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TÊTE BAISSÉE de Kamen Kalev (DVD) **

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Grâce à l'opération de Cinétrafic (un DVD contre une critique, dont vous pouvez retrouvez les règles ICI), j'ai choisi ce film que je n'avais pas vu en salle.

 

Date de sortie du DVD le 5 avril chez l'éditeur BLAQ OUT ( site + page Facebook).

Synopsis : Parce qu'il est accusé de trafic de fausse monnaie entre la France et la Bulgarie, Samy, un repris de justice est contraint d'infiltrer la mafia bulgare pour déjouer son réseau de proxénétisme. Durant cette mission périlleuse, il rencontre Elka, une jeune prostitutée bulgare.

 

 

Le réalisateur Kamen Kalev étant bulgare on imagine aisément qu'il a puisé dans une réalité de son pays. Il emploie d'ailleurs des acteurs non professionnels qui semblent plus vrais que natures et accablés par la fatalité. Tout ici est d'une noirceur absolue.

 

On entre sans explication dans le monde inquiétant du proxénétisme et plus précisément celui de la mafia bulgare. Les jeunes et les moins jeunes filles font l'objet d'un trafic humain vomitif où les mères vendent leurs filles, souvent mineures, pour qu'elles aillent arpenter le bitume de la prostitution française.

 

J'avoue qu'il m'a été difficile de rester jusqu'au bout, l'envie de quitter cet enfer sans éclaircie, le quotidien de ces filles accros dès le plus jeune âge au zolpidem (seul moyen sans doute de fuir dans le sommeil leur calvaire), la brutalité des hommes sans conscience, la laideur des mères qui n'offrent à leurs filles que le même avenir que le leur pour finalement vivre dans des taudis... tout ici est cauchemardesque.

 

Au milieu de cette vision d'un réalisme terrifiant, Melvil Poupaud assure magnifiquement les faiblesses d'un scenario qui rend le film parfois difficile à suivre tant il devient complexe par moments. Il faut également être l'excellent acteur qu'il est pour faire face aux incohérences de son personnage dont la rédemption n'est guère crédible tant elle est soudaine et brutale. Je ne dis pas que les petits truands n'ont pas de conscience, mais le réalisateur insiste à de nombreuses reprises sur le fait que Samy ne touche pas aux petites filles de 16 ans (non seulement il repousse les avances d'Elka mais encore couche-t-il avec une mère maquerelle largement majeure... c'est bon, on a compris). Cela dit son grand sens moral ne l'empêche pas de vendre une vierge mineure à un papy friand de sang frais sur ses draps... pour en sauver une autre !

 

Difficile donc dans toute cette horreur d'entrer en empathie avec un quelconque des personnages. Et le final, saisissant, inconcevable et tragique achève de rendre l'ensemble désespérant. Mais peut-être que ce genre de film/témoignage insoutenable est utile et indispensable.

Si ce thème vous intéresse, vous pouvez retrouvez chez Cinétrafic : les Meilleurs FIlms Sur la Mafia ainsi que le Top 100 le top des films policiers.

 

Commentaires

  • Bon je voulais t'envoyer un petit mot mais l’icône Contact a disparu alors je fais ça dans les commentaires avant d'oublier.
    Donc rien à voir avec l'article mais il faut que je te raconte.
    J'étais chez le coiffeur hier matin, salon vide, à part moi-même à 2 doigts de devenir sublime et 3 jeunes coiffeurs entre 20 et 25 ans (2 femmes, 1 homme flamboyant). On commence à parler cinéma, films, acteurs et là ils m'épatent : ils avaient une culture cinématographique de malade, les 3 mais en particulier le gars. Hyper pointus, des avis sur tout et méchamment défendus, des connaissance allant des années 70 à aujourd'hui (avant c'est un peu loin), avec un préférence nette pour les années 80/90 (scenarii plus travaillés parait-il !). Une des filles m'a dit qu'elle avait arrêté l'école à 14 ans, qu'elle était nulle en anglais et aujourd'hui elle ne regarde que de la vo.
    2 sur 3 complètement fans de Breaking bad et tiens-toi bien 2 sur 3 également connaissaient ton blog. Gavé bien le blog, m'ont-ils dit (Sud-Ouest et jeunesse obligent).
    Beau boulot, le nouveau blog est superbe.

  • Mais si, ya une petite enveloppe tour en haut. Mais autant que tout le monde en profite.
    Superbe histoire, surtout le passage où t'as failli devenir sublime.
    Rolala comment ça m'y va droit !
    Ils t'ont pas raté la coupe j'espère.

    Gavé c'est positif donc ?

  • "Gavé", c'est de chez moi, je connais bien, et même si c'est pas très joli, on en use et on en abuse!
    (Lara est-elle aussi du coin?)
    C'est un synonyme de "très" ou de "beaucoup". La version sud-ouest de "grave", en somme.
    Ainsi, on pourra dire:
    Je voulais acheter un canelé, mais c'était gavé cher et j'avais gavé faim, alors j'ai pris une poche de chocolatines.
    Ou encore:
    - T'es gavé bronzé, t'es allé à la plage ou quoi?
    - Ouais, mais ça m'a saoulé, il y avait gavé de monde.
    Donc Pascale, si on dit que ton blog est gavé bien, réjouis-toi! ;)

  • En voila une bonne explication pour la fraichement débarquée à Bordeaux que je suis !
    Pascale, la petite enveloppe était en effet il y a quelques jours en haut mais je dois avoir la berlue car je ne la vois plus.

  • Oh ben avec ma nouvelle présentation, j'avais zappé ces commentaires de la plus haute importance.
    En effet, c'est gavé moche comme expression, je n'avais jamais entendu, faut dire que je connais peu de bordelais et que le seul que je fréquente emploi plutôt des "fucking fucks".

    Bon, tu as retrouvé l'enveloppe c'est bien.

  • Oups, je viens de la voir au-dessus de ton Facebook mondial !

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