Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SAINT AMOUR de Gustave Kervern et Benoît Delépine **

479468_jpg-r_645_430-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Synopsis : Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

Voilà sans doute le film le moins réussi du duo de réalisateurs, plus frères, plus siamois et inséparables que les Dardenne, les Coen, les Taviani, les Larrieu ou les Wachovski... et grosse déception vous vous en doutez. Evidemment je n'avais pas vu, pas pu, pas VOULU voir Near death experience pour cause d'incompatibilité mais transportée de bonheur par des films tels que Mammuth, Louise.Michel ou Le Grand Soir, j'attendais celui-ci en confiance.

 

Non mais vous vous rendez compte ? Un film qui parle de Saint Amour, de vins, de route des vins et qui donnent même pas envie de trinquer ! Ah ils sont loin "les grands ducs, les princes de la cuite, les seigneurs... ceux qui tutoient les anges !" Ici, nous avons ceux qui ont "le vin petit et la cuite mesquine... ceux qui méritent pas de boire" Si vous voulez retrouver les ensuqués à rabord, c'est ici car le bidule crée le bidule. Mais bon, j'cause de trop jme déshydrate !

 

Comme dans beaucoup de films-route, le grand risque, le gros danger c'est de ne pas réussir à lier les étapes pour en faire un voyage qui tienne le bitume. C'est le cas ici où les deux réalisateurs se prennent les pieds dans l'asphalte et ne parviennent jamais à retranscrire la folie douce qui a parcouru le quotidien du tournage comme ils l'ont expliqué dans le poste. Rien ne tient véritablement la route. Déjà, partir de Paris via le Beaujolais, puis Carcassonne, le Bordelais, les Pays de la Loire pour revenir à Paris... tout ça en trois jours, faut le faire et ça ne laisse pas beaucoup de temps pour goûter le vin et donner un peu de corps aux rencontres.

 

Et pourtant je dois reconnaître, admettre et m'étonner que dans ce film de garçons, les filles (de tous les âges) rencontrées en chemin sont traitées comme des princesses, avec respect, admiration et que ce sont elles qui mènent la danse. Et que c'est une femme qui a le (très joli) dernier mot. Elles ont toutes une petite partition à jouer. Et si Ana Girardot est à la limite du ridicule ne sachant que faire de sa présence dans le film, Solène Rigot est tordante en serveuse terrorisée par la dette publique et la bonne idée est de faire de Céline Sallette, renversante de beauté, l'idéal féminin.

 

Mais les garçons sont moins convaincants. Je n'en peux plus de Benoît Poelvoorde dans le rôle du pauvre bouseux qui ne parvient pas à pécho. Alors que lorsqu'il reprend forme humaine vers la fin, il est magnifique. Vincent Lacoste n'a donc aucun ami qui pourrait lui dire que la moustache d'Hitler c'est so 39/45 et donc pas du tout tendance !

 

Evidemment et heureusement, il y a Depardieu. Royal, impérial. Il a compris désormais que le moins engendre le plus. Sa voix, son visage, ses intonations, sa démarche, complètement "gabinisés" pour le film et alors que j'ai entendu plusieurs fois Delépine assurer que Gégé était ingérable sur le tournage, tout n'est que douceur, tendresse et émotion dans son interprétation.

Les commentaires sont fermés.