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STILL THE WATER de Naomi Kawase **(*)

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Grand émoi sur la petite île paradisiaque japonaise d'Amani : le cadavre d'un homme flotte sur le rivage, découvert par Kaito, adolescent ténébreux.

Sa très entreprenante amie Kyoko lui révèle son amour qu'il partage d'ailleurs mais qu'il a bien de la difficulté à exprimer enfermé qu'il est dans la souffrance du divorce de ses parents. Quant à Kyoko, elle veille sa maman en phase terminale de cancer. Ensemble ils vont traverser les épreuves au milieu d'une nature exubérante tantôt rassurante tantôt menaçante.

 

Nouvelle aventure sensorielle pour le spectateur qui prête attention au souffle du vent dans les branches, au bruit des vagues qui se brisent sur la rive. Spectacle aussi pour les yeux et les déplacements en vélo des deux ados nous font visiter cette île sublime. Lorsque la maman rentre à la maison pour y mourir, son mari installe le lit face à une immense baie qui donne sur un banian, arbre gigantesque aux racines aériennes. Sa beauté et son mystère invitent à la contemplation et la sérénité. La maman chamane est le lien entre l'homme et les esprits de la nature. Et sa façon d'expliquer à sa fille que la mort n'est qu'un autre chemin dédramatise complètement l'événement. L'agonie filmée en une longue scène est d'ailleurs d'une grande douceur.

 

Les plus belles scènes sont celles où Kyoko et ses parents vivent leurs derniers moments d'intimité, de complicité. Il y a une telle profondeur, une telle évidence entre eux trois ! C'est magnifique.

 

Le film s'égare et nous perd un peu lorsqu'il s'attarde sur Kaito dont le "destin", les hésitations et les épreuves sont beaucoup moins intéressants. On a d'ailleurs très envie de dire à Kyoko qu'elle se trouve dare dare un autre petit ami un peu plus à la hauteur. Mais l'amour a ses raisons...

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