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MARGUERITE ET JULIEN de Valérie Donzelli **

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Synopsis : Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir…

On les sépare dès que pointe l'adolescence. Des années plus tard, cela n'a pas suffi. Ils s'aiment toujours. L'amour platonique fait place au désir. On marie Marguerite de force à un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Elle parvient à le repousser mais encouragé par sa mère, l'homme harcèle la jeune femme. Il découvre qu'une gouvernante du château fait passer des lettres de Julien à Marguerite. Les deux jeunes gens réussissent à s'enfuir...

 

Voilà un film très embarrassant. J'ai envie de dire que tout y est parfait : l'histoire, la réalisation, les acteurs, l'interprétation (même si Jérémie Elkaïm malgré son air parfois juvénile me semble trop vieux pour le rôle), les musiques. Et même le choix judicieux des excellents seconds rôles que j'adore pour la plupart et qu'ils sont tellement rares Aurélia Petit, Catherine Mouchet, Frédéric Pierrot.

 

Il y a des idées de mise en scène audacieuses, des anachronismes qui font qu'on ne sait jamais exactement à quelle époque on se trouve. Et puis cet amour interdit est l'un des tabous absolus, donc forcément intrigant et la preuve que l'amour se moque des lois. Qu'il est incontrôlable.

 

Et pourtant, malgré la beauté, le lyrisme, l'interdit irréversible et condamné comme un crime... ça ne prend pas. C'est froid. Sitôt vu, sitôt oublié... et dès la porte franchie, je pensais déjà à autre chose.


Dites moi ce que vous en avez pensé !

Commentaires

  • Je ne sais pas pourquoi, j'ai pris la bande-annonce de ce film en grippe .. je l'ai vue souvent et je n'en peux plus de ces deux-là, sans même avoir vu le film.

  • Ah oui ? :-) Donc évite. Le lendemain, je suis moins indulgente de toute façon...
    Ce qui ressort ce sont les idées de mise en scène mais le traitement froid de cette passion... NON.

  • Courageux mais pas téméraire, je passerai mon tour cette fois (ce qui est rarissime, pour raison de cinéphagie chronique) et ferai l'impasse intégrale sur cette oeuvre, sans donc me permettre de la qualifier au seul vu des critiques glanées ici ou là.
    Mais pourquoi ça donc ?
    Cause que justement je suis tombé sur certaines d'icelles vraiment glaçantes.
    Ainsi par exemple, et entre moult autres, christoblog.net, qui avait mis 4 étoiles à La guerre est déclarée et 2 à Main dans la main, et ne peut donc être soupçonné de partialité ou d'a priori défavorable.
    Mais la vraie tranche de rigolade, c'est cinematogrill.e-monsite.com qui nous l'offre.
    Par ces temps d'intense morosité, je t'invite à prendre connaissance de ce monument de sarcasmes, fort bien argumenté et rédigé au demeurant.
    D'ailleurs la phrase-résumé s'y trouve déjà, et je n'ai qu'à l'extraire en citation : "Ce film est une division par zéro."
    Y en a des qui ont été, semble-t-il, un peu trop complaisants avec la réalisatrice, car bankable, comme on dit si joliment.
    Y a tellement mieux au ciné en ce moment, n'encourageons pas l'abus de confiance, ni le fameux nain Portnawak.

  • Lire tours, bien sûr ! Mais quand le coup est parti...

  • C'est dommage que tu ne viennes que pour parler d'un film que tu n'as pas vu, toi qui les vois quasiment tous.
    Tu dis que tu ne le qualifies pas "au seul vu des critiques glanées ici ou là", mais je trouve que tu ne t'en prives pas.
    Pour tous les films il y a des critiques réfrigérantes et d'autres dithyrambiques. Pourquoi ce film y échapperait ?
    Je sais qu'il a fait l'objet d'une véritable mise à mort à Cannes.
    Pourquoi ? Mystère.
    Il n'est certes pas indigne comme certains navets, ou franchise récente.

    Quant à Christoblog... j'y suis allée... mais je n'ai pas pu aller au bout. Beaucoup, mais beaucoup trop long. Genre. Et surtout, hélas, pas drôle.

    Ils disent, oui, ils sont deux à sévir : "on s’en branle, mais genre longtemps et fort." J'ai envie de leur dire : "ben oui avec votre tronche, la branlette, c'est tout ce qu'il vous reste".

    Evidemment, c'est plus documenté que ma note de quelques lignes mais un type qui dit "je n'attends pas grand chose du cinéma français" ne me donne pas envie de le lire.

    D'ailleurs je me demande s'ils ont vu le film étant donné les erreurs.
    Par exemple : les dernières répliques seraient : « - Toujours. – A Jamais », et ben non c'est "Toujours - Encore". Bon ok, le résultat est le même. Couic, mais bon... genre quoi.

    Sorry. Donc, moi qui aime tant rire, je n'ai pas ri.
    Qu'ils retournent à Human Centipede.

  • Alors là, ça c'est envoyé ! ^^
    Je te répondrai donc point par point à mon tour, pour te remercier du soin que tu as apporté à ta réponse.
    Le fait de parler d'un film qu'on n'a pas vu, je sais que t'aimes pas ça...
    Je fais donc amende honorable et ferai l'effort d'aller le voir dès que possible, comme je l'avais initialement prévu, avant de tomber sur ces fameuses critiques, et repasserai poster un avis personnel à l'issue.
    J'en ai d'ailleurs lu d'autres un peu moins sévères, telles que celle de mondocine.net par exemple (rubrique défilante EN SALLE à droite), qui lui met un gros 3/10 quand même.
    Après tout un bon gros nanar des familles n'a jamais tué personne !
    Surtout quand on a survécu à une certaine franchise récemment terminée, dont le dernier épisode, plus encore que les précédents, fut une véritable purge à faire détester les geais à un ornithologue, avec un final WTF à vous rendre antipathique la plus jolie des Jennifer/Katniss.
    Petite erreur due à mon manque de clarté, christoblog.net, qui certes n'a pas ton humour impayable et ton style à nul autre comparable, est quand même plus sérieux que les deux loustics de cinematogrill.e-monsite.com, et nous offre même une fort jolie photo d'AnaÏs.
    Les deux compères de Cinema to Grill, en tant que purs geeks, avec d'authentiques têtes à claques que t'as envie d'en prendre un pour taper l'autre, me sont aussi répulsifs qu'à toi, mais il faut avouer qu'ils ont étrillé dans leur autopsie "le Flash Gordon de notre siècle" comme jamais je ne l'avais encore lu nulle part pour aucun film.
    J'ai glissé un peu vite sur le "c’est vrai que je n’attends pas grand-chose du cinéma français en général", en effet assez impardonnable quand on connait les perles et perlettes que ce dernier nous offre régulièrement, et à l'inverse les daubes (mais pas que) qu'Hollywood nous sert quasi tout aussi régulièrement : Etre un geek qui s'assume n'excuse pas tout.
    Il termine néanmoins sa phrase par "...mais j’ai aimé La guerre est déclarée (en 2010), pas le film du siècle mais assez original, un critique en manque d’inspiration le qualifierait sans doute de « rafraichissant »."
    S'en suis un bref hommage à la réalisatrice assez honnête.
    Enfin, tu m'auras au moins fait connaître The Human Centipede, qui m'avait totalement échappé, mais je crois que je m'en tiendrai au synopsis, pour ne pas revoir mon quatre heures (même si en général je m'efforce de manger beau, au cas où).

  • Je dirais qu'avec toi il vaut mieux correspondre que parler, au moins le temps d'écriture est respecté...:-)
    Je connais au moins deux personnes qui sont capables de parler de films qu'ils n'ont pas vus et c'est franchement bluffant (et drôle). Et au bout d'un moment je dois leur demander s'ils l'ont vu ou pas. Mais en général ils ne les descendent pas.
    Ne te fais pas trop de mal à aller voir ce film quand même. Cela dit avec tout cet à priori négatif tu ne pourrais qu'avoir une bonne surprise, mais ce serait étonnant. Il est vrai qu'on ne voit finalement pas très bien où ça veut en venir.
    Ce qui est encore plus agaçant dans la critique que tu m'as fait lire c'est qu'il prétend que les avis positifs émanent de gens qui sont aveuglés par le côté bankable de Valérie Donzelli (à moins que ce ne soit toi) comme s'il n'y avait que les avis négatifs qui étaient valables.
    Les jeux de la faim, franchement je suis d'accord. Mais au moins on est purgés... Mais rendre le personnage principal antipathique c'est vrai qu'ils sont fortiches. Et la dernière scène/image (où elle doit quand même s'emmerder 100 sous de l'heure avec ce mochtron de Peeta), elle n'est même plus jolie. On dirait une bonne vieille ménagère de moins de 50 ans !
    Je suis allée chez Christoblog donc. Effectivement c'est plus intéressant que chez les deux moches geeks, et aussi moins long, donc on a envie d'aller au bout.
    C'est qui le Flash Gordon de notre siècle ?
    Et l'impasse sur The human centipede me semble salutaire...:-)

  • J'ai pas tout lu ! Ca vous inspire ce film, dis-donc !
    Moi aussi j'ai vu la bande-annonce, et je me suis dit "j'irai pas".

  • Ok. Merci d'être venue le dire.

  • Bon ben voilà, ça c'est fait...
    Finalement, coincé entre deux autres films, ce "Flash Gordon de notre siècle", ainsi que le qualifièrent, en référence à ce chef d'oeuvre absolu du made in Nanarland, les Heckle et Jeckle version geeks (nos amis communs) dans leur critique à charge, n'était pas si irregardable que ça.
    Au moins mes yeux ne se sont pas mis à saigner, ni mes dents à se déchausser.
    Tout est dans l'idée qu'on s'en fait, un peu comme une épreuve pour laquelle on se serait surpréparé et que finalement on passe avec succès sans même s'en apercevoir.
    Et celle-ci je me la suis infligée - et jusqu'au bout encore - uniquement par respect pour toi et en l'honneur des bons moments passés à te lire.
    Disons que dès le départ il faut avoir intégré que l'accessoiriste et la costumière étaient dans un état second, un peu comme un bad trip qui aurait duré tout le tournage.
    Ensuite, vu que j'ai très rapidement décroché (à partir de la scène des hélicoptères) d'une histoire n'offrant absolument aucun intérêt et à laquelle on ne croit pas une seule seconde, je me suis contenté d'admirer le si ravissant visage de l'héroïne, bien qu'atypique mais c'est justement ça qui fascine, ainsi que ses diverses coiffures, et même surpris un moment à essayer d'en compter les taches de sons, qu'on a bien le temps de contempler.
    Pourtant les acteurs, tous, ne déméritent pas un seul instant, d'autant qu'ils ont suffisamment de bouteille pour être conscients, à un moment ou un autre, de ce dans quoi ils se compromettent.
    C'est à eux, mais aussi à la production et à la sélection à Cannes, que je pensais en disant qu'il s'agissait sans doute d'une sorte d'abus de confiance rendu possible uniquement par la bankabilité de la coupable.
    Cette dernière a tout simplement confondu créativité, inventivité, voire fantaisie, avec épate-bourgeois comme on disait autrefois et que maintenant on dit plutôt épate-bobo.
    Mais tant que les bobos ne sont pas lassés d'être pris pour des gogos par n'importe quel(le) gugusse, moi je dis qu'elle avait bien raison de tenter le coup.
    Bon, les passages dans le dortoir sont peut-être un peu de trop : Non seulement, comme tout le reste, ils n'apportent strictement rien, mais en plus ça vous a un petit côté pervers assez malsain.
    Ces gamines ont peut-être des grands frères, et notre malheureuse société est déjà bien assez dépravée comme ça.
    Ah j'oubliais, comme mon autre grand jeu était de reconnaître tous les comédiens qui m'étaient familiers, j'ai repéré en servante la fifille toute mimi de Jean-Do, qui lui-même joue le papa dans le film que j'ai vu juste après et qui se passe en Inde.
    Comme quoi, le ciné français est bel et bien une grande famille et les FFD (fils et filles de) ne me dérangent pas quand ils ont un réel talent, après tout ce n'est que la reproduction sociale chère à Bourdieu qui se vérifie, comme dans tous les milieux, et de plus en plus par ces temps difficiles.
    Là ce me semble, j'ai complètement explosé mon temps d'écriture et je pense que tu comprends mieux pourquoi je n'interviens pas plus souventefois.

  • Je n'ai toujours pas compris qui est Le Flash Gordon de notre siècle... c'est dire si l'humour de deux mochtrons me passent loin au dessus. A moins qu'ils ne comparent le film Maggie et Juju en tant que bouse intersidérale à ce qu'a peut-être été (jamais vu...) Flash Gordon en son temps, mais je pense que pour parler du degré zéro du cinéma il vaudrait mieux dans ce cas convoquer les Charlot...
    Moi j'ai bien aimé les anachronismes : tourne disques, hélico, tenues vestimentaires...
    Je n'ai pas remarqué le fifille de Jean-Do qui est en fait Louis-Do je pense, par contre la beauté qui raconte l'histoire dans le dortoir, elle crève l'écran.

  • Et c'est taches de son_ ! Mais l'essentiel est bien d'en avoir, quand on est la jolie vedette, filmée en très gros plans, d'un film bien vasouillard...

  • Mitou en lisant je me disais Jean-Do, spa ça.
    Non mais quel snob !!!

  • Oups, je viens de me relire... et c'est Louis-Do : Je me souvenais juste de la fin, car ça fait genre.
    N'empêche, je maintiens tout le reste : Même si ledit film n'est pas "une division par zéro" puisqu'il existe vraiment, celui-ci est néanmoins écrit, scénarisé, dialogué, dirigé et monté, bref réalisé, à la truelle, avec le sûr goût en matière d'esthétique, de romance, de morale et de philosophie d'une shampouineuse.

  • Longue vie aux shampouineuses !

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