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CINÉMA :

Mais je sais au fond de moi, que contrairement à ce que je lis ou entends, la culture et le cinéma ne sont pas morts. Ce n'est pas un virus qui va tuer la créativité et l'inspiration.

Alors suis-je trop naïve, trop crédule, trop sage, trop raisonnable, trop soumise, trop obéissante... trop de toute façon ? Mais je patiente. Si, pour ne pas être malade, au mieux, ne pas mourir, au pire, ne pas être touchée par la maladie, ne pas contaminer d'autres personnes, je dois me passer de cinéma, de concerts pendant quelques mois, ça ne pèse pas lourd dans la balance.

Et je pense que la culture n'est pas accessoire et secondaire dans ma vie.

Je ne parle évidemment pas des conditions financières ou économiques des "acteurs" des arts et de la culture qui sont évidemment catastrophiques pour certains, mais de ma position en tant que spectatrice. Lors du premier déconfinement, je me suis précipitée en salle dès le premier jour. J'ai pu observer que jamais  pendant les semaines qui ont suivi, il n'y a eu (contrairement à des endroits où les gens font la queue avant de pouvoir entrer (magasins de fringues, de bricolage)) de files d'attente et jamais on ne m'a dit que la salle (jauge oblige parfaitement respectée dans "mes" cinémas) était inaccessible. Pour avoir discuté avec le directeur de "mon" cinéma, il m'a annoncé 80 % de baisse de chiffre d'affaires à la fin de l'été. Seuls Tenet et Antoinette dans les Cévennes ont attiré un peu de monde sans que ce soit l'émeute. Alors non, les gens ne se précipitent pas dans les salles quand elles rouvrent leurs portes. Il faudra un retour à la normale total pour que ça arrive à nouveau j'imagine. C'est triste mais c'est la réalité même si je sais que mon expérience ne peut faire office de sondage.

A titre privé, je connais un secteur d'activités qui est à genoux. Premiers fermés, derniers rouverts lors du premier déconfinement. Et fermés avant tout le monde encore cette fois ci (le 23 octobre, une semaine plus tard pour les autres), alors je n'en peux plus des jérémiades des uns et des autres qui se disent "oubliés" et ne prêchent que pour leur paroisse, quand je compte 5 mois de fermeture rien que pour 2020 et que le terme LOISIRS (activité non essentielle s'il en est) n'est strictement jamais prononcé ni dans les media ni dans la bouche des gouvernants. Cela m'ennuie et m'étonne mais je comprends la raison de cette fermeture.  Tout le monde, sans exception je crois, à un titre ou un autre est forcément touché par cette "crise". Je n'en peux plus de ceux qui gueulent plus fort et qui croient avoir raison parce qu'ils gueulent plus fort. A situation inédite...

Je n'en peux plus de cet esprit franco français qui couine, râle, insulte. J'ai déserté les réseaux sociaux où règnent la haine et la bêtise et je patiente. J'ai peur pour la suite car c'est bien la suite qui est encore plus effrayante que cette absence totale d'activité. Va-t-elle reprendre miraculeusement lorsque le "quoiqu'il en coûte" sera tari ? Sans doute pas. Mais c'est une autre histoire et il y avait longtemps que je ne vous avais raconté ma vie :-)

Je manque peut-être d'esprit critique et de pugnacité mais je ne vois pas ce que nous pouvons faire de plus et de mieux pour que ce virus cesse de circuler même si j'ai évidemment observé des incohérences dans certaines décisions qui nous sont imposées. Alors je dis oui au gel, oui aux masques, oui à la distanciation, oui à la limitation des interactions. Je suis outrée lorsque j'entends des mots tels que guerre, liberticide, ausweiss, que je lis des textes ou lettres ouvertes fort bien rédigées mais pleins de grands mots et grandes phrases vides bien énervés alors que c'est de santé et de vie dont il est question.

Alors sans doute suis-je trop naïve, trop crédule, trop sage, trop raisonnable, trop soumise...

Tant pis.

Commentaires

  • Il y a pas mal de gens qui réagissent comme toi tu sais (si j'en crois mon entourage). Je fais tout ce que je peux aussi à mon niveau pour ne pas attraper ou propager LE covid (je ne dirai pas LA, qui n'est pas correct). C'est vrai que c'est agaçant ceux qui pleurent uniquement sur leur secteur, en faisant fi de tous les autres. Tout le monde est peu ou prou impacté et on ne sait pas ce qui va nous arriver dans les mois à venir. Et ce n'est pas en se divisant que l'on va améliorer les choses. Bon courage Pascale et vivement les jours meilleurs (il n'est pas interdit d'y penser).

  • Je les entends peu alors.
    J'aurais sans doute rêvé d'un peu plus de solidarité et moins de jérémiades.
    J'y pense aux jours meilleurs et puis j'oublie...
    En ce qui concerne LA, je crois que c'est parce que le D signifie desease en anglais qui est féminin. Mais des mois à dire LE j'ai du mal à dire LA.

  • Un linguiste disait ces jours-ci à la radio que LA covid était incorrect, parce que basé sur une faute en anglais. L'Académie Française n'aurait jamais dû faire ce choix-là. Je ne suis pas capable de te répéter le raisonnement parce que je n'ai pas fait d'anglais.

  • Oui de toute façon pour nous c'est virus, donc c'est un garçon.
    Mais je me surprends parfois à dire LA...
    Les tempêtes par contre sont souvent des filles.

  • Assez d'accord avec toi.
    Regarder des films reste un bon moyen d'échapper aux jérémiades.

  • Regarder des films est vital.

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