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LE DOSSIER MONA LINA

de Eran Riklis **

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Avec Golshifteh Farahani, Neta Riskin, Yehuda Almagor, Lior Ashkenazi

Synopsis : Mona, libanaise, est soupçonnée par le Hezbollah d’être une informatrice des services secrets israéliens. Craignant qu’elle soit démasquée, le Mossad l’exfiltre vers l’Allemagne et lui fait changer de visage. Pendant deux semaines, le temps de se remettre de son opération, ils la cachent dans un appartement à Hambourg.

Naomi, agent du Mossad, est chargée de lui tenir compagnie et de la protéger. Mais le Hezbollah est à la poursuite de Mona et la planque ne s’avère pas aussi sûre que prévu…

Vous l'avez compris, une femme est chargée de veiller sur une autre. Elles sont toutes deux espionnes et traînent un lourd passé à la fois personnel et professionnel. Normal, quand on bosse pour le Mossad et qu'on est traqué par le Hezbollah il est facile d'imaginer qu'on ne fait pas rigoler les mouettes tous les jours.

Pour échapper à ses poursuivants, Mona a dû abandonner son enfant de 8 ans et subir une opération sensée la rendre méconnaissable. On lui a même coupé ses beaux cheveux. Imaginez le trauma.

On est intrigué quelques instants et même intéressé car la cohabitation ne va pas de soi immédiatement. Chacune reste quelques heures sur ses gardes mais rapidement on a l'impression que les deux femmes vont tomber dans les bras l'une de l'autre et devinez ce qui va les rapprocher plus que tout ? La maternité !

Au secours.

Un film sur des femmes espionnes, c'était vraiment très alléchant. Hélas, les hommes sont ici des caricatures de menace… le voisin de palier, le vendeur de journaux, le voisin d'en face…  ou de traîtres, et les femmes sont essentiellement préoccupées par leur maternité. L'une est déjà mère, l'autre se fait des piqûres dans le ventre pour préparer une insémination. Quand on sait comment ce genre de traitement rend malade on est impressionné que Naomi puisse remplir sa mission sans broncher...

Mais ce qui surprend encore plus est la façon dont Mona est obnubilée par son apparence physique. Sous des épaisseurs de pansements, Mona cicatrise vite (chaque jour les hématomes disparaissent à une vitesse hallucinante) et pleure des heures durant en peignoir rouge seyant, sa beauté, son apparence, ses cheveux, devant son miroir, et balance des vérités telles que : "aujourd'hui, je me sens blonde. Tu te sens blonde toi parfois ?" On a du mal à croire que quand sa propre vie est en jeu on soit en priorité inquiète de son apparence. ça ne prend pas. Rien ne fonctionne, ni le pseudo suspense, ni les entourloupes scénaristiques et les épilogues sans explication.

Dommage car les deux actrices sont vraiment épatantes mais le réalisateur les cantonne dans des clichés inhérents à leur sexe, la féminité, la beauté, la maternité. Voire la superficialité. Un tantinet misogyne non ?

Commentaires

  • J'ai décroché du ciné depuis que je suis partie en vacances, ce n'est pas ce genre de film qui va me faire retourner dans les salles. D'autant plus qu'il fait toujours beau dehors.

  • Je comprends. Je décroche un peu même sans avoir vu des chapeaux ronds et ce film est dispensable.

  • Nous aussi avons ralenti nos séances ! Ce film nous intéresserait parce qu'il parle d'un univers méconnu par nous, mais bon, on essaierait de le voir sur le petit écran !
    Bonne journée

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