CHIEN 51
de Cédric Jimenez ***
avec Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche, Romain Duris, Louis Garrel, Artus, Valeria Bruni Tedeschi
Dans un futur proche Paris est divisé en trois zones selon les classes sociales.
Les habitants sont sous contrôle permanent d'un bracelet, d'identification faciale, de passage à des check-points et constamment épiés par des drones. La police est aidée dans son travail par l'I.A. qui répond au doux nom d'Alma et dont l'inventeur se fait assassiner dès les premières secondes du film. Deux policiers mal assortis, un vieux briscard revenu de tout, Zem (c'est quoi ce prénom ?) et une jeune intrépide Salia sont chargés de mener l'enquête en s'associant à leur corps défendant.
Les flics se font aider dans leur enquête. Pour cela il leur suffit de donner à Alma tous les éléments en leur possession et l'I.A. se charge d'élaborer le meilleur scenario possible. Mais le jour où Alma ne trouve plus de scenario et que les drones se mettent à l'occasion à abattre des récalcitrants sans en avoir reçu l'ordre, les choses prennent une autre tournure.
Je ne m'attarderai pas. Ce film est une semi déception. Semi réussite, semi ratage aussi. Sur la forme, rien à dire. Tout le savoir faire du réalisateur de Bac nord est bien là, c'est vif, rythmé, sans temps mort, la plupart du temps toujours en mouvement et tout le pognon mis dans l'entreprise se voit à l'écran. La (re)constitution d'un Paris futuriste aux quartiers à l'abandon peuplés de survivants sous emprise et d'autres plus huppés est visuellement bluffante.
Le fond me semble plus léger que la forme survitaminée. Le réalisateur élimine étrangement un personnage aussi intrigant qu'intéressant, celui de Louis Garrel en révolutionnaire. Il bâcle la fin ou l'avant fin au cours de laquelle Zem (flic) et Romain Duris (ministre) se rencontrent et scellent un marché dans la précipitation. Du début à la fin l'action domine la réflexion et même si le couple à l'écran finit par être touchant, on reste sur notre faim. Tout comme le récent Dalloway, ce film ne m'a pas provoqué l'amorce d'une réflexion.
L'interprétation d'un sérieux à toute épreuve est de très bon niveau malgré des dialogues un peu pauvres et même si je trouve Adèle (c'est quoi cette perruque ???) plus à l'aise quand elle fait l'andouille chez Dupieux.
A noter, une scène de karaoké (Adèle chante bien) et une de rave party aussi réjouissantes qu'inutiles.
Le tout reste divertissant et loin d'être indigne... mais décevant car on attend plus de Cédric Jimenez.

Commentaires
Quand on le compare au deux derniers épisodes de Mission Impossible qui traitait du même sujet, on mesure le fossé qui sépare le film d'action français de l'américain. Et ce n'est pas qu'une question de budget, avouons-le. Car comme tu le dis bien, le film de Jiménez bénéficie d'une très bonne direction artistique, mais contrairement à toi, je ne le trouve pas tout le temps très bon dans la mise en scène. De légères faiblesse qui prennent des proportions énormes quand l'écriture ne suit pas. "Recherche de scénario en cours" comme dirait Alma...
Comme tu le sais peut-être j'évite de comparer sauf si on me tend des grosses perches bien visibles.
"Recherche de scénario en cours" c'est la réplique qui tue et presque ce que l'on peut appeler des perches pour se faire battre.
J'ai aussi eu l'impression que le combat cessait faute de combattant.
La fin sur Wish you were here aurait dû me faire dresser les poils (une de mes chansons préférées du Floyd), mais là, rien. Un signe qui ne trompe pas.
Je viens d'attaquer le roman. En trois chapitres c'est déjà mieux que tout le film.
Ah ben oui, guère d'émotion ici c'est certain....
Je suis tentée par le livre.
C'est moins bien que "BAC Nord" ?
Oui
Oui.
Bonjour Pascale, Une belle brochette d'actrices-teurs ceux-là me plaisent beaucoup, sauf peut-être Gilles Lellouche qui me déçoit de temps à autre, j'avoue que je suis déçu en lisant ta critique. Mais bon rien que pour la dite brochette j'irai le voir, ce film. Mais je suis prévenu !
Merci et à + §
Bonjour.
Déçu parce que tu pensais que j'aimerais davantage ?
La brochette se défend pas mal mais n'ont pas des personnages d'une folle profondeur.
Bon film. Voilà ça pourrait s'arrêter là. Les scènes d'action, de courses poursuites sont bien réalisées mais il manque le petit truc en plus (j'ai adoré la prestation d'Artus) genre la réflexion. Important effectivement pour étoffer un scénario, mettre de l'humain dans l'histoire et pas que de l'IA...
Dans l'ensemble je te rejoins... C'est quoi ces 3 zones... et pourquoi... c'est quoi, ces deux flics ensemble... mal accordés et pourquoi... Le réalisateur va trop rapidement à l'action sans laisser de place à la compréhension (ou à la prise de conscience) de ce monde futuriste proche...
Mais là où je ne te rejoins pas, c'est la scène de la techno rave party, elle donne du peps, et de la couleur dans ce monde gris, et rien que pour ça c'est pas inutile...
Et là où je ne te rejoins pas du tout, mais alors pas du tout... c'est que j'adore la perruque d'Adèle, et si j'adore elle n'est donc pas inutile, bien au contraire. :-)
perso : le roman de Laurent Gaudé est quand même plus complet et plus intéressant.
Artus est très bon. Il surprend dans ce rôle.
Tu as raison, on ne sait comment Paris en est arrivé là. Ça n'a pas beaucoup de sens.
Je me suis mal exprimée. Le karaoke et la rave sont inutiles car ils ne servent pas le scenario mais j'ai aimé ces scènes.
Désolée pour Adèle mais je n'ai jamais vu de fliquette avec ce carré parfait et cet ensemble pantalon veste de toute beauté. Mais je l'aime toujours Adèle.
Je n'ai pas lu le Gaudé.
Avant dernier film vu avant ma vadrouille.. Déçu du manque d explication pourquoi ces zones et du manque d image sur ces différentes zones en question.. Je pense je vais m'attaquer au livre a mon retour.. Espère ne rien louper de bons sur les écrans pendant ces 15 jours.... Tiens mon précédent message t es parvenu alors qu'avant quand j'étais à l'étranger tu ne les recevais pas !!
C'est très vrai, cela manque de contexte.
On voit surtout les zones 2 et 3.
J'espère que ce ne sera pas trop la disette quand même. Au moins il y aura Kaamelot et Camus qui parle de l'endroit où tu es sans doute.
Très différents du roman d'origine, où tout ce qui est faisait l'originalité a été supprimé. Mais j'ai tout de même passé un bon moment de cinéma divertissante et efficace. Mais comme toi, je me suis posé la question de l'utilité de la perruque d'Adèle !!!
Pour le prénom Zem... A la base, le roman se déroule en Grèce... Donc peut-être qu'en Grèce, ce nom veut dire quelque chose !!!
Ce livre me tente de plus en plus.
Jimenez a sans doute voulu faire dans l'efficacité à tout prix. A ce titre c'est réussi.
Je vais chercher d'où vient ce prénom. C'est peut-être un diminutif mais à part Zemmour je ne vois pas...
J'ai beau chercher, on parle toujours du nom et pas du prénom.
Le nom "Zem" est relativement rare et son origine n'est pas clairement définie dans les sources francophones. Il pourrait s'agir d'une variante ou d'un diminutif d'un autre nom plus long, ou encore d'un nom d'origine étrangère. Sans plus de contexte, il est difficile de déterminer avec certitude son étymologie et sa signification précise. Il est possible que "Zem" soit associé à des noms tels que Zéphyrin, Zémire ou d'autres noms commençant par la lettre "Z".
Coucou
Et bien il faudrait poser la question au l'auteur sui d'ailleurs a sorti un deuxième tome qui se nomme Zem
Je ne l'ai pas lu et je n'ai pas pu rencontrer l'auteur à la fête du livre à Saint Étienne car je voulais me procurer ce livre Chien 51 qui j'en suis sûre apporte beaucoup plus d explications qui manquent dans son adaptation
Bisous Pascale :-)
Hello Didi,
Le réalisateur doit partir du fait que tout le monde a lu le livre ce qui n'est pas le cas. Mais au moins donne t'il envie de l lire.
Pour l'anecdote je me mets devant le stand où était Laurent Gaudé et pile quand j'arrive les dédicaces étaient stoppees car il repartait
J'avais bien les nerfs de l'avoir manqué
Voili voilo
Ah c'est moche ça.
Amélie Nothomb reste jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne...
Même si ce n'est pas le meilleur film de Jimenez, cela reste un bon polar SF, dans un bel habillage. Pour faire un grand film, il aurait fallu étoffer le scénario et donc allonger la durée du film. Du côté des acteurs, personne n'est vraiment mauvais, selon moi, mais l'on en a vu beaucoup jouer mieux, ailleurs (Duris, Exarchopoulos et Artus, notamment). Gilles Lellouche me semble au-dessus du lot. Louis Garrel est hélas sous-utilisé, alors que l'acteur est bon et son personnage fascinant, une fois qu'on en connaît les diverses facettes.
Nous sommes d'accord ce n'est pas le meilleur Jimenez et le scenario est un peu faiblard.
D'accord aussi sur le fait que les acteurs sont bons mais vraiment dommage d'abandonner le personnage de Louis Garrel.
Bonsoir Pascale, toi qui est plutôt exigeante et sans concession, je m'étonnes des trois étoiles. Cela se laisse voir mais il faudrait que je lise le roman Chien 51. J'ai compris que la zone 1, c'est l'Ile de la Cité et l'île Saint-Louis, le chic cher de Paris. Alma n'est vraiment pas sympa, c'est Terminator remplacé par des drones. La psychologie des personnages est un peu superficielle. Romain Duris en pas très gentil est bien. Bonne soirée.
Exigente et sans concession ?
Je me trouve plutôt bon public.
Les acteurs et la réalisation sont bien. Le scenario est léger.