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CONVOI EXCEPTIONNEL

de Bertrand Blier ***

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Avec Gérard Depardieu, Christian Clavier, Alex Lutz, Audrey Dana

Synopsis : C’est l’histoire d’un type qui va trop vite et d’un gros qui est trop lent. Foster rencontre Taupin. Le premier est en pardessus, le deuxième en guenilles. Tout cela serait banal si l’un des deux n’était en possession d’un scénario effrayant, le scénario de leur vie et de leur mort. Il suffit d’ouvrir les pages et de trembler… 

Aujourd'hui j'ai l'intention de ne pas me fouler et c'est une grande première (pas que je ne me foule pas mais ce que je vais faire qui va suivre...), je vais reprendre dans son intégralité la chronique d'Aurore à propos de ce film car je ressens mot pour mot ce qu'elle a écrit. Si elle n'approuve pas j'ôterai cette note évidemment.

Vous pouvez trouver le blog d'Aurore ICI. Il est de grande tenue et très vivant.

"La bande annonce m’a paru réjouissante... je trouvais plaisant de retrouver Clavier en duo avec Depardieu. Deux comédiens très populaires, souvent controversés aussi, mais qui font indéniablement partis du paysage, et même du patrimoine  cinématographique Français. J’allais découvrir le dernier Blier, qui, à 80 ans, est bien loin d’avoir perdu la main.  Que nous réserve ce drôle de duo, Taupin et Foster ?

Des dialogues aux petits oignons

Du début à la fin les dialogues sont croustillants, ubuesques, parfois crus, mais toujours incroyablement surprenants. La scène d’ouverture annonce la couleur, ce seront des scènes aux dialogues parfois peu lisibles, mais d’une drôlerie souvent tendre, parfois dure. J’évoque en particulier les dialogues, mais j’attire votre attention sur des monologues si riches, si denses, qu’il faudrait les réecouter pour les appréhender au mieux. L’histoire est simple et alambiquée à la fois. Dans ce monde, chacun dispose d’un scénario qu’on lui remet à intervalles réguliers. Sauf quelques personnes « perdues », passées à travers, et qui cherchent des pages pour reprendre leur histoire. Ce pitch de départ donne matière à des dialogues fabuleux.

Des comédiens magnifiques

Clavier et Depardieu incarnent le duo principal. Celui qui se forme dès la première scène. Qui vit les péripéties ensemble, jusqu’à cette fin, pas très végane, mais réjouissante, un dialogue de bons vivants pas très préoccupés par leur cholestérol. La multitude de seconds rôles ubuesques, les scénaristes, les autres personnages de cette sorte de vaste comédie, ne sont pas en reste, incarnant des êtres loufoques. Les scénaristes semblent ne plus savoir comment faire avancer leur histoire, et les personnages se retrouvent en roue libre. Ce qui donne de vrais moments de grâce et de belles tirades.

Un scénario vague et brouillon ?

Le scénario reste vague, il se perd, on ne comprend pas où il veut en venir. Et je pense que la critique presse comme spectateur n’a pas aimé cet aspect brouillon. Pour ma part, je l’ai aimé, j’ai même pensé que c’était tout le propos du film. Tenir une série haletante avec des personnages récurrents, maintenir le spectateur en haleine, parfois, les auteurs n’y arrivent pas. Le scénario devient incohérent, les personnages ne savent plus bien ce qu’ils doivent faire. Pour ma part, j’ai adoré. D’autant que la blague est assez courte puisque le film ne dure qu’1h22.  Je vous laisserai lire les secrets de tournage et vous comprendrez mieux certaines scènes (notamment celle de fin !)"

Je vous livre ce secret de tournage relaté par Bertrand Blier, et je dois reconnaître que cette scène est exceptionnelle car Gérard Depardieu l'est sans réserve dans ce film :

Gégé part en impro :

Bertrand Blier a autorisé une improvisation à Gérard Depardieu à la fin du film : "C’est vrai que je ne le fais jamais, mais là, c’était particulier. Quand j’ai eu l’idée de cette inversion des personnages, l’un devenant riche, l’autre, pauvre, je tenais ma fin. Mais comme je l’ai eue en cours de tournage, je n’avais que des brouillons, rien de précis. La ligne directrice, c’était la bouffe. Ils devaient parler de foie gras (vu qu’ils en mangeaient), et embrayer. Gérard ne s’est pas fait prier : « Moi, ce que j’adore, c’est le poulet ». Comme il est très brillant quand il parle de bouffe, il donne sa recette et cela donne une fin de film… surprenante"
 
pour laquelle il laisse la parole à Christian Clavier.
 
C'est la 7ème fois que Gégé et Cricri se retrouvent sur un film, leur complicité est évidente et fait plaisir à voir.

CONVOI EXCEPTIONNEL de Bertrand Blier, cinéma, Gérard Depardieu, Christian Clavier, Audrey Dana, Alex Lutz

Commentaires

  • Je te remercie de cette reprise de texte, et je suis flattée d'avoir pu retranscrire ton ressenti, surtout sur un film si mal compris par le public ( et une bonne partie de la presse).
    Belle journée à toi !

  • Merci à toi. J'avais la flemme mais je me suis retrouvée dans chaque mot. Bonne après-midi.

  • C'est l'aspect brouillon justement qui nous fait hésiter !

  • Je dirais que c'est du Blier pur jus.

  • J'ai deux grands principes dans la vie - et donc dans le cinéma (en plus de ne pas bouffer du pop-corn au cinéma) :
    1. ne pas aller voir de film avec Christian Clavier.
    2. ne pas aller voir de film avec Gérard Depardieu. (sauf si une bouteille de vodka est offerte)

  • Bonsoir Pascale, il n'y a pas à tortiller, il faut que j'aille le voir. Toujours pas vu Rebelles mais j'ai vu la première des 4 parties de La flor : c'est quelque chose. Bonne soirée.

  • Bonsoir. La Flor n'est pas arrivé chez moi. J'aurais aimé. Bonne nuit.

  • Bonsoir Pascale, j'ai vu le film hier soir et j'ai beaucoup aimé dès le début avec le dialogue entre Clavier et Depardieu (ou Taupin et Foster). Ces dialogues absurdes m'enchantent. Les rôles féminins sont magnifiques et j'ai revu Quai des Orfèvres quand je suis revenue chez moi. Bonne soirée.

  • Les dialogues sont un régal en effet. Tellement absurdes.
    Ah Quai des orfèvre ! Là aussi quels bijous les dialogues et cette interprétation !
    J'adore quand Louis Jouvet dit à une femme (j'oublie toujours son nom alors que son rôle est magnifique) : "Vous êtes un type dans mon genre".
    Un polar qui ne parle que d'amour.
    Bonne soirée.

  • Morbide et quel ennui, je suis sortie avant la fin... Mais je suis toujours de lire des avis différents du mien

  • Oui je peux comprendre. C'est un univers très particulier et absurde qui peut facilement faire fuir.

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