Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LUCY de Luc Besson °

324245_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Lucy se désole : "l'homme a été créé il y a trois milliards d'années et voilà ce qu'il a fait de la Terre". S'ensuit un flux, un flot d'images secouées et secouantes de Manhattan, Time Square et tous les endroits de la planète où ça grouille de population déchaînée, overbookée et de pollution.

Lucy étudiante à Tawaïn (on y croit) passe des soirées imbibées, maquillée comme une voiture volée et très peu habillée comme une fille facile... en compagnie de son récent petit ami Richard (Pilou Asbaek égaré...). Ce dernier lui joue un sale tour vraiment bien pourri, il en paie le prix fort et voilà notre Lucy et son maquillage pas waterproof au prise avec de très très vilains coréens qui l'utilisent comme mule avec d'autres malchanceux européens. Un coup de pied malencontreux dans le ventre de Lucy et voilà la drogue qui se répand dans le corps de la belle : "ça fuit". Et alors qu'un être humain normalement constitué, vous, moi, n'utilise que 10 % des capacités de son cerveau, voilà notre Lucy qui se met à développer des pouvoirs inimaginables. Je ne vous fais pas la liste, c'est proprement ébouriffant comme la perruque (ébouriffée) de Scarlett.

 

Lorsqu'elle atteint les 20 %... ce sont les instincts les plus meurtriers de l'homme qu'elle décuple. En gros, elle flingue d'abord et ensuite elle discute, mais avec un macchabée, la conversation tourne vite court. Je vous la fais courte et vous raconte l'affaire comme je l'ai comprise : le cerveau de Lucy colonise son propre cerveau. Ses cellules (grises) se régénèrent à la vitesse du Grand 8 et Lucy comprend qu'elle n'a plus que 24 heures pour sauver le monde à vivre et remettre sa connaissance universelle en de bonnes mains. Morgan Freeman (R.I.P.) passe par là et avec sa bonne tête de sage mais néanmoins scientifique dont la bonté et la grandeur ne sont plus à démontrer, il devient l'élu de Lucy.

 

En chemin elle rencontre, la ri rette, la ri rèètte ! de très très vilains coréens dont le chef (Choï Min-Sik) très très énervé qui n'a pas apprécié qu'elle lui plante un cran d'arrêt dans chaque main, tout ça parce qu'il lui avait mis un sac de drogue dans les intestins ! Franchement ça ne se fait pas.


Dès la première scène qui s'étire, s'étiiiiiiiiiiiiiire, ça sent le roussi. La conversation entre Lucy et son petit ami ne cesse de ne pas cesser mais là où Tarantino réussit à faire parler ses personnages pour ne rien dire avec génie, en nous faisant rire (ici ou là), Besson n'a pour tout argument que de faire partir et revenir Scarlett et à la rendre ridicule : pourquoi ne plante t'elle pas son abruti de ptit ami là ? Evidemment, il n'y aurait pas de film. Mais ne serait-ce pas plus mal ?

 

Beaucoup d'effets spéciaux, beaucoup de bruit, de fureur, de cadavres... et du vide, de l'ennui et du néant. Des images de poulpes ou de l'univers traficotées au numérique pour combler le vide et une pauvre actrice abandonnée à son sort qui doit se contenter de hocher la tête... Notons que lorsque Lucy en arrive à 80 % des capacités de son cerveau, elle tue beaucoup moins et se contente de faire planer les vilains au plafond grâce à des pouvoirs kinésiques du plus bel effet.

 

Et puis Lucy crée un ordinateur nouvelle génération (MDR) et devient clé USB ou Dieu : "l'homme a été créé il y a trois milliards d'années et vous savez à présent ce que vous pouvez en faire", ou Lucy la première femme du monde. La bonne nouvelle c'est que, si j'ai bien compris, nous sommes les descendants de Scarlett Johannson... alors je me demande pourquoi ma boulangère est si laide !

 

Manifestement Besson ne se remet pas de la perte de Nikita et de celle de Léon. D'ailleurs, Scarlett joue comme Anne Parillaud et Choï Min Sik comme Gary Oldman. Mais Nikita était une héroïne autrement plus émouvante que cette Lucy in the sky...

Commentaires

  • Mince (merde en fait !) moi qui était prête à perdre 2 bonnes heures de sommeil méritées pour aller m'abrutir au ciné.... Du coup j'hésite !!!!
    Je ne te remercie pas Pascale, tu ruines là, la 1ère ligne de ma TODOLIST de mes vacances à venir ;-)

  • Ah ben si tu veux perdre 1 h 29, pourquoi hésiter ?

  • J'adore ta façon de raconter ; ma curiosité m'aurait peut-être poussée à y aller parce qu'il y a des scènes tournées à Etretat, mais je crois que je ne vais pas m'infliger ça.

  • On voit UNE fois la belle colline d'Etretat.
    Je veux dire : on l'aperçoit !

  • Luc Besson a tout compris et nous rien...
    Pour LUCY il puisse dans NIKITA qui date de 1990, LEON de 1994 et LE CINQUIEME ELEMENT de 1997... et dans ses diverses productions comme TAXI, LE BAISER MORTEL DU DRAGON, TAKEN...
    En faite ses films doivent s'adresser aux plus jeunes spectateurs, adolescents, teenagers brefs ceux qui n'ont pas vu ses OEUVRES précédentes
    Du coup je me sens vieux... ou alors c'est plus pour moi, j'attends plus ça du cinéma
    Et Scarlett Johannson dans tout ça ? Il est bien loin le temps de LOST IN TRANSLATION et MATCH POINT... pour être gentil !
    Et pour finir je pensais avant de rentrer dans la salle que ce film allait être un hommage à la chanson de PASCAL OBISPO mais en faite non pas du tout c'est en hommage aux chaines animalières... tu veux aller au zoo va voir LUCY !

  • Voilà... J'ai le même sentiment.
    Un gros coup de ieuv ! Alors que Luc... ne grandit pas.

    Aimerais je Nikita, le Grand Bleu, Léon... si je les découvrais aujourd'hui ???
    Il me semble que Nikita est toujours aussi craquante, tout comme la Mathilda de Léon.
    Donc, Besson a peut-être perdu son Mojo.

    L'apparition de Lucy en singe au début... Je me suis demandé s'il fallait rire ou pleurer tellement elle fait "pas vrai". Il fallait appeler Golum !

    Et la musique d'Eric Serra... franchement là JE PEUX PLUS même dans Nikita !

  • J'ai vu ce film et je trouve que c'est un réel exploit d'arriver à ne pas faire ressentir une seule émotion au spectateur. Je n'ai pas ri, pas eu peur, pas d'empathie quelconque. Le seul mérite est que l'heure et demi soit passée très vite mais à côté de ça, on sort du film dès que la lumière se rallume.
    C'est dommage, il y avait à faire avec le merveilleux Morgan Freeman (Il a gardé du Mandela en lui je trouve), la délicieuse Scarlett et de tels moyens.
    Je suis déçu.

  • Ben oui c'est vide et complètement sans émotion.

  • Je sens que ça va faire le bonheur de mon prochain trajet en avion, ça... voilà une belle, belle sieste en perspective.
    Merci de tes commentaires toujours afûtés (surtout quand tu n'aimes pas).

  • Oui tu risques de dormir... quoique ça peut énerver les films mauvais !

  • Retour d'avion !
    En effet, c'est un excellent film de sieste quand on a 6 h à rien faire devant soi - et en +, j'ai remarqué un truc : quand tu dis que tu as vu un film dans l'avion, personne ne te demande jamais ce que tu en as pensé, car on parle du voyage, etc... donc parfait pour se taper ce genre de bouse.
    Mais impossible de dormir : ça fait trop de bruit.

    Que dire ? l'ordi de novuelle génération : mdr moi aussi
    La poche plastic qui fuit : euh...
    Lucy et l'ordi de sa copine : as-tu déjà vu un ordi te filer les infos aussi vite que ça ????
    Ah, et les menotes sur la valise dans la 1ère scène : personne n'a imaginé qu'elle allait se refermer sur son poignet ?

    Allez, j'arrête là, mais tu as raison : ce film n'a aucun intérêt

  • Je me souviens de l'ordinateur final... très coulant. Sinon, j'ai complètement oublié.
    Un triomphe mondial pourtant !!!

Les commentaires sont fermés.