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LES PASSAGERS DE LA NUIT

de Mickhaël Hers **
Les Passagers de la nuit

Avec Charlotte Gainsbourg, Quito Rayon Richter, Noée Abita, Emmanuelle Béart, Megan Northam, Didier Sandre, Laurent Poitrenaux

Au soir de l'élection de François Mitterrand, la jeunesse est en liesse dans les rues de Paris. Dans le même temps, Talulah débarque dans la capitale sans logement avec son barda et ses grands yeux inquiets tandis qu'Elisabeth en larmes, quittée par son mari, sans travail se retrouve seule avec ses deux ados Mathias et Judith.

Tous ces êtres un peu cabossés vont faire un bout de route ensemble. J'étais sereine en me rendant en salle. Après le magnifique Amanda du même réalisateur, je me suis précipitée pour accompagner ces passagers, prête à être à nouveau bouleversée, quitte à verser une nouvelle fois quelques torrents de larmes. Grosse, GROSSE déception. Si les personnages doivent lutter contre l'adversité, contre leurs démons parfois, ils ne m'ont pas émue. Je les ai trouvés souvent opaques mais sans mystère et plutôt froids.

Elisabeth trouve un emploi de standardiste (les moins de 30 ans ne savent pas de quoi on parle) auprès de Vanda Dorval qui anime une émission nocturne sur France Inter, les passagers de la nuit du titre. Il s'agit bien évidemment d'un hommage à Macha Béranger et son célèbre Allo Macha. Comme Macha, Vanda accueille au téléphone avec douceur et bienveillance les sans sommeil. Emmanuelle Béart est bluffante dans le rôle de la solitaire noctambule.

Elisabeth est un peu perdue face à ses deux ados en voie d'émancipation mais je n'ai pas bien compris ce personnage. Est-elle infantile, immature ? Ses enfants l'intéressent-elle ou l'agacent-elle ? Généreuse, elle recueille Talulah, la gamine perdue et toxico qui impressionne Mathias. Ils entameront une relation. Et le réalisateur insistera bien sur sa ressemblance avec Pascale Ogier, grands yeux perdus, coiffure choucroute et petite voix de souris. Un extrait des Nuits de la pleine lune confirme cette ressemblance. Mais son partenaire ne ressemble en rien à Fabrice Lucchini. J'ai trouvé que Quito Rayon Richter, inexpressif, joue vraiment très mal.

Finalement 8 années passent et les personnages semblent en être au même point. Ils sont censés avoir pris 8 ans mais ils ressemblent toujours à des ados un peu perdus et sans beaucoup de réaction. Elisabeth a peut-être retrouvé l'amour. Mais tout cela est un peu lourd. Beaucoup de bienveillance et de bons sentiments ne font pas un bon film. J'ai entendu France Inter tout en émoi de cet hommage à la radio. Tant mieux pour eux. Moi, je me suis bien ennuyée.

Commentaires

  • Je l'ai vu avant sa sortie, et je comprends ce que tu as ressenti. Mais de mon côté, j'ai été happé par l'atmosphère du film, le son, la réalisation, tout cet univers sensoriel. Cependant, personne ne meurt, ça ne se pas en été et ça, c'est suspect !

  • Ah ben moi, rien ne m'a happée.
    C'est ta dernière phrase qui est suspecte. Je l'ai retournée... c'est hard :-)

  • Ahaha, dans les films de Michael il y a toujours quelqu'un qui meurt, et l'action se situe généralement en été. Or là personne ne meurt, et l'action se situe plutôt en automne/hiver !

  • Alors fie toi à la critique encartée unanimement enthousiaste.

  • C'est assez soporifique. Mais la critique s'est emballée.

  • Nous avons appris à nous méfier des critiques officielles…

  • Moi aussi et après coup je me demande ce qui les a tous rendus tellement enthousiastes.

  • :-)))

  • Pas du tout aimé Amanda ??? Elvis a quitté le building alors.
    Tu devrais adorer celui-ci il est à l'opposé d'Amanda.

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