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LES PAS TERRIBLES DE JANVIER 2020

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L'ADIEU, THE FAREWELL de Lulu Wang *

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Avec Shuzhen, Awkwafina, X Mayo

Lorsqu’ils apprennent que Nai Nai, leur grand-mère et mère tant aimée, est atteinte d’une maladie incurable, ses proches, selon la tradition chinoise, décident de lui cacher la vérité. Ils utilisent alors le mariage de son petit-fils comme prétexte à une réunion de famille pour partager tous ensemble ses derniers instants de bonheur. Pour sa petite fille, Billi, née en Chine mais élevée aux Etats-Unis, le mensonge est plus dur à respecter. Mais c’est aussi pour elle une chance de redécouvrir ses origines, et l’intensité des liens qui l’unissent à sa grand-mère.

Le film devrait parler d'un choc de cultures infranchissable, ce qui est vaguement démontrer mais il finit par tourner  en rond autour d'une seule et même idée : mentir est-il un mensonge ??? Je sais, la formule est un peu bêta mais savoir si l'on doit ou non dire la vérité à la mamie malade est tout ce qui semble opposer les protagonistes, mais tout manque de conviction. En Chine, on estime que dire la vérité à un malade qui n'a aucun espoir de survie ne peut que perturber sa fin de vie. En Occident évidemment, c'est l'inverse, il FAUT dire la vérité.

On a par ailleurs du mal à croire qu'un mariage puisse être organisé en grandes pompes pour faire plaisir à mamie, sans cérémonie, juste avec un repas qui s'éternise entre karaoké et discours larmoyants (qui ne font larmoyer que les personnages). J'ai surtout eu l'impression qu'on se moquait d'une vieille dame et il m'a été bien impossible d'être émue par aucun des personnages.

Le comble est l'interprétation amorphe de la rappeuse Awkwafina, pourtant encensée par la critique et récompensée en festivals. Constamment voûtée et sans énergie, sa mère (dans le film) lui dit que son visage est un livre ouvert et que ses émotions se lisent dans ses expressions. Je l'ai trouvée au contraire totalement inexpressive.

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LE PHOTOGRAPHE de Ritesh Brata *

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Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Geetanjali Kulkarni 

Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

Le réalisateur ne renouvelle pas le petit miracle de The lunchbox histoire d'un amour improbable où il nous permettait, en suivant le trajet quotidien d'une lunchbox entre une jeune femme délaissée et un homme proche de la retraite, d'entrevoir toute la complexité et l'originalité d'un pays tellement lointain à tous points de vue. Il nous tenait également en haleine avec l'éventualité d'une rencontre sans cesse différée.

Ici les tourtereaux se rencontrent rapidement, et, sur un malentendu, se mettent à se voir et se revoir et paraît-il à être attirés l'un par l'autre alors que deux heures durant on a l'impression qu'ils ne ressentent... RIEN.

Miloni vit dans un milieu plutôt aisé et poursuit des études alors que Raphi vit en colocation avec trois ou quatre amis dans une pièce unique vaguement souterraine. Lorsque sa grand-mère (qui ne cessera d'aboyer) débarque, elle dort également dans la pièce commune.

En dehors des intérieurs respectifs et de la Porte où Raphi fait ses photos touristiques, on voit peu de choses de Mumbai où se situe "l'action". C'est bien dommage. On découvre simplement que les "riches" ont une bonne à tout faire à la maison, qu'un prof ferait bien des propositions proches du harcèlement à son élève et que quelque soit le milieu social, les familles ne rêvent que de voir leurs rejetons se marier et si possible "arranger" ce mariage.

On assiste sans doute ici au film le plus soporifique de la décennie. Les deux protagonistes sont peu sympathiques, plutôt mous et rivalisent de silence et de timidité. PENIBLE ! On se demande ce qui va se passer quand ils vont se retrouver au lit. Excusez cette trivialité, mais on a juste envie de les secouer pour qu'ils s'expriment et réagissent. La réalisation finit par se faire aussi amorphe que ses protagonistes.

Le personnage le plus touchant et le plus intéressant est celui de Rampyaan, la bonniche de la famille de Miloni. Sa présence silencieuse et bienveillante est la douceur de ce film. Le soir, elle dort à même le sol sur une paillasse entre deux armoires et Miloni trouve en elle la seule confidente réellement censée et à l'écoute.

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DOUZE MILLE de Nadège Trabal *

L'ADIEU, THE FAREWELL de Lulu Wang, LE PHOTOGRAPHE de Ritesh Brata, cinéma,

Avec Arieh Worthalter

Frank se fait chasser d'une casse automobile où il travaille clandestinement. Dans sa région, c'est la zone, pas de travail. Bien que très attaché à sa vie avec Maroussia, Frank doit partir trouver du travail ailleurs, loin de chez lui. Douze mille euros : c'est la somme dont ils conviennent tous les deux, la somme qu'il devra gagner avant de revenir. Mais Frank va-t-il revenir fidèle ? Au moins fidèle à lui-même ? Va-t-il seulement revenir…

Soyons clairs, Frank et sa Maroussia ne pensent qu'à une chose : baiser. Dès qu'ils se voient, ils se déshabillent du regard mais ne prennent pas le temps de le faire pour faire l'amour. C'est leur droit le plus strict. A l'écran, ça a toujours pour moi aussi peu d'intérêt. Ils ont également une fille qu'ils adorent et Maroussia garde à domicile plusieurs bébés qu'ils chérissent comme si c'était les leurs. Si j'ai bien compris, ils achètent en viager leur appartement qui appartient à une dame âgée qui vit chez eux, elle se mêle de tout, mais fait aussi la cuisine et ils ne la traitent pas avec beaucoup d'égard.

Mais vivre d'amour et d'eau fraîche est insuffisant et Frank part à 700 kms où il a trouvé du travail et ne reviendra, c'est promis, qu'avec 12 000 €uros en poche. Unique réaction de Maroussia : "on ne va plus pouvoir faire l'amour et tu vas me tromper". Là-bas il déchante, l'emploi promis n'existe plus et Frank va devoir se débrouiller. L'argent s'accumule néanmoins.

Nadège Tribal, réalisatrice de documentaires sur le monde ouvrier s'essaie à la fiction tout en restant dans l'univers du prolétariat, de la débrouille et démontre que, même s'il faut de l'argent pour vivre, on peut être heureux sans rouler sur l'or. Cet aspect du film est plutôt bien observé voire plaisant, car du coup, le film ne sombre pas vraiment dans le misérabilisme même si l'appartement est minuscule et très encombré et que l'homme idéal a des poux... Pour le reste, à force de faire dans l'original, le film sombre parfois dans le ridicule : les amazones, les chorégraphies qui surgissent, les danses que réalisent Frank pour quelques pièces.

J'ai beaucoup soupiré en attendant que cela se termine. C'est souvent confus, les personnages qui gravitent autour de Frank sont peu crédibles et les réactions de Maroussia toujours complètement déconcertantes, énigmatiques et j'ai même perçu un soupçon de ras le bol dans une expression d'Arieh Worthalter. Le film vaut pour lui.

Commentaires

  • Tu sais que j'ai bien mieux aimé l'Adieu que toi !
    Dommage pour Le Photographe car je l'avais noté. Je verrai si je prends quand même le temps de me faire mon opinion :)

  • Essaie puisque nous n'avons pas (toujoyes) les mêmes goûts.

  • Le seul film que nous avons vu est L'Adieu que nous avons bien aimé...

  • Oui j'ai vu. L'acttice épouvantable m'a sans doute gâché mon plaisir.

  • Ouais ouais... là aussi, ça sent le zappage intégral de mon côté.
    Dommage pour Batra, qui m'avait, comme toi, ébloui avec le très beau "The lunchbox"

  • Beaucoup de gens ont aimé L'Adieu. L'actrice principale me l'a en partie gâché mais c'est un film pas très profond.

  • Egalement assez déçue par L'Adieu qui manque d'émotion, qui ne fait que survoler ses thèmes et qui présente une fin que je trouve tellement malhonnête.

  • Oh oui, quel film raté ! Et la fin est débile.

  • Je fais partie de celles et ceux qui ont été touchés par "L'Adieu". Il y a beaucoup de non-dit dans les dialogues et c'est ce qui fait une partie de la saveur de cette histoire.

    Contrairement à toi, j'ai trouvé la prestation d'Akwafina très bonne, justement parce qu'elle n'est pas dans l'hyper-expressif. Pour elle, c'est un peu un rôle à conte-emploi et, à mon humble avis, elle s'en sort très bien.

  • Oui, nous ne sommes pas du tout d'accord. Je ne connais pas ses prestations en tant que rapeuse et le film ne m'a pas donné envie de m'intéresser à elle.

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