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LE JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE de Benoît Jacquot *

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Synopsis : Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire.

Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

 

Je n'ai pas lu le roman d'Octave Mirbeau et au cinéma je n'ai vu que la version avec Jeanne Moreau qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Je ne m'étais jamais aperçue à quel point le cinéma de Benoît Jacquot m'est hermétique* ! En tout cas qu'il s'agisse de Villa Amalia, Au fond des bois, Les adieux à la reine ou 3 cœurs pour ne pas parler que des derniers, je crois qu'on peut dire sans se tromper en y ajoutant cette femme de chambre que la rupture entre lui et moi est consommée.

 

Je trouve que jamais Benoît Jacquot ne convainc dans ce qu'il est censé démontrer. La solitude, la manipulation, l'hystérie, le sacrifice... Tout sonne faux et creux. Evidemment ici l'esclavage des employés de maison du début du XXème siècle et le pouvoir que les petits bourgeois nantis exercent sur eux sont relativement bien mis en évidence. Les petits aristocrates de province, vulgaires, désoeuvrés, imbus d'eux-mêmes profitent jusqu'à l'écoeurement de ce petit pouvoir. Mais le réalisateur ne nous autorise pas la révolte. Il nous montre une soubrette devenue la partenaire sexuelle de son maître, mais consentante. Quant à Célestine, si elle marmonne quelques insolences pas bien violentes contre ses patrons et repousse les avances de "Monsieur", elle ne rechigne pas à donner de sa personne lorsque le "maître" est beaucoup plus jeune (scène bien moche et ridicule entre Léa Seydoux et Vincent Lacoste, décidément pas très bon). La haine que développent Célestine et le jardinier Joseph, taiseux et antisémite envers leurs maîtres n'est pas bien nerveuse non plus.

 

Pas grand chose ne m'a accrochée dans cette histoire mollassonne et ennuyeuse tout en regards, en guets et surveillance, si ce n'est la joliesse des costumes (aaaaaaaaaaah les toilettes de Célestine, je VEUX des robes de bonniche tout de suite, en taille 36 s'il vous plaît) et des décors et... l'attente qu'il se passe quelque chose.

 

Puisque Léa Seydoux est devenue incontournable et qu'il paraît que cette prestation est une fois de plus à mettre au panthéon de son palmarès... je m'applique consciencieusement à tenter de l'apprécier. Je n'aime pas quand elle fait son regard "en dessous" ou qu'elle tord ses lèvres, ce qui lui donne un petit air méprisant et supérieur insupportable. Par contre, j'aime quand elle sourit et montre ses jolies dents ou lorsqu'elle pleure. Léa Seydoux pleure très bien.

 

*Après vérification, je m'aperçois que je dis que je n'apprécie pas le cinéma de Benoît Jacquot chaque fois que je vois un film de Benoît Jacquot. Dois-je persévérer ?

Commentaires

  • Tu ferais mieux de laisser tomber ; Je ne suis pas sensible à son cinéma non plus et comme je n'aime pas du tout Léa Seydoux, c'est réglé.

  • Le doublon est donc irréversible car il semble avoir trouvé sa muse...

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