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LE MENU

de Mark Mylod °

LE MENU de Mark Mylod, cinéma, Ralph Fiennes, Ana Taylor-Joy, Nicolas Hoult

Avec Ralph Fiennes, Ana Taylor-Joy, Nicolas Hoult

12 convives triés sur le volet, je ne sais toujours pas comment on trie sur un volet je dirai donc soigneusement sélectionnés... 

12 convives donc qui n'hésitent pas à débourser 1 200 dollars pour un repas se retrouvent attablés dans le restaurant de la star des cuisiniers le Chef Slowik (Ralph Fiennes, ridicule). L'endroit est situé sur une île, les invités y sont déposés en bateau qui ne reviendra les chercher que 4 heures plus tard. Ou pas. Le restau est glacial malgré une vue sublime sur l'océan. La cuisine est au milieu de la salle et on peut admirer les cuistots déposer les petits pois à la pince à épiler. Mire :

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Chaque plat concocté avec soin, passion, voire amour (c'qui paraît) évoque la nature que le Chef respecte particulièrement mais aussi l'ambiance qui évolue avec la tournure étrange que prennent les évènements. En effet, le Chef qui mène sa brigade comme un gourou sa secte, entend régler ses comptes avec les invités (au prix du menu je crois qu'on peut parler de clients) qui ne sont pas des humains dénués de tout soupçon.

Et là, j'ai envie de dire : mais de quoi se mêle-t-il ?

D'ailleurs, je le dis : de quoi se mêle-t-il ?

Evidemment les 12 spécimen ici attablés ne font pas précisément partie de ceux qu'on a envie d'inviter au repas du soir et s'ils ne brillent pas par leur empathie et leur intelligence, ils n'ont tué personne. Et s'ils sont bien imbus de leur petite personne et qu'ils semblent motivés par l'épaisseur de leur porte monnaie, ils n'ont tué personne. Ah oui, je l'ai déjà dit.

Nous trouvons donc ici un acteur puant qui pense avoir tourné un chef-d'oeuvre et son assistante, une critique gastronomique puante qui pense avoir inventé l'ampoule, trois hispters qui ont "réussi" dans la finance, un couple de richards qui vient dans ce restaurant pour la 11ème fois et a l'outrecuidance de ne pas se souvenir de ce qu'il a mangé les précédentes fois. Un échantillon de caricatures de privilégiés plus bêtes et pathétiques que méchants et évidemment limités à un seul trait de caractère qui méritent punition pour ce qu'ils sont. N'oublions pas le couple de petits jeunes : Tyler amateur de bons plats dont la fascination pour le Chef confine à l'aveuglement, et Margot, celle qui fait tache au tableau parce qu'elle n'a pas un rond, n'entend pas se laisser mener à la louche et préfère les hamburgers coulants à l'huître marinée dans son jus. Pour montrer qu'elle n'est pas du même monde, elle est affublée d'une robe immonde en satin chiffonné, à moins que ce ne soit sa nuisette et qu'elle n'ait pas eu le temps de se changer et de godillots de randonnée. Chouf :

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Pour tenter de lier le tout, le film est découpé en chapitres : entrée, 1er plat, 2ème plat etc... vous avez compris le principe. Le tout sans pain, c'est important de le noter mais je vous laisse découvrir pourquoi. La liste des ingrédients est détaillée sous nos yeux ébahis et notre estomac qui crie famine et porte un titre en rapport avec l'évolution du carnage programmé. Mouais.

Je ne m'étendrai pas davantage sur ce film. Je m'y suis ennuyée de la première à la dernière image. Dès la scène d'ouverture, quelque chose "cloche", ne convainc pas. Le couple ne "fonctionne" pas. Légèrement intriguée néanmoins car je ne savais absolument pas à quelle sauce j'allais être mangée, le soufflé retombe vite dès lors que l'on comprend où le Chef veut en venir. Le film s'effondre littéralement pour se terminer de la façon la plus subversive qui soit... J'imagine.

J'entends parler de satire sociale. Ok, j'ai rien compris. Et surtout j'ai lu à plusieurs reprises : casting 5 étoiles !!! Et là, les bras m'en tombent. A part Ralph Fiennes (c'est pour lui que je me suis déplacée) qui mérite mieux que ce personnage de chef psychopathe et Ana Taylor-Joy que je pardonne parce qu'elle a fait beaucoup mieux ailleurs, le casting de troisième zone n'attire pas l'attention.

J'ai découvert que le réalisateur avait commis des épisodes de la série Succession. Je n'ai pas pu aller au-delà du 3ème épisode. Le monde des capitalistes privilégiés semble le fasciner. Sa fascination ne m'atteint pas.

Voici quelques plats. Je n'en ai pas trouvé d'autres :

First 'The Menu' Trailer Declares Death Is For Dinner – COMICON

Celui ci-dessous vaudra de la part de Margot/Ana la réplique la plus drôle du film :

"mange ton caillou".

Avouez que je suis bon public.

LE MENU de Mark Mylod, cinéma, Ralph Fiennes, Ana Taylor-Joy, Nicolas HoultLE MENU de Mark Mylod, cinéma, Ralph Fiennes, Ana Taylor-Joy, Nicolas Hoult

Commentaires

  • Ben moi j'ai plutôt aimé (sans être enthousiaste). La première partie est la moins bonne, je trouve. C'est trop lisse, alors que s'y glisse un portrait acide des convives. (Concernant le couple, il ne peut pas fonctionner, puisque la demoiselle est une "pièce de rechange" et que son partenaire savait ce qui l'attendait en l'invitant. Je trouve que Nicholas Hoult joue très bien l'enfoiré. Il est vraiment détestable... à tel point qu'on est content de ce qui lui arrive... et c'était le but de l'écriture du personnage, me semble-t-il. Donc, là, oui, c'est un peu putassier, à l'image de ce qu'on trouve dans pas mal de films d'épouvante.) Cela s'anime vraiment à partir du plat mexicain. J'aurais préféré que ce soit plus saignant, mais, bon, il faut se contenter de ce que l'on nous offre.

  • Ça manque de piquant et de saignant et d'humour (sauf quand le capitaine du bateau allume la bougie, j'ai ri).
    Le seul moment que j'ai aimé c'est quand les convives pensent que le capitaine du bateau va les sauver. Ça remue à ce moment.
    J'ai trouvé que Nicholas Hoult jouait mal mais ça tient à l'écriture de son personnage je pense. Il n'est pas assez odieux tout en l'étant. Je ne sais comment dire.
    Tous les hommes sont lâches.
    Mais pour moi c'est un film raté, inconsistant.
    J'essaierai d'être un peu plus tendre avec saint Omer...

  • Je ne t'imagine pas aimer le repas.

  • Pas très appétissant tout ça. A l'image de la bande-annonce d'ailleurs. En te lisant, je me suis dit qu'il s'agissait encore d'un succédané du palmé "sans filtre", frappant de sa foudre morale tous les nantis et les fats de ce monde. C'est si facile.
    Visiblement, certains ont aimé. Je préfère me fier à tes étoiles manquantes et tenter un autre resto.

  • J'ai vu la référence à la Palme plusieurs fois. Dans le "sans filtre", les personnages avaient au moins un peu de consistance et la possibilité de s'amender. Ici c'est une bande de pauvres types (et filles) inintéressants.
    Je n'ai pas été beaucoup plus à la fête en me rendant à Saint Omer. Mauvaise série.

  • Tente le Wakanda pour voir. ;-)

  • Je me réjouis déjà de ton commentaire.

  • Désolée de te décevoir mais il y a quelque temps (1 an, peut-être 2) que je ne parle plus de TOUS les films que je vois. Je perds déjà du temps à voir des films que je trouve ratés... Mais tu peux te réjouir avec Bones and all, ça pourrait faire l'affaire je pense.

  • Je ne serais pas aussi dur, j'ai aimé le climax du début, et la fascination autour de la haute gastronomie est bien rendue... Par contre je suis d'accord le couple manque d'étincelle et la dernière partie est plutôt râtée

  • J'ai trouvé qu'ils étaient plutôt venus là pour bâfrer et pouvoir dire qu'ils avaient payé 1 200 € le menu. Sauf la critique culinaire qui fait des remarques culinaires (à la con). Ils n'en ont rien à battre de ce qu'ils mangent c'est d'ailleurs un peu ce qui énerve Ralph, il me semble.

  • Je ne parlais pas des personnages, plus de la façon dont nous était présenter les plats à nous spectateur

  • Indigeste.

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