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THE SEARCH de Michel Hazanavicius ***

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Les guerres en Tchétchénie se succèdent et se ressemblent. Ici il est question de la seconde, celle qui commença en octobre 1999. Eltsine et son tout nouveau et jusqu'alors inconnu ministre Poutine souhaitent rétablir le contrôle russe sur ce petit état musulman et indépendantiste (si j'ai bien compris).

L'Armée russe est envoyée sur place et comme le dit un des soldats : "ils nous foutent la paix pour qu'on fasse la guerre". Et les populations terrifiées, massacrées sont traitées sans discernement comme des terroristes et exécutées sur place. C'est ainsi que Hadji, un petit garçon de 9 ans, assiste au meurtre de ses parents et, le croit-il, de sa grande sœur Raïssa. Il réussit à s'échapper de la maison avec son petit frère encore bébé. Mais il ne peut s'occuper de l'enfant et le dépose, la mort dans l'âme, devant une maison. Rongé de chagrin et de remords, il erre et se cache sur les routes et réussit à rejoindre un camp de réfugiés. Il rencontre Carole une française (ou belge) membre d'une association humanitaire oeuvrant pour les droits de l'Homme au nom de l'Union Européenne. Elle va prendre en charge l'enfant chez elle. De son côté la grande sœur Raïssa, aidée par des voisins retrouve le bébé et se met à la recherche de Hadji.

 

A 2 500 kms de là dans une grande ville à l'abri des bombes, un jeune homme de 19 ans Kolia se fait arrêter après avoir été surpris par la police à fumer un joint. Pour ce genre de forfait c'est la prison, mais on propose à Kolia de choisir l'armée pour éviter l'emprisonnement. Il est donc expédié dans un camp d'entraînement dont il n'imaginait pas l'existence et surtout pas les méthodes aussi bien des officiers que des autres appelés plus anciens.

 

Dans la catégorie les bonnes intentions, les idées généreuses ne font par forcément de grand film, celui-ci ne cesse de souffler le chaud et le froid tant alternent de grandes choses et de moins grandes.

 

La partie à haute teneur lacrymale concerne celle où Hadji et sa sœur se cherchent mutuellement sans savoir que l'autre est encore en vie. Ce que vivent ces deux enfants pour survivre justement alors qu'ils doivent aussi faire face au chagrin inconsolable d'avoir perdu leurs deux parents, est insoutenable. Les populations jetées à la rue et sur les routes pour tenter de fuir les russes et leur bonne volonté à s'occuper des enfants abandonnés, orphelins sont des images insupportables. Le froid, la boue, la faim, rien n'est épargné à ces civils propulsés dans une guerre incompréhensible.

 

On croit moins au personnage de Bérénice Bejo, qui fut jadis une beaucoup plus persuasive Peppy Miller avec ses clins d'œil irrésistibles... ici, ses regards contrits et ses larmes très photogéniques sont loin de convaincre. Mais ce chapitre du film est sauvé non seulement par son aspect documentaire et par le petit garçon interprété par Abdul Khalim Mamatsuiev. Derrière sa bouille craquante, emmuré dans sa tristesse, sa peur et ses remords, il porte tout le chagrin du monde et une terreur insondable de l'uniforme militaire.

 

Mais l'histoire de Kolia, encore plus proche d'un documentaire russe et elle aussi interprétée par un jeune homme incroyable, Maxim Emelianov, sauve le film tout entier. Immédiatement surnommé "le gros" dans le camp d'entraînement car il a conservé quelques rondeurs adolescentes, il va progressivement se transformer après avoir vainement tenté de se faire affecter ailleurs. Les traitements sadiques qu'il va subir, sa prise de conscience que pour survivre il faut se montrer plus ou au moins aussi sadiques que les plus sadiques vont l'amener à souhaiter plus que tout et comme ses camarades d'être envoyé au front. Rien ne peut être pire que ce camp semblent dire ces jeunes hommes dont on découvre comment ils sont recrutés.

 

La toute dernière scène que l'on pressent tout en se disant "non ça ne va pas être possible... ça ne peut être ça"... arrive, et on reste pétrifié d'horreur.

Commentaires

  • j'avais pas très envie, le sujet ne me paraissant pas du genre à me mettre en joie...j'ai encore moins envie, je passe mon tour.

  • ah ben c'est sûr y'a pas de quoi se taper sur les cuisses !

  • J'ai jamais trop aimé Bérénice Béjo, que je trouve surestimée par le cinéma français.
    J'y crois jamais, à son phrasé.

  • Dans The Artist elle était parfaite...
    et sans phrasé !

  • Elle est parfaite muette, on dira.

  • ouala disons ça mais chut...

    En fait c'est pas sa voix qui m'a gênée.
    Elle pleure trop pour être crédible.
    Et le discours à Brussel...

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