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5 * Bof ! - Page 46

  • La doublure de Francis Véber *

    Si l'on passe outre l'invraisemblable propos de départ, on peut passer un bon moment et rire parfois franchement, sourire aussi. Un top model (l'interminable Alice Taglioni) est contrainte de vivre avec et chez un prolo  pour sauver son amant d'un divorce qui le ruinerait puisque c'est sa femme qui détient 60% de l'entreprise... L'appart est petit, minable et bordélique car, c'est bien connu, le prolo n'a aucun sens de l'ordre et de la déco.

    Le prolo c'est l'adorable Gad Elmaleh alias François Pignon, qui pour l'occasion s'est fait la tête du premier de la classe : cheveux plaqués, raie sur le côté, chemise blanche. Comme tous les François Pignon, il est gentil, naïf, rêveur, intelligent... bref adorable comme Gad Elmaleh. Ce rôle rend Gad Elmaleh particulièrement introverti : c'est surprenant mais pas désagréable.

    Concernant le film : c'est une mécanique bien huilée avec des dialogues ciselés et percutants, c'est beaucoup beaucoup moins vulgaire que "Les Bronzés", beaucoup beaucoup plus drôle que "Fauteuils d'orchestres" qui se prétendait une comédie, donc, même si c'est dans la catégorie que je nomme "sitôt vu, sitôt oublié", cela n'a rien d'indigne.

    J'avoue quand même avoir eu un gros gros faible pour l'acteur Patrick Mile dans un rôle très secondaire de beauf, dragueur, sûr de lui et du pouvoir magique de sa profession : vendeur de portables aux sonneries improbables (La chevauchée des Walkyries, la Marseillaise...) ! Ce genre de personnes, ce genre de sonneries : ça n'existe pas... N'est-ce pas ???

    En règle générale, le casting est assez réjouissant : Daniel Auteuil est fiélleux, haineux et lâche, Richard Berry est servile et obséquieux avec jubilation, Christin Scott Thomas est une grande bourgeoise maniérée sans état d'âme...

    Bref, tout ce petit monde est assez caricatural, les méchants très méchants, les gentils très gentils mais comme ce sont les gentils qui gagnent, il n'y a rien à redire.

  • L'ivresse du pouvoir de Claude Chabrol**

    (enlève tes lunettes Jean-François Balmer, je t'ai reconnu)
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    La performance survoltée, hystéri-comique d'Isabelle Huppert est à des années lumières de "Gabrielle" et ça fait un bien fou de la voir si dynamique, énergique, autoritaire et vivante ! Néanmoins il est de toute première urgence qu'elle se débarasse de ce tic : une moue nerveuse, proche de la grimace ponctue chacune de ses phrases, c'est très laid et très agaçant. 
    Quant à l'affaire... Elf ou pas, on sait que le pouvoir n'est pas dans les mains d'une juge obstinée qui semble parfois vouloir se "venger" de ne pas être née du côté des nantis, qui essaie de faire éclater avec entêtement la justice et la vérité.  Rien ne neuf sous le soleil donc. En tout cas, c'est du bon Chabrol qui ne ressemble pas à du Chabrol. (Et puis, il y a la voix de Jean-François Balmer !!! mais trop peu...).
    En résumé, il me semble que ce film, agréable à voir, est trop léger et humoristique pour faire trembler qui que ce soit.

  • L’AFFAIRE JOSEY AIMES -*

    L'histoire est passionnante parce que tirée d'un fait réel mais aussi et surtout parce que révoltante, scandaleuse : le premier cas étasunien de procès pour harcèlement sexuel dans le travail. Et quel travail ! Charlize Theron alias Josey Aimes choisit et décide de ne plus taire les humiliations, insultes et outrages permanents, tant verbaux que physiques de ses collègues masculins dont elle n'est d'ailleurs pas la seule victime. Cela se passe en 1989 mais ce sont des mentalités moyen-âgeuses qui semblent être décrites, que dis-je, c'est Cro-magnon en personne qui est dépeint ici. Les scènes de procès sont parfaites : le cinéma américain maîtrise complètement cet aspect des histoires. Lors du dernier quart d'heure, un semblant d'émotion pointe son nez dans une scène très "poètes disparus"... Mais...

    Tout cela manque cruellement de force, d'intensité, d'émotion et de conviction. Les scènes s'enchaînent sans qu'on n'ait jamais la moindre notion du temps qui s'écoule. Tout semble être réglé en 15 jours. Et puis, surtout, surtout, Charlize Theron pleure de la première à la dernière minute ; quand elle est triste, quand elle est contente, quand elle est en colère, quand elle a peur, quand elle est indignée : ELLE PLEURE. C'est un peu léger comme intensité dramatique dans l'interprétation et au bout d'un moment assez exaspérant pour le spectateur dont les yeux restent irrémédiablement secs.

  • TOI ET MOI de Julie Lopes*

    J’ai apprécié Haydn et aussi, la fantaisie de Julie Depardieu, le charme de Jonathan Zuccaï, la justesse d'Eric Berger... et, pour une fois, Chantal Lauby dans un rôle attachant.

    Evidemment, la critique est aisée... et il est plus difficile d'aimer un film que de ne pas... Mais l'attitude tête à claque de Marion Cotillard, les mêmes scènes, les mêmes situations, les mêmes dialogues insipides répétés plusieurs fois, le manque d'humour, l'absence d'émotion... ont eu raison de ma patience et de mon indulgence.

  • LE TEMPS DES PORTE-PLUMES de Daniel Duval *

    Les meilleures intentions ne font pas les meilleurs films et je regrette infiniment de ne pas avoir aimé celui-ci. Impossible de reprocher à Daniel Duval, par ailleurs acteur rare et magnifique, (voir sa dernière prestation dans "Le temps qui reste" de François Ozon")sa sincérité à propos de cette histoire et de son enfance bousillée qui l'ont marqué à vie. Cependant, je ne retiens qu'une scène vraiment forte : celle où le petit garçon lit une "rédaction" à son père d'adoption (extraordinaire Jean-Paul Rouve). Là, enfin il semble se passer quelque chose, les gens semblent se parler et se comprendre et hop, ça dure deux minutes. Je n'oublie pas la présence toujours bouleversante d'Annie Girardot...

     

    Aucun détail de la vie à la campagne ne nous est épargné : interminable scène de moisson où rien ne se passe que l'observation de la moisson ! Des tas de personnages caricaturaux (le curé, l'instituteur) ou inutiles parce que trop obscurs à l'histoire (le jeune homme qui revient d'Indochine) se succèdent. Ils n'ont rien à dire et peu à faire. Un ennui profond et définitif s'est installé et pour courroner le tout, j'ai trouvé le petit garçon très irritant et jamais émouvant. Le summum est atteint lors de l'invraisemblable scène finale où il s'envole en parachute ascensionnel...!!!

  • TEAM AMERICA – WORLD POLICE* de Trey Parker et Mark Stone

                  

    La première demi-heure est réjouissante : pastiche explosif à grand renfort de décibels des interventions étazuniennes à travers le monde et des films qui y font référence. Il ne manque ni un « mother fucker » ponctuant chaque phrase et ni une bannière étoilée flottant au vent. Les GI US interviennent partout pour sauver le monde des terroristes et chaque fois laissent le pays en ruines et les habitants hagards. Le Caire, sa Pyramide, son Sphyns, le Canal de Panama sont rayés de la carte. Paris n’est pas épargné : la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Louvre sont bousillés. La vision du français par l’américain est assez désopilante : il porte un béret, un machin ou un truc sur la tête, toujours mais pas forcément une baguette sous le bras, les voitures sont des DS, et le français s’appelle « Jean-François ».
    Les décors sont très beaux, les « poupées » expressives et tout allait bien jusqu’à la deuxième partie où là… revirement complet : les acteurs américains démocrates (Susan Sarandon, Tim Robbins, Sean Penn et compagnie) emmenés par Alec Baldwyn sont responsables de tous les maux de la terre et des « busheries » menées de par le monde. Michaël Moore comment un attentat suicide, les acteurs prennent les armes et sont tous exterminés par la World Police. Pas un mot des Schwarzie, Bruce Willis et Mel Gibson qui soutiennent leur président chéri qui n’est même pas cité.
    Tirez sur tout le monde : je suis d’accord, mais dans ce cas, il ne faut oublier personne.