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SKY de Fabienne Berthaud **

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Romy est en vacances avec son beauf de mari dans l'Ouest américain. Il s'emmerde cent sous de l'heure, elle s'émerveille devant chaque brin d'herbe qu'elle prend en photo. L'ambiance n'est pas à la gaudriole et le soir monsieur doit se la mettre sur l'oreille pour la fumer plus tard et n'hésite pas à draguer de blondes autochtones devant madame.

Grande classe le mari. Bon, c'est Gilles Lellouche, on ne s'étonne donc qu'à moitié. Mais une nuit, qu'il est plus bourré que la précédente, il tente de la contraindre à assurer son devoir conjugal et la belle, à coups de lampe de chevet, lui laisse le crâne en pièces détachées. Ne sachant s'il est mort ou vivant, elle prend ses clics et ses clacs et le plante là dans un motel à Twentynine Palms. On sentait bien qu'elle ne l'aimait plus son gars. Bon, c'est Gilles Lellouche, on peut comprendre.

 

A partir de là, on s'aperçoit qu'il vaut mille fois mieux se retrouver seule sur la Route 66 quand on est Diane Kruger. Dès lors, RIEN de fâcheux ne lui arrivera malgré l'échantillon de beaufs qu'elle va croiser lors de son road movie trip. Car hélas la réalisatrice va enchaîner les aberrations et incongruités, obligeant même son personnage à se trahir en un quart de seconde. En effet, dans la même phrase, Romy annonce qu'elle est libre, qu'elle se sent libre, que l'amour ne passera plus par elle, qu'elle veut flotter au-dessus de l'univers... et... se jette au cou du premier beauf venu. Même pas elle en essaie quelques-uns, histoire de choisir. Non, le premier, il fait l'affaire. A peine le temps de dire french apple pie, qu'elle lui déclare sa flamme. Evidemment il s'agit de Norman Reedus qui a la sexitude du bad boy et va peut-être me donner envie de m'intéresser à The Walking Dead (mais pour ceux qui ne le savent pas, je suis actuellement à ma troisième vision de la série Breaking Bad...) mais quand même, faut pas pousser. Il s'appelle Diego et rien que son prénom la fait jouir. Mais il tousse, beaucoup. Et il ne s'est sans doute pas lavé les cheveux depuis son retour d'Afghanistan. Il est d'ailleurs surmonté de la coupe de cheveux la plus moche que j'ai jamais vue.

 

Mais revenons-en à Romy, amoureuse comme pas deux de son Diego et plus collante qu'une sangsue alors qu'il ne cesse de la repousser. Et puis, il y a 13 millions de chômeurs aux Etats-Unis mais Romy trouve un boulot comme ça, sans Green Card et rien qu'en passant devant une vitrine. Et tout est à l'avenant, rien ne tient et encore moins le mélo lacrymal qui s'aplatit là comme une bouse sans qu'on ose y croire. On se dit "va-t-elle oser ?" Oui, elle ose ! Par ailleurs, Fabienne Berthaud sort du formol Lou Diamond Philips et Q'Orianka Kilcher (la Pocahontas de Terrence Mallick) sans leur donner le droit de s'exprimer ! A quoi bon ?

 

Je vois dans vos yeux étonnés : "so, pourquoi deux étoiles ?" Simplement parce que même si avec tous les motels, les routes rectilignes interminables, les cow-boys, les bars chelous, les personnages hauts en couleur (deux Elvis, unE Bunny...) on s'approche des clichés, c'est quand même très beau pour l'œil.

 

Et aussi, on ne s'ennuie pas un instant. Et pourquoi on ne s'ennuie pas ? Parce que Diane Kruger, tout simplement. J'ai toujours aimé cette actrice et ici encore je la trouve formidable. Il faudrait que les réalisateurs, et ce n'est peut-être pas un hasard si elle s'appelle Romy ici, s'aperçoive qu'on a là la plus belle et talentueuse actrice française d'origine allemande. ou plutôt une actrice allemande qui joue en français, ça ne vous rappelle rien ? On sent bien que cette actrice n'a peur de rien et qu'elle est prête à tout jouer, En tout cas ce film lui doit TOUT.

Commentaires

  • J'aurais mis la même note que toi même si je ne partage pas totalement le même avis. En fait, j'ai justement aimé cette contradiction entre cette envie de liberté, de tout quitter, de vouloir vivre son rêve américain et quelque part de s'apercevoir que son rêve reste "concret" du genre vivre sa vie avec un mec, avoir des enfants etc... Il y a des tas de choses intéressantes dans l'écriture, mais parfois c'est aussi trèèès appuyé. Mais Diane Kruger joue bien et j'espère que tu vas te mettre à The Walking Dead (Daryl est un des meilleurs personnages de la série en plus).

  • Moi ça m'a beaucoup gênée ce revirement soudain hors de tout féminisme et pourtant IRL je suis la première à dire que les choses ne sont pas figées et qu'on a le droit de changer d'avis mais ici on ne se rend pas compte du temps qui passe on dirait que ça se passe en trois jours. Sauf après l'événement...
    Ah oui Daryl vaut le déplacement ?

  • Après je reste d'accord avec toi : c'est hyper maladroit. Ca aurait pu être mieux fait à l'écran.
    Ahhhh oui Daryl, c'est vraiment un personnage intéressant dans la série, on apprend vraiment à l'apprécier ! C'était un personnage qui n'était pas du tout dans la BD, c'est justement la présence et la performance de Reedus qui a séduit à la fois les producteurs et les spectateurs, et c'est pour cela qu'il est toujours là (enfin j'espère qu'il ne va pas "partir").

  • Ne spoile pas, je suis tentée.
    C'est comme Jesse Pinkman qui devait disparaître et qui est au centre de BB. Indispensable.
    Trop forts ces personnages.

  • :D

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