mélanie Thierry a la sensibilité et la sensualité à fleur de peau. Douce et mélancolique, ce rôle convient parfaitement à son physique diaphane. Benoît Magimel exprime magnifiquement les tourments de cet homme amoureux dont beaucoup de certitudes s'effondrent. Nicolas Duvauchelle incarne le mystère, le danger et la séduction. Quant à Clotilde Hesme, elle illumine l'écran à chaque apparition. Et Clément Sibony dont j'ai du mal à comprendre que tous les réalisateurs ne se l'arrachent, il est comme toujours fébrile et sexy.

Commentaires

  • Diabolo Menthe est un de mes films cultes, vu avec ma mère, revu au moins 5 fois. Si c'est aussi bien, j'y fonce.

  • Oh oui tu peux foncer, tu devrais aimer :-)

  • C'est vrai le générique j'avais presque oublié tant la suite est intéressante.
    Mélanie Thierry porte le costume à merveille, Magimel époustouflant. Diane Kurys a su très bien s'entourer, de bons acteurs. Pas un petit mot sur Maurice ?
    Sinon je crois que Frédérique s'appelle Tania dans le film et que c'est elle sur la photo mais c'est Anne qui raconte.
    Merci pour le billet.

  • Ah oui j'ai peut-être bien cafouillé avec les soeurs. Impossible de savoir qui est l'aînée !!
    Maurice ??? C'est Podalydès ? Je le préfère dans Le grand méchant loup !Mais il est tellement partout à faire ses petits numéros qu'il commence à me fatiguer !

  • Bien tentée par Le grand méchant loup après un passage par ici, surtout que j'apprends que c'est un remake de Patrick Huard mais je crois que j'aurais pas le temps.
    Tant qu'il les fait bien ses numéros ça va.

  • oh là là que suis je venu faire dans cette galère... cette séance avait pour but de m'éviter la canicule( véridique madame). Clotilde Hesme et Clément Sibony sont les seuls à sauver à mes yeux... Benoit en fait des tonnes, Nicolas nous la joue racaille des années 90 et Mélanie ne comprend pas son texte... alors les soeurs Sylvie et Julie ridicules. Pardon mais la réalisatrice s'est offert son film posthume en arrondissant les angles... les meilleurs attentions ne font pas forcément des bons films... Aie je pense que ça va pas te plaire

  • Ben moi, Sopel, j'ai aimé et je ne trouve pas que Magimel en fasse tant que ça. Ce qui m'a gênée c'est de le voir vieilli à la fin, c'est à la fois trop et pas assez.
    Quand Pascale cite les acteurs sans les noms de personnages, ça m'agace, je suis tellement nulle que je ne sais pas de qui elle parle.
    Moi,j'ai bien aimé la grande soeur, Julie Ferrier, et je la cite puisque Pascale ne le fait pas.
    J'ai bien aimé la petite puce qui ressemble à Sylvie Testud.
    Ce n'est pas le film du siècle, mais si on a eu la chance d'avoir des parents communistes (ou qqun de proche), ça parle.

  • Ben moi Julie Ferrier... ça coince ! J'aime pô. Donc, je préfère ne rien en dire !

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