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THE CHRONOLOGY OF WATER

de Kristen Stewart ***

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ETATS-UNIS

Avec Imogen Poots, Thora Birch, James Belushi, Tom Sturridge

Les maltraitances au sein de la famille de Lidia font partie du quotidien.

Le père bat la mère qui se réfugie dans l'alcoolisme sans réagir aux abus verbaux, physiques et sexuels qu'il inflige à leurs deux filles depuis leur plus jeune âge. L'aînée s'échappe du foyer dès l'adolescence alors que la cadette s'abrite un peu derrière ses prouesses en natation. Mais ses addictions prochaines (drogues, alcool, sexe) l'empêcheront finalement d'être la championne qu'elle aurait dû être. En fuyant ce foyer nocif elle trouvera une autre façon de s'exprimer par la littérature.

Vous l'avez peut-être compris, pour son première film en tant que réalisatrice, l'actrice Kristen Stewart n'a pas choisi de narrer une bluette et s'empare au contraire de façon rageuse de la destinée d'une femme qui avait tout pour sombrer. Elle s'appuie sur le roman autobiographique de Lidia Yuknavitch La mécanique des fluides qui l'a fortement impressionné.

Le livre est ainsi rédigé par fragments, comme si les souvenirs revenaient dans n'importe quel ordre. Ce qui donne un film heurté, chaotique, en colère, à la limite de l'auto-destruction. Je pense qu'il ne ressemble à aucun autre et dès les premières secondes presque stroboscopiques on sait que l'on va être secoué. Le film a d'ailleurs tous les défauts de certains premiers films qui font dans l'arty et l'auteurisme avec notamment cette façon de monter des images de façon épileptique. Le spectateur décèle alors à peine ce qu'il voit. Il n'a plus qu'à imaginer. Il faut quand même dire que toutes les horreurs subies le sont hors champ (merci). L'imagination travaille alors à plein régime, ce qui est parfois pire que de montrer frontalement l'inimaginable vous ne trouvez pas ?

Cela dit, on ne doute pas un instant de la sincérité de la réalisatrice qui a tout compris des douleurs et de la détresse dans laquelle son personnage s'abîme. On aimerait néanmoins que Kristen se calme un peu, ne cherche pas à choquer à tout prix par la crudité et la cruauté de ses images et de son propos (même si on en a vu d'autres...) car on sent un tel talent qu'on aimerait que le plus grand nombre y ait accès.

En sortant de la salle j'ai discuté avec une spectatrice (fait rarissime, le cinéma se déguste en solitaire en ce qui me concerne) tant nous étions secouées... Nous étions d'accord sur un point : "je ne sais à qui je pourrais conseiller ce film". Alors soyez audacieux !

Quant à l'actrice Imogen Poots (sosie incroyable de Kate Winslet), elle mérite tous les superlatifs tant son incarnation en apnée est saisissante. J'en choisirai un : EXCEPTIONNELLE.

Commentaires

  • Je suis comme toi : j'aime (beaucoup) Kristen.
    Mais là, le côté éprouvant - et stroboscopique - m'inquiète un peu...

  • Je l'aime BEAUCOUP aussi alors que je ne donnais pas cher de sa carrière après les Twilight.
    L'effet stroboscopique n'apparaît que dans les cinq premières minutes (même si le film est très rageur)... j'ai eu très peur.

  • Tu comprends donc mes réserves.

    Kristen a parfaitement su rebondir après les "Twilight" et je suis assez admiratif de son culot. Ainsi que du fait qu'elle accepte des rôles vraiment exigeants, dont elle se tire souvent très bien. MAIS... je ne suis pas sûr de vouloir la suivre dans tous ses projets.

  • Oui je comprends.
    L'actrice me remplit de joie. Et elle est tellement belle.
    Il faudra qu'elle maîtrise sa fureur pour réaliser. Je pense qu'elle a donné à Imogen le rôle qu'elle aurait aimé interpréter.

  • Arg ! Je suis trop craintif pour faire front devant ce genre de film, j'en ressortirais dans un sale état. Tout le monde n'a pas un vécu qui vous arme devant de telles images. Je passe, je fuis !

  • Je ne suis pas d'une bravoure exemplaire mais au cinéma je fais face.
    Le "destin" de Lidia est assez éprouvant je dois bien l'admettre.

  • Rien qu'à lire ton billet je suis déjà essorée ... à certains moments je pourrais y aller, mais pas maintenant. Je n'en peux plus de la noirceur du monde.

  • Cela me fait ça parfois. Envie de légèreté mais les comédies francaises et leur casting Kev Adams Clavier et Cie ne me tentent guère.
    Ce film est épuisant, tu peux l'éviter.

  • 100% d'accord avec toi, plusieurs passages sont des "chocs" gratuits et donc superflus qui ne font en rien avancer le récit, dommage

  • Brouillon mais il y a de l'idée.
    À suivre...

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