Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Sicko de Michaël Moore ***

    Sicko - Michael Moore

    Le trublion, bouffon activiste est reparti en guerre. Dans sa ligne de mire cette fois : le système de santé américain. 50 millions d’américains n’ont pas de couverture sociale, les 250 millions restant en sont bénéficiaires mais ne sont pas pour autant à l’abri des lourdeurs et aberrations administratives. La santé est un grand business financier…

    Michaël Moore attaque très fort. Sur une musique de conte de fée on voit un jeune homme qui s’est entaillé très profondément le genou se recoudre lui-même car il est sans emploi et n’est donc pas assuré social. Un autre s’est sectionné deux doigts… il est assuré mais la suturation lui coûtera 12 000 dollars pour un doigt, 60 000 pour un autre : il doit choisir car il ne pourra pourvoir à la dépense complète. Un couple relativement aisé se voit contraint de vendre tous ses biens et vivre dans un cagibi pour faire face à ses dépenses de santé. Les exemples se multiplient. Allez les découvrir ça glace le sang.

    Hilary Clinton a commencé à se battre pour une « couverture universelle ». Cette idée « socialiste » a fait trembler jusqu’aux démocrates. 100 millions de dollars auraient été dépensés pour enterrer le projet. Les Etats-Unis se trouvent au 37ème rang mondial en matière d’assurance maladie.

    Michaël Moore a du cœur et même s’il joue de sa naïveté, il rêve sincèrement de solidarité et qu’on ne parle plus d’assurance mais de santé. Certaines personnes âgées qui sont une charge pour l’état sont abandonnées dans la rue par les hôpitaux qui ne peuvent plus assurer leurs soins…

    Le réalisateur s’est rendu en Angleterre puis en France et même si c’est la partie la plus faible (il fait de la France un véritable paradis !!!) du film, il est évident que les différences sont colossales. Il faut juste regretter qu’il ait choisi comme exemple celui d’un couple (puant) qui vit dans un appartement style la Galerie des Glaces de Versailles et gagne 7 000 euros par mois…

    La fin du film nous fait découvrir deux absurdités :

    -  que les occupants de l’île de Guantanamo bénéficient d’une médecine de pointe,

    -  que les héros bénévoles du 11 septembre atteints de graves problèmes respiratoires ne sont pas pris en charge puisqu’ils ne sont pas employés de l’Etat.

    C’est sans doute démago et tire larmes, mais c’est une réalité néanmoins.

    C’est « du » Michaël Moore c’est donc forcément incomplet, partial, excessif, sentimental, l’humour omniprésent (on rit dans ce film !) est parfois « relou » et tout ce qu’on veut… mais je l’aime parce qu’il est sensible à la désinformation ou la « mal »-information, ce qui est loin d'être un problème exclusivement américain… J’aime ses charges féroces contre l’ultralibéralisme, son bon sens populaire, son grand cœur, sa naïveté (feinte ou pas, je m’en fiche). J’aime qu’il soit l’un des cauchemars des grands patrons, des puissants et que sa cible numéro un soit celui qu’il considère comme un escroc et un analphabète G.W. Bush.

    Michaël Moore fait l’objet d’une enquête du FBI pour s’être rendu sans autorisation à Cuba pour son film, il est accusé de malhonnêteté intellectuelle et affirme qu’il pourrait « montrer un festival de cinéma anti-Moore » rien qu’avec les documentaires que ses détracteurs prennent le temps de réaliser contre lui…

    Moi, je l’aime et je trouve son cinéma, CE cinéma indispensable !

  • Nessun dorma...

    Luciano Pavarotti

    "Ma voix rend heureux..."

    12 octobre 1935 - 6 septembre 2007.

    Il a réussi à réconcilier les plus fins mélomanes et les amateurs. Il est sans doute le chanteur d'Opéra le plus connu au monde.
    Comme vous risquez d'entendre énormément "nessun dorma" de Puccini ces jours ci, je vous propose cet air extrait de "La fille du régiment" de Donizetti réputé pour sa difficulté mais où Pavarotti enchaîne avec aisance neuf contre-uts. 

  • La vie d’artiste de Marc Fitoussi **

    La Vie d'artiste - Sandrine Kiberlain

    Alice est actrice mais gagne sa vie en étant « doublure voix » d’une héroïne de manga, Bertrand est prof de français mais se rêve auteur, Cora est chanteuse mais ne trouve que des petits boulots humiliants… Autant dire qu’ils sont tous insatisfaits, parfois aigris, mal dans leur peau et que leur désir commun est : la reconnaissance !  Alice ne cesse de dire : « je veux qu’on me voit… je veux me voir sur un écran »… Bertrand fantasme sur les prix littéraires et Cora ne s’abaisse pas à participer à certains castings… Il est d’ailleurs dommage justement que ces trois personnages qui ont des difficultés insurmontables à exercer le métier qu’ils aiment semblent plus animés par le désir de gloire…

    A une époque où le slogan incontournable est « vu à la télé », ce film parfois drôle et plutôt vachard démontre que ce ne sont pas forcément ceux qui ont du talent qui réussissent et réciproquement, que réussir à vivre de sa passion est parfois un véritable chemin de croix semé d’embûches et de déceptions et aussi qu’on n'est pas tous égaux devant la chance, paramètre essentiel de la réussite dans ces milieux.

    Le casting est éblouissant avec en tête Sandrine Kiberlain, remarquable dans ce rôle de bougon obstinée. A noter également la lumineuse présence de Grégoire Leprince Ringuet qui, lorsqu’on sait les ravages qu’il fait chez les jeunes gens de son âge, a la réplique la plus drôle du film : « je suis le type le plus impopulaire de ce lycée » !

    Ce film a reçu le Prix Michel d’Ornano 2007 qui récompense un premier film.

     

  • Le Festival de Deauville

    Deauville est en pleine effervescence pour quelques jours encore. Sandra, qui fréquente ce Festival du Film américain depuis 15 ans affirme que c’est l’une des éditions les plus prestigieuses. Elle assiste aux projections et aux conférences de presse et en propose des compte rendus enthousiastes que je vous invite à découvrir sur son blog : In the mood for Deauville.

    Vous connaissez (ou pas !) mon amour démesuré pour les westerns… et aujourd’hui il est question d’un film d’Andrew Dominik qui sortira en salle le 10 octobre : « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ». Je vous en livre quelques images pour vous faire saliver :

    Par ailleurs, vous connaissez (ou pas !) mon amour pour les acteurs (et trices), ceux que je découvre et aussi ceux que je vois « grandir »… Brad Pitt est de ceux-là :

     

  • Palmarès

    Jérôme de Cinefeed m'apprend que "Sur la route du cinéma" est classé 3ème au palmarès des blogs de cinéma sur Wikio . Evidemment je saute de joie, je remercie Cinéfeed, Wikio et ma famille... sans qui je ne serais pas là et surtout le cinéma, sans quoi je ne serais pas ce que je suis...

    J'ai voulu en savoir plus ! Comment est fait ce classement ?

    "La position d'un blog dans le classement Wikio dépend du nombre et de la valeur des liens que d'autres blogs pointent vers lui.

    La valeur de chaque lien dépend du classement du blog qui le poste. Ainsi, dans notre algorithme, la valeur d'un lien posté sur un blog du haut du classement est plus importante que celle d'un lien posté sur un blog moins bien classé.

    Wikio prend en compte les liens sur une période correspondant aux 4 derniers mois.

    Nous espérons ainsi aboutir à un classement le plus représentatif possible de l'influence des blogs.

    Le classement compte également des Tops des blogs thématiques.

    Le Top des blogs est mis à jour tous les mois."

    Merci donc à tous pour vos visites fréquentes et régulières.

    Merci de vos commentaires et de comprendre que le seul but, la seule modeste ambition de ce blog de passion est de vous donner envie...


     

  • La face cachée de Bernard Campan ***

    La Face cachée 

    François et Isa vivent ensemble depuis pas mal de temps. Au fil du temps ils se sont installés dans une routine un peu confortable qui finalement ne convient ni à l’un ni à l’autre. Chacun a sa manière tente de lutter pour redonner un sens à ce couple qui s’est perdu de vue. François philosophe et tente à tout propos d’expliquer « the meaning of life », il juge un peu Isa, prétend qu’elle ne vit pas comme elle devrait mais aussi, il « décroche » quand elle lui parle. Isa de son côté multiplie les rencontres avec sa meilleure amie, ne remarque plus les attentions de François… Ils sombrent chacun dans leur coin…

    A aucun moment on ne doute que ces deux là s’aiment encore et Bernard Campan décortique avec beaucoup de finesse sa vision personnelle et réaliste du couple. C’est l’époque où chacun répond à l’autre avec gentillesse mais lassitude : « fais comme tu veux… c’est toi qui vois… ». C’est triste et effrayant  mais aussi plein de lumière et d’optimisme car ni François ni Isa ne renoncent à l’autre. Ils cherchent à résister malgré les doutes, la peur de la mort. C’est très beau, les dialogues sonnent juste. Le côté parfois sombre du film n’interdit ni l’humour ni la loufoquerie de certaines situations. Le visage si expressif de Bernard Campan, ses yeux qui s’embrument parfois, la fantaisie et la douleur de Karin Viard qui nous fait parfois confondre éclat de rire et sanglots, la présence de Jean-Hugues Anglade en meilleur ami pas toujours idéal, font le reste… un beau film !

    A l’issu de la projection Bernard Campan est venu nous parler de ce premier film qu’il aime avec et malgré ses (rares) défauts, qu’il défend avec enthousiasme et certitude. Et puis, il n’est pas le genre d’artiste qui s’éclipse par une petite porte dérobée. Après le débat, il rejoint les quelques cinéphiles restés là pour lui.

    Il vous faudra attendre le 19 septembre pour le voir, mais faites lui un triomphe.

    461ab909f8116e2112e93a1023abe8a4.jpg
    12b2e4280b99e3353e79891f08d6bfd5.jpg697a3ae991085f2c335f947a9d8d3a4d.jpg
    99dd12d9b9b960178573314536904194.jpg