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MERCREDI 10 MAI 2017. MOUCHE,

mon amour pour toi est tellement infini que parfois il me fait peur. Je pense que plus personne ne me croit. Qui peut croire qu'on peut aimer à ce point, quelqu'un qui n'est plus là pour partager, plus là pour l'entendre ? Je découvre que le symbole de l'amour infini existe :

Résultat de recherche d'images pour "amour infini"

Je vais essayer d'en faire quelque chose.

Ces temps-ci, je grandis. Bientôt trois ans. J'essaie de ne plus encombrer mes proches (et c'est bien ce que j'ai le plus de mal à faire... je dois être épouvantablement prévisible et "soulante") de mon chagrin et surtout de mes angoisses, de mes terreurs et surtout de mon incapacité à ne pas me laisser envahir par la bêtise et la lourdeur des problèmes matériels.

Je peux partager mes craintes et mes interrogations mais je suis seule à prendre la décision finale et ça c'est dur.

Ne plus partager le meilleur mais aussi le moins bon, pour éviter les insomnies, c'est difficile.

Mais je ne suis pas seule à être seule. ça ne console pas mais ça aide parfois.

J'apprends.

Je "prends du recul"...

M. me casse les pieds régulièrement à cause de mes arbres envahissants ? J'adore (sic !) ces gens qui aiment la nature mais veulent leurs jardins au carré sans un poil qui dépasse.

A. me considère comme une étrangère dont il faut se méfier ? 

A. me fait écrire par voie de notaires pour régler une situation privée ?

C. continue à envoyer ses courriers délirants truffés de mensonges pour m'intimider ? Et j'en passe...

Je ne m'effondre plus pour ces conneries. Un petit pas pour l'humanité, un pas de géant pour moi.

Mais j'attends, j'espère le temps où je pourrais dire dans le blanc de l'oeil  de tous ces médiocres et sans trembler : "je m'en fous de votre bave de crapaud !" Vivement.

Je regrette toujours qu'on me parle de moins en moins de toi mais tant pis, c'est la vie, comme disent les français. Mais récemment j'avais rendez-vous avec un assureur qui t'a connu et ne savait pas que tu es mort. Il m'a dit "qu'est-ce qu'il était beau votre mari !" Je n'en revenais pas. Souvent les hommes disent et je trouve ça très con : "je suis un homme, je ne sais pas si un autre homme est beau"...

Bref, je n'arrêtais pas de lui dire "ça me fait tellement plaisir ce que vous me dites !" Evidemment être beau n'a pas grand sens, mais en ce qui te concerne ce qu'on voyait de l'extérieur reflète exactement ce que tu étais. Je suis toujours fière que c'est ce qui reste de toi dans le souvenir des gens... aussi éloigné que peut être un assureur.

Mais la grande avancée est récente. J'ai découvert il y a peu, qu'en trois ans j'avais ouvert toutes les portes pour laisser entrer les malveillants, les hostiles, les malintentionnés, et ceux qui se sont mal comportés (ils se reconnaîtront, s'ils passent encore par ici) et leur permettre de profiter de ma faiblesse et de casser définitivement l'illusion que j'avais que les gens sont naturellement gentils (J.J Rousseau je t'emmerde). C'est ma faute, c'est ma très grande faute.

Mon rêve d'un monde parfait où chacun respecte l'autre est définitivement  perdu. Mais ce n'est pas grave du tout. C'est comme ça. Avec certaines personnes, RIEN ne peut être simple. Ces gens là ont bien fait de me pourrir la vie finalement parce que leur nourriture est de blesser, ils auraient tort de se laisser crever de faim quand la "proie" est aussi facile. Mais j'ai l'impression que c'est fini. A cause d'eux je pourris moi-même la vie des gens qui m'aiment encore. J'espère que c'est fini, que je vais enfin continuer à réagir sans me laisser piétiner comme une loque, influencer, manipuler, intimider.

J'ai compris que le "moteur" de mon existence était mon couple, celui que je formais avec toi. Ce n'est plus possible. Il faut donc que je m'en sorte.

Des phrases me trottent dans la tête.

J. en février à Annonay m'a dit : "il y a une chose que tu as dite et qui fait du bien à entendre et c'est : "j'ai envie d'aller bien"".

L'autre jour Alex Lutz termine son spectacle et lance : "je vous interdis de vous inquiéter, tout ira bien". J'ai lévité avec l'impression qu'il s'adressait à moi.

Vendredi dernier Alice m'a dit : "tu pensais que tu te noyais alors qu'en fait tu sais très bien nager seule".

Bibi m'a secoué le prunier en m'aidant à prendre une décision intelligente.

Ma psy que je n'avais pas vu depuis quelque temps et que j'ai recontactée n'a pu me donner rendez-vous qu'une semaine plus tard. J'étais hyper déçue car j'ai cru récemment que je re-plongeais... Elle a senti ma déception au téléphone. Je lui ai dit "je vais tenter de survivre jusque là. J'ai besoin d'être secouée". Elle a répondu "ben vous allez vous secouer toute seule". J'ai éclaté de rire malgré tout. Lorsque nous nous sommes vues enfin, elle a dit : "vous voyez, vous êtes vivante, vous vous en êtes sortie sans moi". Mais c'est vrai que j'ai besoin d'entendre de sa bouche que je vais bien. Elle m'a sauvée à plusieurs reprises... Et,

je vais bien.

Merci à ceux qui m'aident en le sachant ou sans le savoir.

Je vous aime. Eux aussi se reconnaîtront.

Aujourd'hui je manque d'imagination et sans chercher, je "tombe" sur la façon dont les gens réagissent lorsqu'ils perdent leur âme sœur. Et c'est fou ce que les choses qu'on ressent dans une situation similaire peuvent se ressembler. Régulièrement avant de m'endormir, je dis tout haut (et ma Poupée d'amour me demandait récemment si je parlais seule...) : "Rejoins-moi au moins dans mon rêve..."

J'ai commencé la lecture de ce livre dans lequel je trouve ceci : "Nous étions heureux. Nous formions un couple uni et harmonieux. Nous avions une belle vie, de beaux projets et de bons amis. Beaucoup de gens aimeraient se sentir en sécurité comme nous l'étions l'un avec l'autre... Nous étions heureux, rassasiés d'amour. Nous étions rares...

Les souvenirs ont quelque chose d'absurde. Certains sont vagues, d'autres limpides comme du cristal de roche, certains trop pénibles pour être évoqués, d'autres trop douloureux pour être oubliés... Il est ardu de mettre des mots sur la douleur... Le bonheur est un cadeau. Il ne faut jamais se laisser aller à croire qu'il va de soi. Jamais je n'aurais dû commettre cette erreur".

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La lettre qui suit a été découverte en 1998 par un groupe d’archéologues en Corée du Sud. Elle a été écrite par la veuve de Eung-Tae Lee. Une sublime lettre d’amour par-delà la mort, découverte 5 siècles plus tard.

Tu disais toujours « Mon amour, vivons ensemble jusqu’à ce que nos cheveux deviennent gris et que nous mourrions le même jour ». Comment as-tu pu mourir sans moi ?.. Comment as-tu pu partir sans moi ?

Comment m’as-tu donné ton cœur ? Comment t’ai-je donné le mien ? A chaque fois que nous étions couchés ensemble, tu me disais toujours : « Mon amour, crois-tu que les autres s’aiment et se chérissent comme nous ? Sont-ils vraiment comme nous ? » Comment as-tu pu laisser tout ça derrière toi et partir sans moi ?

Je ne peux pas vivre sans toi... Je ne peux oublier mes sentiments pour toi en ce monde et mon chagrin est infini. En quoi vais-je croire maintenant ?...

Je t’en supplie, lis cette lettre et réponds moi en détails dans mes rêves. C’est parce que je veux t’entendre me répondre en détails dans mes rêves que je t’écris cette lettre et que je te la donne. Lis-la attentivement et parle-moi.

...Y a-t-il une personne qui puisse ne serait-ce que se figurer ce que je ressens ? Il n’y a pas de pire tragédie sur cette terre.
Tu es juste ailleurs, en un autre lieu et tu ne ressens pas de chagrin aussi profond que le mien. J’écris mal car il y a ni frontière ni fin à mon chagrin. Je t’en supplie, lis cette lettre attentivement et viens à moi en rêves, montre-toi et raconte-moi tout en détail. Je crois que je peux te voir dans mes rêves. Viens à moi en secret et montre-toi. Ce que je veux te dire n’a pas de fin et je m’arrête ici."

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L'hommage d'Etienne à Xavier.

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"Nous" quand on y croyait encore...

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Commentaires

  • Je continue à venir me poser régulièrement sur ton blog, pour lire tout cet amour que tu portes à ton chéri pour toujours. Cela doit me rassurer sans doute! Car même si la vie file, si les coups durs pleuvent, si les rides se creusent,si la solitude devient parfois cruelle, l'amour résiste envers et contre tout...
    Ces derniers jours ont été difficiles pour nous, des soucis graves de santé de personnes proches nous inquiètent. La vie est si fragile, nous le savons bien!
    J'espère que tes rêves sont peuplés d'instants magiques où Hervé et toi dansez sur des airs endiablés, ou alors avancez ensemble main dans la main comme seuls au monde...

  • Merci de continuer à lire. J'ai l'impression que plus grand monde passe par ici. Mais renoncer à cette page ce serait un peu l'abandonner.
    Je suis désolée d'apprendre que les chagrins s'ajoutent aux chagrins pour toi. L'inquiétude, c'est difficile d'y échapper quand on aime les gens. Et la maladie, c'est tellement douloureux et injuste. Ne pourrait-on mourir "simplement", sans faire souffrir ni souffrir ?

    Si tu lis la note précédente, tu verras que je suis depuis deux jours scotchée à une image... C'est très déstabilisant.

  • Tu sais que te lire, découvrir votre amour, m'a ouvert une voie que je ne pensais pas possible ! Et pourtant, ces témoignages que tu cites, cette lettre d'il y a 500 ans, tes mots encore et toujours renouvelés, disent la même réalité, de l'amour, vrai, profond, infini, si souvent décrit dans la littérature, les arts...mais si rare à vivre, qu'on l'oublie parfois, tant il est malmené par la vie imparfaite, médiocre ou morose... Mais c'est toi qui as raison, c'est lui qui gagne ! La haine ne mène nulle part. L'amour ouvre des chemins infinis ! Entre deux personnes, et même, au-delà de l'absence, à l'intérieur de toi...
    Je me souviendrai toujours du regard, du sourire lumineux de Mouche, pourtant bien fatigué, lorsque je l'ai rencontré : il était éclatant, irradiant de malice, d'intelligence et d'amour ! Au-delà de la maladie et de ses soucis, il était comblé, heureux avec toi, de toi. Et en toi coule toujours ce fleuve qui m'avait tant impressionnée et émue, et qui m'avait rouvert l'espoir et la foi en l'amour (moi qui n'y croyais plus).
    Je vois comme tu avances sur ce chemin, au-delà du précipice... Et c'est peut-être en ayant la force d'avancer sans lui, que tu seras le plus proche de lui.

    Euh, l'heure tardive me rend lyrique... mais oui tu m'épates, sacrée toi ! :)

  • :-)
    Tu me fais pleurer...
    Regarder Envoyé spécial, ça rend lyrique pas vrai ? :-)))..
    C'est beau ce que tu me dis. Ça me touche. Et c'est vrai que tu me répètes souvent que je t'ai un peu ouvert la voie vers ce que tu vis actuellement. Je vais finir par te croire. Mais oui ça existe. Il suffit de trouver l'autre moitié d'orange. Et tu l'as trouvée.

    Et oui c'est fou cette lettre d'un autre âge.

    J'ai l'impression d'avancer comme jamais en trois ans. J'ai peur que ça s'écroule. Que ce ne doit que provisoire. Mais je n'en peux plus de cette lutte contre des cons qui ne valent pas UNE insomnie. Je pense que Mouche serait fier que je pense enfin positivement sans avoir peur de mon ombre.

  • Et merci pour les gentils mots sur Mouche.

  • Un petit mot pour te dire que je suis passé par là et que je pense bien à toi!
    Je suis content et fier de lire que tu te bats, que tu avances, et je confirme: you are stronger than you think you are!
    Cet amour que tu portes en toi, ce lien indéfectible qui t'unit à Mouche, c'est une force dont tu ne soupçonnes pas l'étendue! En vrai, t'es une super-héroïne!
    L'assureur a bien raison. Et Alex Lutz aussi.
    Kiss & Love

  • Oui l'assureur a raison mais quand il s'agit de rembourser... :-) Il a réussi à faire la distinction entre dégradations et vandalisme ! Je suis assurée pour l'un et pas pour l'autre... Il a choisi l'autre :-)
    Mais Alex Lutz m'a totalement bluffée, pas seulement avec cette phrase mais son spectacle : WAOUOUOUH !
    Super héroïne !!! j'aime bien l'idée.
    KiSs

  • Il m'arrive aussi souvent de me retrouver à genoux devant la bêtise humaine (je ne m'effondre plus, je progresse...) et je m'étonne toujours de pouvoir me relever à chaque fois. J'ai décidé de croire que c'est lui qui me donne un coup de main pour le faire (et peut être même un bon coup de pied au derrière). Il m'a toujours poussé à dépasser mes peurs, alors je ne le décevrais pas. Courage à vous.

  • Oui c'est dur d'être souvent "agressée" quand on n'aspire qu'à la tranquillité.
    Dépasser ses peurs... oui, je vois exactement de quoi vous parler. Sans vous avoir encore lu, hier soir je me suis trouvée seule au milieu de nulle part à vélo vers 22 heures. Moi tellement trouillarde 'avant'... j'ai dit tout haut : ben oui, tu es là, il ne peut rien m'arriver. Et j'ai ri. Manifestement personne n'a assisté à la scène car j'aurais pu me retrouver enfermée :-)
    Courage également.

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