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EMA

de Pablo Larrain °°

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Avec Maria di Girolamo, Gabriel Garcia Bernal

Ema, jeune danseuse mariée à un chorégraphe de renom, est hantée par les conséquences d'une adoption qui a mal tourné. Elle décide de transformer sa vie.

Par "adoption qui a mal tourné", entendez que l'enfant Polo ayant fini de plaire (il a fait de GROSSES bêtises) a été rendu aux services sociaux qui le reprochent à Ema qui culpabilise en couinant : "c'est mon fils, je l'aime, rendez-le moi". On n'a pas le droit de juger un personnage de film, si, si je vous assure c'est interdit par la loi. Bon tant pis, je crois que je juge Ema. Mais l'important n'est pas là car le réalisateur et son omni-présente actrice tentent de nous faire croire que le centre d'intérêt du film est l'enfant. Il n'en est rien. Il est un prétexte pour essayer de donner une direction au film qui n'en a pas. Ema est capricieuse, égocentrique, calculatrice, manipulatrice, immorale. Elle a le droit mais ON S'EN FOUT. Elle danse et couche avec tout ce qui bouge à sa portée. Elle rend tout le monde malheureux. Personne ne résiste à son charme (qui m'a totalement échappé, comme le reste). Même lors d'un entretien d'embauche, la femme censée la recruter la déshabille du regard et lui dit : "je sais c'est un entretien d'embauche, je ne devrais pas vous dire ça mais vraiment vous et moi, on se comprend...". Comme elles se sont à peine échangé trois mots, on se dit que la connexion doit être télépathique. J'ai entendu parler de la puissance et de l'intensité de l'interprétation de l'actrice... Je m'interroge. Une fille sans expression qui fait la gueule, ok, c'est puissant et intense. Soit. A la fin réapparaît l'enfant comme pour justifier tous les comportements antérieurs, comme s'il en était l'enjeu... Mouais !

Alors l'image est belle souvent même si j'ai trouvé les scènes de danse particulièrement mal filmées, la plupart du temps en plan américain (on ne voit que le buste des danseurs) mais pour le reste, quel ennui, quel agacement, quelle vanité ! Entre scènes de disputes, de sexe frénétique et tout un tas de métaphores illisibles (Ema se ballade souvent avec un lance-flamme d'où jaillit le feu...).

Je crois avoir rarement voire jamais employé le terme de détestable pour un film. C'est le qualificatif qui me vient immédiatement en tête en repensant à ce film. J'aurais mieux fait d'écouter Marie Sauvion de Télérama : "Qu’ils dansent, s’agonisent d’injures ou fassent l’amour, on regarde sans empathie ces gens qui s’agitent, noyés sous la musique, comme des marionnettes dans un clip clinquant et vide de sens".

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