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SUR QUEL PIED DANSER

de Paul Calori et Kostia Testut ***

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Avec Pauline Etienne, Olivier Chantreau, François Morel, Loïc Corbery

Fraîchement remerciée du magasin de chaussures où elle travaille, Julie enfourche sa mobylette et multiplie les réponses aux offres d'emplois. De secrétaire à manutentionnaire, Julie n'est pas regardante et se montre prête à tout accepter.

C'est avec une joie non dissimulée qu'elle accepte de travailler dans les entrepôts des magasins de chaussures de luxe Couture avec la promesse d'un CDI après une période d'essai d'un mois. A peine entrée dans l'entreprise, les ouvrières chargées de la fabrication des chaussures flairent un plan social et se mettent en grève. Julie hésite entre poursuivre son travail et prêter main forte à ses toutes récentes collègues.

 

Lorsque Julie accepte son nouvel emploi, elle sort de l'entretien radieuse et se met à chanter. Chaque moment clé de l'histoire sera ainsi ponctué d'une chanson voire d'une chorégraphie. Et c'est ce qui fait en grande partie le charme de ce très joli film qui se fait comédie musicale avec un fond politique et social documenté mais quelque peu édulcoré. L'objectif des réalisateurs n'est manifestement pas de plomber le moral du spectateur et le message est plutôt positif même si la fin semble replonger Julie dans l'instabilité.

 

Il est donc question ici de précarité et de combat pour garder son emploi. C'est là que le film sonne juste. Une histoire d'amour aussi inutile que peu convaincante ne vient pas gâcher l'énergie communicative des filles et lorsque les réalisateurs se recentrent sur Julie et ses collègues, on y croit. Et l'on découvre aussi en chanson et en rythme comment se fabrique une chaussure et c'est un moment particulièrement intéressant.

 

Le film a des atouts solides. Pauline Etienne d'abord m'a évoqué Juliette Binoche lorsqu'elle était encore une actrice toute jeunette aux joues rosissantes ! Et puis elle a l'énergie, la patate et la détermination guerrière d'une Adèle Haenel. Elle se fout du glamour comme de sa première salopette, fonce et nous entraîne sur sa mob' avec un pep's contagieux comme jadis la Rosetta des Dardenne dans ses bottes bleu. Oui je sais, ça fait beaucoup de références, mais j'ai pensé à tout ça en voyant le film. Sans parler (mais j'en parle quand même) d'Une Chambre en ville de Jacques Demy qui sur ce même thème des grèves et conflits sociaux était tout aussi chanté mais mille fois plus dramatique. (J'en profite d'ailleurs pour vous inciter à voir ce film de Jacques Demy parce qu'il est magnifique et que peu de gens l'ont vu paraît-il).

 

Les ouvrières, formidables, combattives et militantes ont des chorégraphies très réussies et stimulantes. Et puis Loïc Corbery, de la Comédie Française s'il vous plaît, déjà remarquable et remarqué dans Pas son genre de Lucas Belvaux se montre très convaincant en trois scènes. Dans le rôle antipathique du patron aux costumes étroits, hypocrite et charismatique, bon chanteur, bon danseur, il est une fois encore irrésistible.

 

P.S. : s'il reste une paire des mocassins rouges cousus mains du film, je suis preneuse :

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